Grève des autobus scolaires : Rien ne va plus, les négociations tournent en rond à Drummondville

Grève des autobus scolaires : Rien ne va plus, les négociations tournent en rond à Drummondville
Grève des autobus scolaires : Rien ne va plus, les négociations tournent en rond à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Les négociations tournent en rond à Drummondville. Les chauffeurs d’autobus Voltigeurs de Drummondville ont rejeté, par une forte majorité, la plus récente offre patronale de Sogesco au terme de la dernière assemblée générale.

Les négociations tournent en rond entre Sogesco et les conducteurs et conductrices syndiqués d’Autobus Voltigeurs @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

À l’aube d’une septième semaine de grève, les chauffeurs syndiqués amorcent une nouvelle étape. Les employés ont voté à 93,1 % pour le rejet de l’offre patronale, une offre complètement inacceptable selon les chauffeurs et Jean-Guy Picard, président du syndicat des chauffeurs affiliés à la CSN.

«C’est un manque de respect total de la part de Sogesco et Autobus Voltigeurs envers les employés. Il faut négocier de bonne foi et ce n’est loin d’être le cas,» dénoncent les chauffeurs d’autobus.

La médiatrice a fait venir le médiateur en chef. Le grand patron de Sogesco, Mario Provost, a brillé par son absence lors de cette rencontre, ajoutant l’insulte à l’injure. En présence d’une médiatrice et du médiateur en chef du gouvernement, les offres étaient déjà inacceptables et nous sommes convaincus que le respect n’y est plus de la part de l’employeur. Nous sommes des travailleurs qui ont à cœur notre métier, notre profession de raccompagner les enfants, vos enfants, en toute sécurité. Ici, ce sont des chauffeurs, pour la majorité des personnes âgées, qui ont justement à cœur leur travail.

«Nous ne sommes pas en grève de gaieté de cœur. Pour chaque chauffeur, chaque journée de grève nous éloigne des enfants que nous avons raccompagnés toute l’année, tout comme de l’offre d’un service sécuritaire aux familles. L’employeur, pour sa part, nous démontre son manque de respect tout comme sa réelle volonté de parvenir à une entente. C’est inacceptable de continuer de faire croire qu’ils négocient réellement,» dénonce M. Picard, appuyé par l’ensemble des chauffeurs en grève.

Les négociations sont difficiles alors que la fin de l’année approche. L’employeur semble avoir décidé d’éviter les négociations, faisant fi de nos demandes et de celles des quelque 1500 enfants et leurs familles toujours privés de transport.

À quelques semaines de la fin des classes, les conducteurs et conductrices d’autobus espèrent encore que de réelles négociations permettront de parvenir à une entente et que les parents n’auront pas le spectre d’un retour en classe sur fond de grève en septembre prochain. Il en va aussi des ententes pour le centre de services scolaire des Chênes, qui se retrouve aussi en période de négociations pour le renouvellement de leurs ententes.

Nous avons passé 11 heures à attendre une offre de la part de l’employeur. Après 11 heures sans offre, le médiateur en chef a invité l’employeur à prendre une autre période. Le lendemain, toujours sans offre, Sogesco est revenu les mains vides en plus de réduire de plus de la moitié la rétroactivité déjà proposée par l’employeur et convenue. C’est aussi ajouté au manque de respect envers les femmes et les hommes qui se présentent pour en venir à une entente raisonnable et équitable pour tous d’ajouter Jean-Guy Picard.

Est-ce que l’employeur cherche à se débarrasser des chauffeurs syndiqués ? Il est raisonnable de le croire, malheureusement, souligne le président syndical, qui assure que les chauffeurs demeurent mobilisés.

Trois fois plus de grèves chez Sogesco que dans l’ensemble des transports scolaires de la province. Ces chiffres en disent long et parlent d’eux-mêmes sur la situation qui prévaut dans l’entreprise, font remarquer les conducteurs et conductrices rencontrés par le Vingt55.

Le premier vote de grève générale était à 90 % ; le dernier vote est passé à 93,1 %. Cela montre clairement que nous voulons une entente et que les conducteurs et conductrices ont une réelle volonté d’être entendus et de parvenir à une entente négociée équitablement,» ajoute Jean-Guy Picard au nom des employés syndiqués toujours en grève à Drummondville.

La direction et l’entreprise de Sogesco, dont les bureaux sont situés à Drummondville, ont refusé de répondre ou de commenter la situation, malgré les demandes du Vingt55, tout comme de rencontrer les parents venus se renseigner. Nous n’avons reçu aucun retour d’appel, indiquent des parents qui ont contacté le Vingt55 et qui ont tenté d’obtenir des réponses de la part de Sogesco ou de la part d’Autobus Voltigeurs.

Les négociations tournent en rond entre Sogesco et les conducteurs et conductrices syndiqués d’Autobus Voltigeurs @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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