Les sages-femmes du Québec demandent une meilleure reconnaissance de leur profession

Les sages-femmes du Québec demandent une meilleure reconnaissance de leur profession
Les sages-femmes du Québec demandent une meilleure reconnaissance de leur profession © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Les sages-femmes du Québec s’étaient regroupées afin de manifester aujourd’hui, à Drummondville, en vue de demander au gouvernement du Québec de résoudre l’impasse, alors qu’elles sont sans contrat de travail depuis deux ans.

Les sages-femmes du Québec demandent une meilleure reconnaissance de leur profession © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Celles-ci manifestaient ce matin devant l’hôtel Quality Suites, où se déroulent les négociations entre les représentants syndicaux et ministériels sur la rue Canadien, à Drummondville.

Les sages-femmes se battent depuis des années afin de faire reconnaître leur profession. « Nous devons nous mobiliser afin de revendiquer de meilleures conditions de travail et une reconnaissance équitable de nos services et profession, entre autres, et de permettre également une meilleure attraction et rétention de main-d’œuvre vers la profession de sage-femme. Cette réalité représente un enjeu important pour nous comme pour celles qui travaillent en région. Nous n’avons reçu aucune proposition du gouvernement pour résoudre les importants enjeux de rétention et d’attraction à la profession », explique Peggy Ducroz, porte-parole du regroupement et des manifestantes présentes ce matin, à Drummondville, et rencontrée par le Vingt55.

Selon le Regroupement des sages-femmes du Québec, les négociations sont difficiles avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, malgré une motion unanime de l’Assemblée nationale qui demandait de conclure une entente.

« Nous avons envoyé des lettres aux élus de la Coalition Avenir Québec et demandé à chacune et chacun des parlementaires caquistes d’utiliser son influence au sein du caucus pour obtenir un déblocage du dossier et de nos demandes. Jusqu’à maintenant, les offres déposées ne permettent pas d’assurer l’accès aux services d’une sage-femme auxquels les femmes et familles québécoises ont droit », précise la porte-parole rencontrée par le Vingt55.

« Nous devons rester de garde 24 h sur 24 », rappelle Mme Ducroz. « Des conditions peu enviables qui ne nous permettent pas de recruter de la main-d’œuvre adéquatement, rendant le travail moins attrayant. Il devient difficile d’attirer les sages-femmes pour combler les manques qui nous permettraient d’être suffisantes en nombre afin de combler les demandes de plus en plus grandissantes, entre autres à Drummondville, comme partout en région », d’ajouter la porte-parole. « Notre volonté est de recruter et de développer la profession, situation qui passe par une volonté du gouvernement », rappelle Mme Ducroz.

« En plus de pouvoir recruter et de garder celles qui souhaitent joindre les rangs, le salaire est un enjeu », précise la porte-parole au nom du regroupement, qui demande aussi au gouvernement une révision de l’échelle salariale afin de faire augmenter les salaires et de pouvoir offrir des primes de rétention à celles qui se dirigent vers cette profession.

« Nous demandons au gouvernement du Québec d’améliorer nos conditions de travail pour favoriser le développement des services de sages-femmes aussi bien à Drummondville que partout en province. Cette amélioration doit passer par un investissement dans la profession ainsi que des conditions de travail équitables, valorisantes et attractives », d’ajouter la porte-parole.

« Il faut que le gouvernement avance et que nos élus démontrent leur volonté de régler notre situation par des gestes et annonces concrètes », de faire valoir la porte-parole, qui rappelle que le ministère de la Santé et des Services sociaux a souhaité vouloir intervenir avant la fête nationale [du Québec], un souhait bien reçu. « Mais nous souhaitons que ceux-ci passent de la parole aux actes », d’ajouter Mme Ducroz.

« Nous prendrons les moyens nécessaires pour être entendues et faire bouger le gouvernement », explique également une autre représentante du groupe. « Le gouvernement ira en élection et nous serons présentes pour leur rappeler l’importance de négocier avec nous et d’en venir à une entente », d’ajouter la porte-parole, qui n’exclut pas d’autres moyens de pression pour être entendue au cours des prochains mois.

Votre section vidéo d’information locale – Vingt55 

Éric Beaupré
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