Fin du Publisac : Ottawa doit intervenir d’urgence pour les hebdomadaires, selon le député du Bloc Québécois, Martin Champoux

Fin du Publisac : Ottawa doit intervenir d’urgence pour les hebdomadaires, selon le député du Bloc Québécois, Martin Champoux
Martin Champoux, député fédéral de Drummond @ Crédit photo archives Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Alors que la distribution du Publisac prendra fin partout au Québec au cours des prochaines semaines, le député de Drummond, Martin Champoux, ainsi que la porte-parole du Bloc Québécois en matière de Services publics et Approvisionnements, Julie Vignola, réitèrent au gouvernement fédéral l’urgence de prendre action afin d’assurer la continuité de la distribution des hebdos locaux et régionaux à la grandeur du territoire québécois. Ils joignent leurs voix à celle de l’Assemblée nationale du Québec pour sommer Ottawa d’agir pour soutenir les hebdos, médias d’information essentiels en région.

« Nos hebdos sont la voix des enjeux régionaux au Québec ; ils sont essentiels à une couverture des nouvelles locales et des dossiers qui touchent directement les citoyens. Encore une fois, le Bloc Québécois appelle le gouvernement à faire pression auprès de Postes Canada afin qu’il prenne le relais de la distribution des journaux locaux et régionaux à un tarif préférentiel, en tout respect des conditions de travail des factrices et facteurs. Les journaux régionaux agissent comme relais d’une information fiable, de qualité et garante d’une démocratie en santé. Il faut qu’Ottawa s’engage davantage pour que nos hebdos continuent à se rendre jusqu’à leurs lecteurs », a déclaré Martin Champoux, aussi porte-parole du Bloc Québécois en matière de Patrimoine, Culture et Communications.

Tant et aussi longtemps que tous les médias n’auront pu effectuer une transition efficace vers le numérique, et tant que les Québécoises et les Québécois de toutes les régions en auront besoin, les hebdos et journaux locaux doivent pouvoir être distribués à toutes les adresses. Certains journaux ont été en mesure de s’adapter à la disparition du Publisac, mais pour plusieurs, la seule solution envisageable reste le service postal.

Annoncée en novembre, la fin de la distribution du Publisac s’échelonnera entre février et mai prochain. Ce sont des centaines d’hebdos qui perdront leur distributeur, exacerbant les difficultés existantes. Postes Canada continue toutefois de facturer des frais exorbitants pour la livraison, jusqu’à trois fois le prix demandé par Transcontinental pour distribuer le Publisac.

« Ottawa ne peut simplement rester les bras croisés devant l’hécatombe annoncée pour ces journaux qui sont des témoins de la vie régionale et locale. Nous nous joignons à l’Assemblée nationale du Québec, qui est unanime, pour interpeller directement le ministre Jean-Yves Duclos afin qu’il mette terme rapidement à cette situation intenable pour nos journaux et hebdos locaux », affirme Julie Vignola.

« Ça fait près de deux ans que le Bloc réclame des actions de la part du gouvernement : plus que jamais, il y a urgence qu’il prête main-forte à nos médias », a conclu Martin Champoux.

Du côté des facteurs de Postes Canada, l’ajout du Publisac, à distribuer, serait une tâche plus lourde, affirme une factrice de la MRC de Drummond rencontré par le Vingt55

Sans être complètement fermé à l’idée de mon côté, j’espère que nous serons consultés sur la question, et ce que proposent les élus, explique une factrice de Postes Canada à Drummondville en entrevue au Vingt55. La charge de travail serait alourdie, dépassant les risques pour la santé et la charge de travail. «Il y a bien sûr des enjeux financiers», affirme la factrice de Postes Canada de Drummond concernant la réalité et les défis que représenterait l’ajout du Publisac.

‘’ Déjà, les encarts publicitaires représentent un poids supplémentaire dans nos sacs et sur notre temps de livraison. Ajouter le Publisac serait certainement une contrainte supplémentaire, surtout comparativement aux coûts. «Devenir camelots du Publisac est une option qui n’enchante pas beaucoup de collègues», affirme la factrice de la MRC de Drummond interrogée sur la question. «Pour moi, assurément, je ne crois pas que ce soit notre rôle de devenir des camelots, et j’espère que Postes Canada évaluera les enjeux et notre réalité avant de s’avancer dans ce dossier qui ne semble pas susciter beaucoup d’intérêt chez ses confrères», ajoute la factrice de Postes Canada.

Éric Beaupré
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