Les employeurs agricoles saluent la contribution essentielle des travailleurs étrangers temporaires

Les employeurs agricoles saluent la contribution essentielle des travailleurs étrangers temporaires
Travailleurs étrangers temporaires œuvrant dans les champs de l'entreprise de St-Cyrille feuille verte © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

L’Union des producteurs agricoles (UPA) salue la contribution des quelque 20 000 travailleurs étrangers temporaires (TET) qui viennent chaque année œuvrer dans les champs de la province et réitère qu’ils sont essentiels à l’autonomie et la sécurité alimentaire du Québec et du Canada

« La pénurie de main-d’œuvre touche le milieu agricole depuis beaucoup plus longtemps que la grande majorité des autres secteurs économiques. Les agriculteurs savent donc très bien à quel point ces milliers de travailleurs en provenance du Mexique, du Guatemala et d’autres pays sont indispensables à la filière agroalimentaire québécoise, plus particulièrement dans le secteur horticole fruits, légumes, etc. », a déclaré le président général de l’UPA, Martin Caron.

La disponibilité des travailleurs locaux n’est pas complètement inexistante, mais elle est insuffisante pour combler tous les besoins. C’est pourquoi l’UPA réclame depuis plusieurs années un recours facilité à la main-d’œuvre agricole étrangère, et ce, à tous les égards : moins de délais et de dédales administratifs, autorisation sur trois à cinq saisons pour le même employeur de confiance (au lieu de refaire les démarches annuellement), possibilité de changer d’employeur en cours de saison, permis ouverts, accès privilégié à la résidence permanente pour les TET qui souhaitent s’établir ici, incluant au regard des exigences linguistiques, etc.

L’importance de cette main-d’œuvre explique aussi pourquoi les employeurs agricoles sont depuis toujours sensibles au bien-être des TET. Les producteurs peuvent d’ailleurs compter sur l’expertise des centres d’emplois agricoles et du Comité sectoriel de main-d’œuvre de la production agricole (AGRIcarrières) à cet égard. Ils sont aussi bien au fait de leur sobligations et responsabilités à l’endroit des TET, en raison notamment des formations offertes et de l’information fournie par l’UPA et les groupes de producteurs. À témoin, le gouvernement canadien n’a identifié qu’une douzaine de situations problématiques ces trois dernières années dans la province, pour environ 60 000 travailleurs. De tels événements sont vigoureusement et systématiquement dénoncés par l’UPA.

Ajoutons que la Table de concertation des TET agricoles traite, depuis 2018, des grands enjeux rencontrés par les TET et les employeurs. L’UPA, AGRIcarrières, le réseau des Centres d’emploi agricole, la Fondation des entreprises en recrutement de main-d’œuvre agricole étrangère (FERME), la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail, la Commission des partenaires du marché du travail, Emploi et Développement social Canada, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration du Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, Service Canada, le Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ), ainsi que le syndicat des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce y sont aussi représentés. Ce modèle de concertation est unique au Canada.

Cette mise en commun des enjeux et des solutions s’inscrit en complémentarité avec les actions du RATTMAQ, qui offre de son côté des services d’accompagnement en matière d’immigration, de santé, d’éducation ou de francisation pour les travailleurs migrants. Il assure aussi la défense et la promotion des intérêts de ces travailleurs, tout en les sensibilisant à leurs droits, obligations et responsabilités.

Rappelons par ailleurs que l’UPA, FERME et le RATTMAQ ont annoncé l’an dernier la conclusion d’une entente de collaboration visant à assurer un environnement de travail sain, sécuritaire et respectueux des droits des TET. Cette entente vise prioritairement à maximiser et accélérer l’action des intervenants appropriés, advenant des situations regrettables (mauvaises conditions de travail ou de logement, changement illicite d’employeurs, maraudage d’employés, retenue de documents officiels, accidents de travail non déclarés, déplacements restreints, etc.).

« Les agriculteurs québécois et canadiens apprécient grandement le travail irréprochable de ces milliers d’hommes et de femmes qui parcourent de grandes distances pour les appuyer dans leur mission fondamentale, c’est-à-dire nourrir leurs concitoyens. L’accès à cette main-d’œuvre, ainsi que leur bien-être et le respect de leurs droits, sont des priorités inébranlables et non négociables partagées par l’ensemble des employeurs agricoles de la province et du pays », a conclu M. Caron, rappelant notamment les nombreux efforts du secteur agricole, au début de la pandémie, pour permettre l’arrivée des TET malgré la fermeture des frontières canadiennes et leur priorisation au regard du dépistage et de la vaccination.

Éric Beaupré
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