Réunis en assemblée générale ce 10 juin au matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs-CSN ont adopté, par voie de scrutin secret à 77 %, l’entente de principe récemment intervenue avec leur employeur.

Jean–Guy Picard, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs-CSN  précise en entrevue au Vingt55 que de grandes concessions ont été faites pour mettre fin au conflit dans l’intérêt des enfants et des familles.

Jean-Guy Picard souligne que la parité avec les collègues des villes avoisinantes n’est pas encore atteinte : «Nous partons de loin pour obtenir la parité. Nous avons décidé que cela avait assez duré pour les chauffeurs, les enfants et les familles.» Le nouvel accord est d’une durée de trois ans, précise le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs-CSN en entrevue.

« Avec une garantie de 20 heures par semaine, notre taux horaire passera à 26,50 $ l’heure, rétroactif au 1er juillet 2023, puis à 27 $ en 2024 et enfin, à 27,50 $ en 2025. Nous toucherons également un boni de 500 $ à la signature. Relativement aux voyages spéciaux, malgré la demande de recul de l’employeur, nous avons maintenu le taux à 30 % pour les voyages sous les 300 $ et à 28 % pour ceux qui dépassent ce seuil. En tout, nous avons obtenu environ 20 % d’augmentation rétroactive et 24 % sur les trois ans de la nouvelle convention collective », précise le président du syndicat.

Après dix semaines de moyens de pression, nous sommes loin de la parité avec nos collègues des villes et municipalités avoisinantes. Nous ne pouvons pas toujours régler tout dans une première convention, mais nous avons décidé que cela avait assez duré autant pour les chauffeurs, les enfants et les familles. Nos membres n’ont pas abandonné, et cette concession nous permet de reprendre nos vies normales.»

Nous ne pouvons pas toujours régler tout dans une première convention, nous avons décidé que ça avait assez duré autant pour les chauffeurs, enfants et familles. Nous avons conclu un contrat de trois ans. La satisfaction sera de permettre de revoir nos enfants pour la fin des classes. Nos membres n’ont pas abandonné, la concession nous permet de rentrer et de reprendre nos vies normales de conclure M Picard qui a tenu à remercier  tous ceux qui ont soutenu les chauffeurs pendant cette période difficile, se réjouissant de la possibilité pour les conducteurs d’autobus scolaire de reprendre une vie normale et de retrouver les enfants avant la fin des classes.

« Pour nous, que des chauffeuses et chauffeurs soient obligés de se battre ainsi pour obtenir la juste part de l’argent public que Sogesco a pourtant reçu, ce n’est ni logique ni responsable. Au nom de la fédération, je désire transmettre toute mon admiration et mon respect aux membres du syndicat qui ont mené cette bataille », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN.