Geste et agression à caractère sexuel sur deux fillettes – 42 mois de prison pour le récidiviste Jules Roy

Geste et agression à caractère sexuel sur deux fillettes – 42 mois de prison pour le récidiviste Jules Roy
Le récidiviste Jules Roy a pris le chemin des cellules © Crédit photo Eric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés

DRUMMONDVILLE

Le Drummondvillois Jules Roy, 73 ans, coupable de contacts sexuels pour des gestes commis entre 2016 et 2019 sur deux fillettes, s’est vu imposer une sentence de pénitencier au palais de justice de Drummondville.

Le récidiviste Jules Roy a pris le chemin des cellules © Crédit photo Eric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés

Jules Roy a pris la direction de la prison mercredi pour avoir touché à 11 reprises les parties intimes de deux fillettes âgées de six et huit ans, de 2016 à 2019.

Un récidiviste en matière d’agression à caractère sexuel

Le juge a rappelé, lors du prononcé de la sentence, les antécédents de l’accusé en semblable matière. L’accusé avait été condamné à une première peine de douze mois de détention dans la collectivité en 2008 pour des attentats à la pudeur commis entre 1977 et 1980 sur deux autres jeunes victimes d’âge prépubère.

Des conséquences graves pour les jeunes victimes et les proches de celles-ci

La mère a témoigné dans cette affaire, faisant un récit très long du parcours et du mal de vivre des fillettes, qui sont incapables de s’aimer et de se trouver belles, en plus de vivre des difficultés à maintenir des relations avec des amis et à établir des liens de confiance, en plus d’avoir de nombreuses craintes et de faire de nombreuses crises au moment de dormir depuis les agressions. La mère a raconté l’enfer vécu autant par les deux jeunes victimes que les proches, témoignant avec émotion lors de son passage au tribunal.

« Une défense qui se passe de commentaires », a déclaré l’honorable juge Dunnigan

Même si l’ancien pasteur a plaidé coupable aux accusations, celui-ci a toujours nié ses agirs, affirmant que les attouchements étaient ou accidentels, ou commis dans le cadre de jeux, blâmant encore les fillettes d’avoir des comportements sexuels à son endroit.

Alors que l’avocat de la défense suggérait une sentence de deux ans moins un jour comme deuxième sentence pour des gestes similaires, l’honorable juge n’a accordé aucune valeur aux arguments présentés.

« Un peu plus de 35 ans plus tard, l’accusé se livre aux mêmes gestes déviants à l’égard de deux autres fillettes », a évoqué le juge. « L’argument de son avocat que le risque de récidive est peu important parce que l’accusé n’a plus accès à d’autres enfants se passe de commentaires », a déclaré le juge avant de rappeler que l’accusé nie les accusations en majeure partie, alors qu’il reconnaît avoir touché le pubis des enfants. L’accusé déverse la responsabilité de ses déviances sur le dos de ses victimes, alléguant qu’elles adoptaient des comportements sexuellement provocateurs à son endroit, gestes qui l’incitaient à des contacts sexuels, selon la version de l’accusé. L’accusé a blâmé tant ses victimes et la famille, tandis qu’il en est à sa deuxième sentence pour des gestes déviants, comme le rapportait le rapport sexologique déposé au dossier de l’accusé.

Un objectif clair de dissuasion et de dénonciation évoqué par le juge

« Il faut accorder une attention particulière à l’objectif de dénonciation et de dissuasion par rapport à la longue période des agressions, à l’âge des jeunes victimes et aux mauvais traitements infligés aux victimes des abus, autant sexuels que de confiance, ainsi qu’aux antécédents judiciaires en semblable matière, qui sont autant de facteurs aggravants qui pèsent dans la balance », a expliqué le juge au moment d’imposer la sentence, ne relevant aucun facteur atténuant favorable, hormis le plaidoyer de culpabilité de l’accusé, qui aura évité aux jeunes victimes de témoigner à nouveau des agressions et des attouchements sexuels subis.

Des proches satisfaits du travail du procureur de la couronne et de la décision du juge

Le père des deux jeunes, entouré de proches et même des deux premières victimes de l’accusé venues soutenir celui-ci, a accueilli la sentence avec beaucoup de soulagement. « Nous sommes présentes aujourd’hui afin de soutenir le père », ont expliqué les deux premières victimes de Jules Roy. « Nous voulons que le nom de l’agresseur soit non seulement connu, mais qu’il soit identifié pour toujours afin d’éviter à d’autres de subir le même sort qu’elles ou nous », ont-elles expliqué en entrevue au Vingt55. « Le temps n’efface pas tout, les séquelles pour nous sont encore bien présentes », ont rappelé les deux premières victimes du septuagénaire, aujourd’hui adultes. « La population va être protégée, et c’était aussi et essentiellement notre but. Cette sentence de pénitencier est un baume sur nos blessures du passé et nous permet enfin de tourner la page. On peut tourner la page », ont-elles exprimé au Vingt55, après le prononcé de la sentence. Le père des deux jeunes victimes, également présentes, a évoqué la même satisfaction de voir l’agresseur de ses deux fillettes prendre le chemin des cellules.

Une sentence de pénitencier qui soulage la famille

Devant la suggestion de deux ans moins un jour proposée par l’avocat de la défense et la sentence de quatre ans d’emprisonnement suggérée par le procureur de la couronne, Me Jean-Philippe Garneau, l’honorable juge Paul Dunnigan n’a pas hésité à imposer une sentence de pénitencier de 42 mois à l’accusé.

En plus de la sentence de pénitencier, Jules Roy s’est vu imposer une série de conditions qui seront valides lors de son éventuelle sortie de détention. Ces conditions comprennent un interdit de contact avec les victimes dans le but de les protéger de leur agresseur. Jules Roy s’est donc vu passer les menottes par les agents correctionnels du palais de justice de Drummondville, qui ont ensuite dirigé le récidiviste vers la détention du palais de justice de Drummondville, tandis que les policiers l’ont par la suite escorté vers le pénitencier, où il purgera sa peine.

Le récidiviste Jules Roy a pris le chemin des cellules © Crédit photo Eric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés

Éric Beaupré
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