Grève des chauffeurs d’Autobus Voltigeurs : un incident force l’ouverture d’un dossier à la Sûreté du Québec

DRUMMONDVILLE

Un employé syndiqué en grève a été bousculé par un autobus ce matin sur la ligne de piquetage des Autobus Voltigeurs de Drummondville. L’incident, rapporté aux autorités, est survenu alors que les employés syndiqués de l’entreprise sont en grève et que les employés non syndiqués poursuivent leurs opérations.

Les policiers de la Sûreté du Québec de Drummondville (SQ) ont été appelés sur les lieux tôt ce matin après qu’un incident soit survenu lorsqu’un employé non syndiqué de l’entreprise a bousculé un employé syndiqué avec son autobus scolaire.

La Sûreté du Québec (SQ) confirme que les policiers de la MRC de Drummond ont été appelés en assistance suite à cet incident impliquant un employé en grève. Un dossier a été ouvert d’assistance en lien avec cet événement, confirme Louis-Philippe Ruel, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ) en entrevue au Vingt55.

Pour le moment, le dossier d’assistance a été ouvert et la suite des événements sera déterminée par le dépôt ou non d’une plainte officielle par l’employé. Rencontrés sur place, des témoins de l’événement, ainsi que l’employé impliqué, précisent que l’incident est survenu alors que les employés en grève circulaient devant l’accès au stationnement.

L’ensemble des chauffeurs ont patienté les quelques seconds nécessaires entre nos déplacements’, précise une employée rencontrée sur place. Cependant, un chauffeur non syndiqué a manqué de patience et a choisi de pousser l’un des manifestants, bousculant ainsi le président du syndicat avec son autobus.

Après avoir bousculé l’employé syndiqué, le conducteur ne s’est pas arrêté, a constaté un témoin venu à la rencontre du Vingt55, soulignant que bousculer une personne avec un autobus représente un risque et que ne pas revenir sur place pour s’excuser ou s’enquérir de l’état de l’employé démontre un manque de jugement important, fait remarquer ce citoyen témoin et bien au fait des moyens de pression et de la grève des chauffeurs d’autobus.

‘Je suis un parent moi-même et cela me dérange de devoir conduire mes enfants moi-même. En revanche, nous comprenons les enjeux’, ajoute le père de famille qui trouve déplorable ce genre d’incident.

Jean-Guy Picard, président du syndicat, confirme que les douleurs sont a priori sans gravité. Je vais continuer de me présenter sur la ligne de piquetage en espérant que d’autres incidents du genre ne soient pas à déplorer. Le dossier et l’incident ont été soumis aux autorités et le dossier suivra son cours, confirme autant la Sûreté du Québec que le président du syndicat.