Hausse du taux directeur à 4,5% une 8e hausse qui atteint son plus haut niveau en 15 ans

Hausse du taux directeur à 4,5% une 8e hausse qui atteint son plus haut niveau en 15 ans
Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem a annoncé aujourd’hui que la banque du Canada augmente le taux cible du financement à un jour pour le faire passer à 4½ % © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem a annoncé aujourd’hui que la banque du Canada ugmente le taux cible du financement à un jour pour le faire passer à 4½ %. Le taux officiel d’escompte s’établit à 4¾ %, et le taux de rémunération des dépôts, à 4½ %. De même, la Banque poursuit sa politique de resserrement quantitatif.

L’inflation reste élevée et généralisée à l’échelle du globe. Elle est en train de diminuer dans de nombreux pays, ce qui reflète en grande partie le recul des prix de l’énergie ainsi que les améliorations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Aux États-Unis et en Europe, les économies ralentissent, mais se révèlent plus résilientes que la Banque le prévoyait au moment de la publication du Rapport sur la politique monétaire (RPM) d’octobre. En Chine, la levée abrupte des restrictions liées à la COVID-19 a entraîné une révision à la hausse des prévisions de croissance et crée un risque à la hausse pour les prix des produits de base. La guerre que la Russie mène à l’Ukraine demeure une source importante d’incertitude. Les conditions financières sont encore restrictives, mais se sont assouplies depuis octobre, et le dollar canadien a été relativement stable par rapport au dollar américain.

La Banque du Canada se dit prête à relever encore le taux directeur si cela s’avère nécessaire afin de ramener l’inflation à la cible de 2 %

La Banque estime que la croissance de l’économie mondiale a avoisiné 3½ % en 2022, et descendra à environ 2 % en 2023 et 2½ % en 2024. Cette projection est légèrement plus élevée que celle d’octobre.

Au Canada, l’économie a récemment affiché une progression supérieure aux attentes et la demande reste excédentaire. Les marchés du travail sont encore tendus : le taux de chômage est proche des creux historiques et les entreprises disent continuer à avoir de la difficulté à trouver du personnel. Cependant, de plus en plus de signes indiquent que la politique monétaire restrictive ralentit l’activité, surtout les dépenses des ménages. La croissance de la consommation s’est modérée depuis la première moitié de 2022 et l’activité sur le marché du logement a baissé considérablement. À mesure que les effets des hausses de taux d’intérêt continueront de se propager dans l’économie, les dépenses en services aux consommateurs et les investissements des entreprises devraient ralentir. En même temps, la plus faible demande étrangère pèsera probablement sur les exportations. Ce ralentissement global de l’activité permettra à l’offre de rattraper la demande.

La Banque estime que l’économie canadienne a progressé de 3,6 % en 2022, ce qui est légèrement supérieur à la projection d’octobre. La croissance devrait stagner jusqu’autour du milieu de 2023 et se redresser plus tard dans l’année. La Banque s’attend à une croissance du produit intérieur brut d’environ 1 % en 2023 et 2 % en 2024, ce qui correspond essentiellement à la projection d’octobre.

L’inflation est passée de 8,1 % en juin à 6,3 % en décembre, ce qui reflète la baisse des prix de l’essence et la récente modération des prix des biens durables. Malgré ces progrès, les ménages canadiens continuent de subir les contrecoups de la forte inflation à travers leurs dépenses essentielles, avec les aliments et le logement qui affichent des augmentations durables. Les attentes d’inflation à court terme restent élevées. Les mesures sur un an de l’inflation fondamentale se situent encore autour de 5 %, mais celles sur trois mois ont diminué, ce qui donne à penser que l’inflation fondamentale a culminé.

L’inflation devrait diminuer considérablement cette année. La Banque s’attend à ce que les prix plus bas de l’énergie, l’amélioration des conditions de l’approvisionnement dans le monde et les effets des taux d’intérêt plus élevés sur la demande entraînent une baisse de l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation, qui devrait s’établir autour de 3 % au milieu de l’année et retourner à la cible de 2 % en 2024.

Étant donné que la demande excédentaire exerce des pressions à la hausse continues sur de nombreux prix, le Conseil de direction a décidé de relever de nouveau le taux directeur, de 25 points de base. Le programme actuel de resserrement quantitatif de la Banque est un outil complémentaire de la posture restrictive du taux directeur. Si l’évolution de l’économie est généralement conforme aux perspectives présentées dans le RPM, le Conseil s’attend à maintenir le taux directeur à son niveau actuel pendant qu’il évaluera l’incidence des augmentations cumulatives de taux d’intérêt. Le Conseil est prêt à relever encore le taux directeur si cela est nécessaire pour ramener l’inflation à la cible de 2 %, et il reste déterminé à rétablir la stabilité des prix pour les Canadiens.

Éric Beaupré
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