Le Front Commun maintient la pression : Deuxième journée de mobilisation, « Nous voulons négocier, pas nous épuiser ».

Le Front Commun maintient la pression : Deuxième journée de mobilisation, « Nous voulons négocier, pas nous épuiser ».
Deuxième journée de mobilisation à Drummondville ,nous voulons négocier @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Deuxième journée sur trois prévue par le Front Commun Drummondville aujourd’hui, comme partout en province, alors que le Front commun continue de signifier son mécontentement au gouvernement Legault et à la ministre Lebel. Spectre d’une grève générale ou d’une loi spéciale, nous voulons négocier, pas nous épuiser, martèlent les membres.

Le Front Commun maintient la pression à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Aujourd’hui, les travailleurs du secteur public, représentés par les syndicats et membres du Front commun ont arpentés le boulevard St Joseph pour démontrer leur mobilisation et faire passer leur message.

Ils étaient encore des centaines à arpenter les rues et à manifester à Drummondville, tandis que les travailleurs du secteur public, notamment du secteur de la santé, se sont promenés devant les écoles et établissements de santé de Drummondville pour une deuxième journée de débrayage.

« Nos demandes ne sont pas exagérées. Nous croyons au secteur public et nous voulons offrir un service adéquat à la population en éducation et en santé. Le Front commun démontre la volonté de changement souhaitée, une volonté que semble ignorer la ministre Lebel et le gouvernement Legault, qui continuent de faire la sourde oreille », explique Pascal Bastarache, président régional Centre-du-Québec à la CSN en entrevue au Vingt55.

 » Aujourd’hui, encore tous les membres sont mobilisés. C’est un message fort envoyé au gouvernement. Les familles nous appuient; elles savent que c’est pour l’avenir de nos travailleurs, de nos familles, de nos enfants que nous devons continuer de mettre de la pression afin d’avoir des conditions de travail acceptables et des salaires décents », ajoute M. Bastarache. « Demain, une grande partie de nos membres descendront à Trois-Rivières afin d’unir leurs voix et de parler encore plus fort. C’est avec maintien qu’il faut s’asseoir et négocier, et nos membres continueront de manifester », assure le porte-parole de la CSN du Centre-du-Québec.

« Ensemble, les membres de la CSN, CSQ, FTQ et APTS représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs des différents secteurs publics, en éducation, en santé, dans les services sociaux, ainsi qu’en enseignement supérieur. Le gouvernement ne pourra pas continuer d’ignorer les travailleurs, ont fait valoir bon nombre de manifestants sur les lignes de piquetage à Drummondville

Pénurie de main-d’œuvre ou exode des professionnels en soins de santé et en éducation.

Dans le système de santé actuel, nous ne faisons pas face à une simple pénurie de main-d’œuvre, mais également à un exode des professionnels de la santé, avance des infirmières de la FIQ. Cette situation est également constatée dans le domaine de l’éducation, comme le soulignent plusieurs manifestants rencontrés par le Vingt55. Ces derniers expriment leur épuisement face à la nécessité de pallier au manque de personnel, comme l’a précisé Kathy Leblanc, présidente du personnel de soutien du CSSDC (CSN), lors d’une entrevue avec le Vingt55

Kathy Leblanc, présidente du personnel de soutien du CSSDC (CSN) © Entrevue Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Kathy Leblanc, présidente du personnel de soutien du CSSDC, croit également que la mobilisation de ses membres sera un levier important.

« Nous sommes près de 800 aujourd’hui à faire entendre nos voix et à marteler le message. Nos employés méritent d’être bien rémunérés. Nous ne parlerons pas de rétention bien longtemps. Le personnel quitte épuisé. La profession a besoin de regagner ses lettres de noblesse et surtout d’être reconnue », ajoute la présidente du personnel de soutien du CSSDC en entrevue au Vingt55.

‘’ Le spectre d’une grève générale illimitée oui, si nous devons nous rendre jusque-là », affirme le représentant syndical et membre. « Nous ne voulons prendre personne en otage; nous voulons forcer le gouvernement à comprendre le message et à reconnaître que nous sommes rendus au bout du rouleau. »

Un projet de loi spéciale pour forcer les travailleurs à retourner au travail suscite des inquiétudes.

« Une loi spéciale forçant le retour au travail serait une très mauvaise démonstration du gouvernement », expriment des membres du Front commun rencontrés par le Vingt55.

« C’est bien sûr une arme bien connue, et si le Premier ministre François Legault voulait démontrer son absence de respect pour les travailleurs, il ne pourrait pas mieux faire que d’imposer une loi spéciale pour forcer les travailleurs à retourner au travail dans l’éventualité d’une grève générale prévue pour le mois de décembre selon plusieurs manifestants rencontrés à Drummondville

Ces mesures ne feraient que mettre de l’huile sur le feu et démontreraient l’absence de volonté du gouvernement à vouloir en venir à une entente respectueuse et à négocier, de l’avis des membres du Front Commun rencontrés à Drummondville.

Demain, les membres du Front commun se rassembleront à Drummondville, et un bon nombre prendra également la direction de Trois-Rivières, où un important rassemblement est prévu avec quelques 5000 manifestants attendus.

Le Front Commun maintient la pression à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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