On s’entend tous pour dire que le consentement sexuel, c’est l’accord d’une personne à un contact sexuel ou à une relation sexuelle. C’est la base. Par contact sexuel, on pense à tous les gestes et paroles faits avec une intention de proximité intime ou sexuelle; ainsi, se caresser, se coller et s’embrasser sont des gestes considérés comme des contacts sexuels lorsqu’il y a une intention sexuelle! Ils nécessitent donc un consentement.

Ce qui est moins connu quant au consentement, ce sont les éléments qu’il faut ABSOLUMENT avoir pour qu’il soit valide. C’est bien simple, c’est la CLÉ du consentement.

CLAIR

Pour que le consentement soit valide, il doit être clair pour la personne qu’elle a le goût d’avoir une relation ou un contact sexuel. Ainsi, lorsqu’il y a un tourbillon dans notre tête de questions du genre « Je ne sais pas si je suis prête », « Je suis fatiguée, mais ça lui ferait plaisir » ou « Je ne sais pas trop si ça me tente ce soir », c’est une assez bonne indication que ce n’est pas clair! Alors comment savoir si c’est clair pour l’autre? En l’observant! Oui, il y a des signes qui ne mentent pas. Lorsque ce n’est pas clair pour l’autre, on le ressent… La personne va hésiter, va se trouver des excuses, va éviter notre regard, son langage corporel va nous dire non… Vous voyez ce que je veux dire?

LIBRE

Le consentement doit être libre. Ça veut dire que la personne à le choix de dire oui ou non et que même si elle dit non, ça n’entraînera aucune conséquence. On peut obliger quelqu’un à avoir des relations sexuelles de plusieurs façons, la plus connue étant par la force physique; cependant, on peut aussi forcer quelqu’un à avoir une relation sexuelle en insistant, en manipulant, en faisant des menaces, etc. Par exemple, si je sais qu’en disant « non » à mon chum, il va me bouder pendant 3 jours… Je ne suis pas réellement libre de dire « non » puisqu’il y aura une conséquence. Ou encore, si je dis « non » et que mon partenaire insiste et me le redemande plusieurs fois, il y a de bonnes chances que je me sente mal et me sente obligée de dire « oui ». Si je finis par dire « oui », mon consentement n’était pas libre et c’est donc une agression.

ÉCLAIRÉ

Ça signifie que la personne qui consent sait dans quoi « elle s’embarque » et qu’elle a la capacité de prendre une décision éclairée. Ainsi, lorsque l’on a consommé de l’alcool, de la drogue ou même certains médicaments, il arrive que notre jugement soit altéré. Si j’ai une relation sexuelle dans cet état, le consentement n’est pas valide.

ENTHOUSIASTE

C’est simple, il faut que la personne s’engage dans la relation sexuelle puisqu’elle en a envie! Elle le fait donc pour elle et non seulement pour faire plaisir à quelqu’un d’autre. La personne le fait parce que ça lui tente car après tout, c’est censé être le fun avoir des relations sexuelles !!

EN BREF, ce qu’il faut retenir du consentement c’est qu’il doit être clair, libre, éclairé et enthousiaste. Si l’un des éléments n’y est pas, le consentement n’est pas valide et c’est donc une agression sexuelle. Le truc? Restez attentif, le langage corporel parle beaucoup! Si vous n’êtes pas certain que la personne soit consentante, n’hésitez pas à lui en parler et dernière chose, n’oubliez pas que le consentement n’est pas un engagement sans retour, il peut être retiré à tout moment!

Élisabeth-Anne Mailloux

Intervenante, CALACS La Passerelle

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