DRUMMONDVILLE
Impasse chez Autobus Voltigeurs, agression armée sous la loupe du DPCP, des parents s’exaspèrent et veulent des réponses @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
Enquête pour agression armée contre un employé syndiqué d’Autobus Voltigeurs ; la Sûreté du Québec enquête, l’employeur refuse de commenter le dossier et événements
Un employé syndiqué, en grève, a été blessé sur la ligne de piquetage des Autobus Voltigeurs de Drummondville.
Alors que les négociations sont au point mort depuis cinq semaines entre la direction de Sogesco et les employés syndiqués d’Autobus Voltigeurs, l’affaire est désormais sous enquête par la Sûreté du Québec (SQ).
En effet, comme le rapportait le Vingt55 lors des événements en début de semaine, un chauffeur non-syndiqué, selon des témoins, a poussé au moyen de son autobus scolaire un employé syndiqué qui manifestait devant les bureaux avec son véhicule.
Selon la version de l’employé et des témoins, après l’incident, le conducteur a continué sans s’arrêter ni s’enquérir de la situation ou de l’état de santé de l’employé blessé à une épaule en raison de cette manœuvre.
La Sûreté du Québec a confirmé que l’affaire était en cours d’examen et que des accusations d’agression armée pourraient être déposées contre le chauffeur concerné, d’autres charges pourraient également être ajoutées, selon les autorités au terme de l’enquête qui est déjà soumis au DPCP.
Du côté de l’entreprise Autobus Voltigeurs, contactée par le Vingt55, personne n’a voulu commenter la situation ni préciser si l’employé avait été rencontré ou suspendu le temps de l’enquête.
En parallèle, 1 500 élèves du Centre de services scolaire des Chênes sont privés de transport en raison de ce conflit, ce qui exaspère les parents privés du transporteur et à l’absence de progrès dans le dossier.
Le Vingt55 a tenté d’obtenir des commentaires de la direction de Sogesco. Lors de la manifestation, des employés ont rapporté que le président-directeur général de Sogesco, Mario Provost, s’est présenté au bureau de Drummondville en se faisant appeler « James Bond » auprès d’employés venus à sa rencontre.
La direction et l’entreprisse de Sogesco ont refusé de rencontrer un parent venu se renseigner sur la situation © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
La direction et l’entreprisse de Sogesco ont refusé de rencontrer un parent venu se renseigner sur la situation.
En effet, un parent venu s’enquérir de la situation a été invité à quitter immédiatement les lieux par une employée, qui a rencontré le Vingt55 à la sortie des bureaux de l’entreprise : « Je dois gérer mon horaire autour d’un service essentiel, et malheureusement, je repars sans réponse, comme des centaines d’autres familles concernées. » déplore le père de famille qui déplore la situation qui perdure.
Interpellé par Vingt55, le ministre André Lamontagne sur le dossier de grève des employés a déclaré : « Je comprends que les interruptions de service, c’est vraiment difficile pour les parents et les enfants. Il faut toutefois rappeler que le gouvernement n’est pas l’employeur, » de préciser le ministre Lamontagne. « Il s’agit d’un conflit de travail au sein d’une entreprise privée. Mon collègue, le ministre de l’Éducation, et moi-même restons en contact avec le centre de services scolaires, » de confirmer le ministre. « On souhaite qu’il y ait un dénouement le plus rapidement possible, par une entente entre les parties, » d’ajouter le ministre.
Après cinq semaines sans avancement ni rencontres, la direction continue de refuser de négocier, ce qui frustre davantage les employés syndiqués rassemblés de nouveau devant le bureau de Sogesco à Drummondville.
Nous espérions que le passage de Mario Provost soit de bon augure pour l’avancée des négociations, ont fait valoir quelques employés rencontrés sur place par le Vingt55.
Les demandes de documents sur les ententes de contrats et financement du transport sont restées entre le centre de service scolaire des chênes et le transporteur demeurent sans réponse malgré des demandes d’accès à l’information, confirme le président syndical qui précise que si des documents révèlent que l’entreprise n’a pas reçu le montant du gouvernement du Québec destiné à augmenter les salaires, comme l’affirme l’employer le syndicat est prêt à ajuster ses demandes salariales.
« Nous voulons travailler en toute transparence ; nous sommes prêts à faire des concessions si c’est le cas » assure Jean-Guy Picard, président du Syndicat des travailleurs des Autobus Voltigeurs / CSN, en entrevue au Vingt55. Cependant, nos chauffeurs, ainsi que les employés et chauffeurs syndiqués des cantons de Fleurimont, Granby, et Drummondville, dénoncent la réticence de l’employeur à négocier.
Jean-Guy Picard, président du Syndicat des travailleurs des Autobus Voltigeurs / CSN, souligne que la transparence est cruciale dans les négociations. Il lance un appel au calme et au respect de la part de certains employés non-syndiqués à l’égard des collègues syndiqués et invite la direction à revenir négocier.
Jean-Guy Picard, président du Syndicat des travailleurs des Autobus Voltigeurs / CSN @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.