Grève générale illimitée : 1500 élèves sans transport scolaire depuis ce matin pour une période indéterminée à Drummondville

Grève générale illimitée : 1500 élèves sans transport scolaire depuis ce matin pour une période indéterminée à Drummondville
1500 élèves sans transport scolaire depuis ce matin pour une période indéterminée à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Les chauffeurs des Autobus Voltigeurs ont annoncé aujourd’hui le déclenchement d’une grève générale illimitée. Près de 40 chauffeurs et chauffeuses des Autobus Voltigeurs dénoncent leurs conditions de travail et leur salaire. Après avoir participé à des rencontres de négociations infructueuses, ils n’ont pas réussi à s’entendre avec la direction. Ainsi, 1500 élèves sont sans transport scolaire depuis ce matin pour une période indéterminée à Drummondville.

 

@ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Après une longue série de négociations infructueuses, le Syndicat des Autobus Voltigeurs – CSN a déclenché ce matin une grève générale illimitée. Cette décision intervient malgré la tenue de 15 séances de négociation, dont trois en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail.

Selon le président du Syndicat des travailleurs des Autobus Voltigeurs, Jean-Guy Picard, après avoir tenu quelques journées de grève plus tôt cette année en guise de moyen de pression et afin d’être entendu, les syndiqués ont opté pour la grève générale illimitée.

« C’est malheureux, mais après une quinzaine de séances de négociations, et même avec la participation d’une conciliatrice lors de trois rencontres, l’employeur est resté sur sa position, offrant trop peu pour les chauffeurs et chauffeuses », expliquait le président du Syndicat des travailleurs des Autobus Voltigeurs, Jean-Guy Picard, en entrevue au Vingt55, « le vote de grève générale illimitée c’est l’ultime moyen pour tenter de faire avancer les négociations qui malheureusement sont restées sans réelle avancée ».

Les employés de Drummondville deviennent le ‘’cheap labor’’ de l’industrie du transport scolaire.

Les chauffeurs drummondvillois affirment être parmi les moins bien payés qu’ailleurs au Québec et réclament un rattrapage et ajustement salarial avec le reste de l’industrie du transport scolaire, alors que ceux de Drummondville considèrent faire du ‘’cheap labor’’ et être les moins bien payés.

Dans l’attente d’une réaction de la part de la direction, le syndicat reste ouvert au dialogue, tout en restant ferme sur ses revendications, affirme le président du Syndicat.

« C’est décevant de constater que la compagnie, propriété de Drummondvillois, n’ait pas plus d’égards et de respect pour ses chauffeurs », estime Josée Dubé, présidente du secteur transport scolaire, « le gouvernement leur a donné les moyens. C’est juste une question de tenir tête aux employés nouvellement syndiqués », selon elle.

À ces salaires, il n’y aura pas de relève, s’inquiète un chauffeur rencontré sur place par le Vingt55. « Nous voulons un salaire décent et rester attractifs. Le travail est exigeant et la responsabilité du transport des enfants est importante », ajoute-t-il, rappelant que la responsabilité du transport écoliers n’est pas un emploi sans risque et que les compétâmes doivent être tenu en compte également.

Les employés de Drummondville deviennent le ‘’cheap labor’’ de l’industrie du transport scolaire.

« Nous allons être les moins bien payés de la province de Québec, estime également le président du syndicat. Et il n’y a aucune raison pour cela. Nous n’avons aucun bénéfice, aucune assurance, aucun plan d’assurance collective. Nous n’avons que notre salaire pour négocier, nous n’avons donc aucun levier face à l’employeur qui fait la sourde oreille malgré plusieurs tentatives, alors qu’ils disent être ouverts aux négociations », ajoutent les employés d’autobus Voltigeurs rencontrés devant l’entreprise qui estiment que l’employeur n’offre aucune réelle négociation.

« Nous ne voulons pas en arriver là, mais pour l’heure et devant l’absence de négociation, c’est notre seule alternative pour tenter de faire bouger les choses et en venir à une entente raisonnable pour toutes les parties », réitère Jean-Guy Picard, président du syndicat, en entrevue au Vingt55.

Les employés espèrent encore un règlement afin d’éviter de priver les enfants et les familles d’un transport scolaire jusqu’à la fin des classes.

Le Centre de services scolaire des Chênes réagit rapidement à cette annonce. Une partie des conducteurs des Autobus Voltigeurs sera en grève illimitée, affectant 31 circuits et 68 parcours, soit 1500 élèves de 10 000 qui doivent utiliser les transports scolaires.

Le CSS des Chênes est conscient que cette situation, qui est hors de son contrôle, pourrait compliquer l’organisation familiale. La direction a tout mis en œuvre pour informer rapidement les familles touchées par cette décision du transporteur. Ainsi, les parents des élèves concernés par cette grève ont reçu un courriel explicatif. Les parents n’ayant pas reçu de courriel de la part du service de transport ne sont pas concernés par cette grève.

L’employeur et les gestionnaires de l’entreprise de transport scolaire ont refusé toutes les demandes d’entrevue.

Du côté d’Autobus Voltigeur, la direction, contactée par le Vingt55, se refuse à commenter, affirmant que c’est à Sogesco de prendre position. Également contactée par le Vingt55, la direction de Sogesco s’est également refusée à tout commentaire ou demande d’entrevue.

© Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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