Enjeu de la faible pression d’eau : Un exercice démocratique balayé de la main par la mairesse de Drummondville que dénoncent des résidents de la Marconi

Enjeu de la faible pression d’eau : Un exercice démocratique balayé de la main par la mairesse de Drummondville que dénoncent des résidents de la Marconi
Mairesse de Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

L’enjeu de la faible pression d’eau du quartier de la Marconi est connue depuis plus de dix ans par la Ville de Drummondville. La pression moyenne du quartier est de 45 psi alors qu’il est recommandé par le guide des bonnes pratiques d’exploitation des installations de distribution d’eau potable de maintenir les pressions d’eau dans un réseau de distribution entre 60 et 80 psi.

Question de Mme Geneviève Béliveau l’une des porte-paroles du groupe de citoyens

Période des questions et réponses  Intervention de la mairesse Mme Stéphanie Lacoste de M Yves Grondin et de Mme Sarah Saint-Cyr / Séance du conseil du 20 juin 2022

Devant la demande insistante des citoyens du secteur, la Ville a proposé, en mai dernier, un programme de subvention pour l’installation de surpresseurs d’eau domestiques dans les maisons. Cette solution ne permet pas de corriger le problème aux yeux de la majorité de résidents du quartier.

 » Plutôt que de corriger le problème ce programme en crée de nouveaux. Bruits dans les maisons, coût d’utilisation et d’entretien, risques de fuite d’eau et surtout ce n’est pas une solution durable pour préserver les ressources. Cette proposition est déconnectée des besoins exprimés par les citoyens  »  nous a mentionné Jean-Pierre Picard l’un des porte-paroles du groupe de citoyens.

Le programme de subvention de la Ville a créé une vague de mécontentement parmi les citoyens qui ont décidé de lancer une pétition. Sur les 335 maisons du quartier, 297 résidents individuels ont été rencontrés. Parmi ceux-ci, 266 ont signé la pétition ce qui représente 90% des 90% des répondants qui sont insatisfaits du programme de subvention et souhaitent l’installation d’un surpresseur sur le réseau de la Ville payé à même le budget d’amélioration des infrastructures.

 » C’est un jour sombre pour la démocratie municipale. Lors de mon intervention au conseil, la mairesse n’a démontré aucun intérêt à cet exercice démocratique gigantesque que nous avons fait. Rencontrer 297 résidents en quelques semaines c’est tout un défi. Nous avons écouté tous les points de vue. Nous ne cachons pas le fait que 10% des gens n’ont pas signé la pétition, mais il faut écouter les 90% qui ne sont pas d’accord avec la proposition de la Ville. Je suis déçue de la réaction de la mairesse qui disait lors de la campagne électorale vouloir faire de Drummondville la capitale de la qualité de vie et souhaiter être à l’écoute des citoyens pour favoriser une concertation » nous a mentionné Geneviève Béliveau l’une des porte-paroles du groupe de citoyens.

 » Depuis 2013, la Ville de Drummondville cumule les surplus budgétaires totalisant ainsi plus de 40M $. Sachant que la qualité de vie des citoyens est une priorité et que les élus se disent à l’écoute de la population, nous espérons que les résultats éloquents de notre pétition seront entendus. Nous demandons l’installation d’un mini-surpresseur d’eau par la Ville, car nous avons droit, au même titre que n’importe quel Drummondvillois, à une pression d’eau satisfaisante. » – Claude Pellerin, porte-parole du groupe de citoyens.

La mairesse a rappelé que selon eux un taux de 26% de participation à leurs 348 lettres envoyées et a analysé les différents scénarios avec le conseil municipal 

« Je tiens à rappeler, encore une fois, que les normes, en ce moment, qui nous régissent pour l’eau, c’est entre 40 et 60 psi, ce que vous avez. Il y a eu des épisodes qui ont été en deçà, qui nous ont permis, grâce à nos tests, de corriger cette situation-là. Donc, vous avez, dans votre quartier, une pression d’eau de 40 à 60 psi. Le conseil a déjà statué, vous avez eu une lettre disant qu’on laissait ça comme ça. Suite à ça, il y a eu des élections, il y a eu un peu de cristallisation, et on a décidé de revalider auprès du nouveau conseil. On a fait un tour de roue supplémentaire, c’est-à-dire qu’à l’échelle de la ville, tous ceux qui ressentent un inconfort par rapport à la pression, ont maintenant accès à un programme de subvention pour des surpresseurs individuels. On en est venu à la conclusion ce matin, Mme Béliveau, que vous et moi, on n’arrivera jamais à être d’accord, parce que vous avez qu’un seul moyen de régler la situation, nous, on en a analysé plusieurs et le conseil de ville a statué. Et voici ce qu’on a décidé : on a décidé qu’on faisait un programme de subvention des surpresseurs, idée qui a été soumise, d’ailleurs, par un de vos membres il y a quelques années. »

Pour sa part Madame Lanoie souligne le travail des citoyens et citoyennes

« Je voulais juste soutenir votre démarche et je tiens à vous saluer, parce que la mobilisation citoyenne, ce n’est pas facile. Vous avez travaillé très fort, donc je voulais vous lever mon chapeau puis vous dire bravo à tous. »

Les citoyens de la Marconi demandent que leurs voix soient entendues et prises au sérieux. Ils souhaitent être invités par le conseil municipal pour que la solution soit réellement discutée en toute transparence avec toutes les parties impliquées dans le dossier.

L’enjeu de la faible pression d’eau du quartier de la Marconi @ Vidéo pression eau des citoyens 

Éric Beaupré
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