DRUMMONDVILLE
Placée sous le thème Expert·es pour nos ados, cette semaine met en avant l’importance de ces professionnel·les et rappelle l’urgence d’améliorer leurs conditions de travail afin de garantir un encadrement de qualité aux jeunes.
Un rôle fondamental pour la jeunesse
« Être un·e expert·e pour les ados, c’est avant tout tisser un lien de confiance qui permet un accompagnement significatif », explique Nicholas Legault, directeur général du RMJQ. Cependant, il met en garde : sans financement adéquat, les intervenant·es peinent à remplir cette mission essentielle.
Le budget actuel alloué aux 243 MDJ membres du RMJQ est largement insuffisant : chaque MDJ reçoit en moyenne 175 000 $ par an, alors que leurs besoins réels dépassent 691 000 $. Ce déficit de plus de 515 000 $ par maison constitue une entrave majeure à leur bon fonctionnement.
Stabilité et recrutement en péril
Pour assurer un environnement stable et attractif, il est indispensable d’améliorer les conditions salariales et de travail des intervenant·es. Le taux de roulement élevé et les difficultés de recrutement en témoignent : près de 50 % des MDJ ont signalé des défis à maintenir la stabilité de leur équipe, et 30 % n’ont pas réussi à pourvoir leurs postes vacants cette année. De plus, deux intervenant·es sur trois comptent moins de trois ans d’ancienneté, une situation qui compromet la continuité et la qualité de l’encadrement.
« Le lien que les intervenant·es créent avec les jeunes est vital », rappelle Pascal Morrissette, porte-parole du RMJQ. « Je sais d’expérience à quel point une relation avec un·e adulte significatif·ve peut changer une vie, car j’en ai moi-même bénéficié. Il est crucial de reconnaître leur travail et de leur fournir les moyens nécessaires pour continuer à faire une différence. »
Un impact multidimensionnel pour nos ados
Les intervenant·es des MDJ jouent un rôle crucial dans diverses sphères de la vie des jeunes, allant de la santé mentale à l’inclusion sociale, en passant par le développement de l’autonomie et la prévention du décrochage scolaire. « Soutenir nos adolescent·es de manière globale, en prenant en compte toutes les dimensions de leur vie, est au cœur de notre mission », ajoute Michelle Desrochers, nouvelle ambassadrice du RMJQ.
En 2023, la majorité des MDJ ont mené des activités sur des thématiques variées, notamment la santé mentale (95 %), les relations interpersonnelles (90,9 %) et le développement personnel (90,9 %).
Le RMJQ et ses partenaires appellent à un financement accru pour garantir que chaque jeune puisse bénéficier d’un accompagnement de qualité. L’amélioration des conditions de travail des intervenant·es n’est pas un luxe, mais un investissement dans l’avenir de nos communautés.