Le 12 août j’achète un livre québécois – Suggestions d’artistes…par Jean-Sébastien Bourré

Le 12 août j’achète un livre québécois – Suggestions d’artistes…par Jean-Sébastien Bourré
Le 12 août j’achète un livre québécois © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Ce vendredi a lieu une autre édition de l’initiative à succès « Le 12 août, j’achète un livre québécois ». Lancée en 2014 par les auteurs Amélie Dubé et Patrice Cazeault, le but est de promouvoir la littérature québécoise et de favoriser l’achat de livres écrits par des auteurs de chez nous.

Voici des suggestions d’artistes que nous aimons beaucoup et qui influenceront peut-être vos choix! Petite note pour tous : si un livre n’est pas physiquement en librairie, il est possible de le commander sur place et de le recevoir en quelques jours seulement! N’hésitez pas à demander pour faire votre bonheur… et celui de l’auteur!

Le Vingt55 et Jean Sébastien Bourré vous souhaitent …Bonne lecture!

Christine Michaud

Le promeneur de chèvres (Francine Ruel, Libre expression).

« Cette histoire m’a beaucoup touchée… Cette lecture m’a rendue plus présente et m’a donné le goût de profiter davantage de la vie et du temps qui passe… Puis d’aller promener des chèvres, ce que j’ai fait à la chèvrerie du chemin Alderbrooke. »

On peut aussi se procurer son plus récent ouvrage, Choisir la joie et la légèreté (edito)

Nathalie Roy

L’étonnante mémoire des glaces (Catherine Lafrance, Druide)

« Un polar nordique bien ficelé aux multiples rebondissements. Rien à envier aux auteurs scandinaves. »

On peut aussi se procurer son plus récent ouvrage, Les vertiges du cœur (Libre expression).

Simon Boulerice

Lamentable (Sam Cyr)

On peut aussi se procurer son plus récent ouvrage, Déjeuner avec papa (de la Bagnole).

Amélie Dubois

Marcher sur des Lego et autres raisons d’aimer la vie (Stéphane Dompierre)

« Un classique tout en humour! »

On peut aussi se procurer son plus récent ouvrage, Ce qui se passe à Vegas… reste à Vegas! (Les Éditeurs réunis).

Michel Dorais

Ténèbre (Paul Kawczak, La Peuplade).

« Âmes sensibles, s’abstenir. L’histoire la plus étonnante que j’ai lue depuis longtemps. »

On peut aussi se procurer son plus récent ouvrage, Guide de bonne conduite sexuelle à l’usage des gars (Trécarré).

Fabienne Larouche

Les villes de papier : Une vie d’Emily Dickinson (Dominique Fortier, Grasset).

Michel Trudeau

De la fin du mâle, de l’emballage et autres lieux communs (Serge Bouchard et Bernard Arcand, Boréal, collection Papiers collés).

Valérie Chevalier

Là où je me terre (Caroline Dawson).

Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec (Vanessa Bell et Catherine Cormier-Larose).

On peut aussi se procurer son plus récent ouvrage, Le vacarme des possibles (Hurtubise).

Tristan Demers

Sans faire plus d’histoire (Anne De Léan, éditions de L’Homme), la suite de Sans faire d’histoire.

« Je suis un fan de sociologie et de culture populaire, voici une façon amusante de connaître l’histoire du Québec à travers ses anecdotes et des faits insolites, voire improbables. Facture visuelle vintage, ça se lit tout seul. »

On peut aussi se procurer son plus récent ouvrage, Club licornes T.4 : Suivre la vague (Presses aventure).

Marie-Josée Longchamps

La biographie de Béatrice Picard, Avec l’âge, on peut tout dire (Sylvain-Claude Fillion). « Un livre très inspirant! »

Il est toujours possible de la voir en tournée avec Béatrice Picard et le musicien Jean-Jacques Bourdeau dans Béatrice & Marie-Josée en mots dits.

Denis-Martin Chabot

Kamouraska (Anne Hébert)

« C’est peut-être vieux, mais encore si beau! »

On peut aussi se procurer son plus récent ouvrage, Métro Berri-UQAM (Crescendo!).

Marthe Saint-Laurent

Journal d’une apprentie motarde, Repousser ses limites à 54 ans (Francine Gaulin)

« J’ai rencontré cette auteure dans un salon du livre… très inspirante! »

On peut aussi se procurer son plus récent ouvrage, La vérité… la dire ou la taire? (éditions JCL).

Jérôme Charlebois

Soudain seuls (Isabelle Autissier)

On peut le voir en spectacle un peu partout!

Jocelyne Cazin

L’étonnante mémoire des glaces (Catherine Lafrance, Druide)

On peut aussi se procurer son plus récent ouvrage, Ma véritable identité (Libre expression).

Tobie Pelletier

Les bandes dessinées de Paul, particulièrement Paul à la campagne (Michel Rabagliati, La Pastèque).

On pourra le voir prochainement dans la deuxième saison de Doute raisonnable.

Makina

Le livre où la poule meurt à la fin (François Blais, 400 coups).

La série Anna Caritas (Patrick Isabelle).

On peut aussi se procurer le premier tome de sa série Les (9) vies de Lilo. Le deuxième tome paraîtra le 24 août. Cela donne suffisamment de temps pour lire le premier!

Jocelyn Lebeau

Là où je me terre (Caroline Dawson, éditions du remue-ménage).

Il s’agit du premier roman de cette professeure de sociologie. « Ça raconte l’histoire de cette famille qui quitte le Chili sous Pinochet en 1986 pour venir s’installer à Montréal. Ce récit d’immigration est touchant, pertinent et il déborde d’humanité. En plus, il est truffé de références à la culture populaire, de Passe-Partout à Johanne Blouin, en passant par Radiohead, Pierre Falardeau et le yogourt Liberté! Je le suggère à tout le monde. »

On peut toujours suivre Jocelyn dans Géolocaliser l’amour sur l’EXTRA d’ICI TOU.TV.

Gabrielle Boulianne-Tremblay

L’apparition du chevreuil (Élise Turcotte)

On peut toujours se procurer son dernier ouvrage, La voix de la nature (Héritage jeunesse).

Marie-Krystel Gendron

Suivre son étoile (Alexandra Philibert),

« Pour sa plume rythmée, touchante et l’impression que l’on vit les émotions des personnages en même temps qu’eux ».

On peut aussi se procurer son plus récent ouvrage, Célibataire cherche animal de compagnie (Les Éditeurs réunis).

Guylaine Guay

Une famille atypique : Livre témoignage (Catherine Bourgault, Goélette)

On peut aussi se procurer son plus récent livre, Gloria sort du moule (La Bagnole).

André-Carl Vachon

Frères insoumis (Claude Vaillancourt, Druide)

On peut aussi se procurer son plus récent livre, La colonisation de l’Acadie 1632 à 1654 (Grande Marée).

Anne-Marie Dupras

Moments de maman (BD d’Anne-Marie Dupras)

Une fois c’t’une fille… Confidences de femmes drôles du Québec (Annie Deschamps et Anne-Marie Dupras)

Francis Gallant

Ma véritable identité (Jocelyne Cazin, Libre expression)

Territoires inconnus (Patrice Godin, Libre expression)

Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même (Lise Bourbeau, Pocket)

Michelle Blanc

S’en sortir! Notre consommation entre pandémie et crise climatique (Jacques Nantel, en collaboration avec Robert Blondin, éditions Somme Toute).

Jean-Marie Lapointe

Le réflexe du castor, 19 phrases qui m’empêchent d’avancer… et de changer! (Diane Bérard et Rémi Tremblay, Guy Saint-Jean éditeur)

Esther Bégin

Tous les livres de Michel Jean, dont Kukum, Le vent en parle encore, Atuk, elle et nous et Tiohtia:Ke.

« Non seulement les romans de Michel sont touchants et bien écrits, mais ils lèvent le voile sur tout un pan de l’histoire canadienne qu’on a ignoré pendant trop longtemps. »

Dany Turcotte

Proies (Andrée A. Michaud)

« Un excellent thriller à la sauce Stephen King! »

Catherine Bourgault

Dépourvu (Victoria Grondin, Hurtubise).

« Mon coup de cœur! Dans ce livre, la majorité de la population est autiste, et ce sont ceux qui ne le sont pas qui se font regarder de travers, comme si c’était eux, les bizarres. C’est un sujet qui me touche particulièrement à cause de ma situation familiale. Ce livre est si bien fait! »

On peut aussi se procurer son plus récent livre, Une famille atypique : Livre témoignage (Goélette).

Alex Ayotte

Chercher Sam (Sophie Bienvenu, Cheval d’août éditeur)

Sacha (Samuel Champagne, De Mortagne)

Suggestions de livres de notre journaliste Jean-Sébastien Bourré

Une femme extraordinaire, de Catherine Éthier (Stanké)

Une plume à découvrir! Vive, drôle, profonde et fortement imagée… Un roman dans lequel le lecteur et la lectrice feront de belles prises de conscience et qui les fera également rire à certains moments.

L’histoire met en scène Corinne Gazaille, une personnalité publique québécoise travaillant tant à la radio qu’à la télévision. Le grand public l’aime et elle a tout pour briller sous les feux de la rampe. Or, en plongeant dans ses pensées, dans un récit magnifiquement tissé et raconté à la première personne, on comprend bien que Corinne ne brille pas autant de l’intérieur. Son anxiété, certains choix de vie et l’idée quelque peu apaisante de sa propre mort lui dessinent un quotidien bien différent de ce à quoi on peut s’attendre pour une trentenaire qui devrait avoir tout pour elle.

La plume de Catherine Éthier est sensible et truffée de références culturelles intéressantes qui ont l’heur de nous surprendre lorsque Corinne nous les donne en guise de comparaison dans des situations où on s’y attendrait le moins. Son écriture nous renvoie toute la belle force de la femme qu’elle est et qu’elle dépeint à travers son personnage.

Extrait

« J’ai choisi de faire faillite à Longueuil.

Je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui me rassurait le plus entre ne surtout pas faire faillite dans mon quartier bourgeois – où je rencontrerais inévitablement une vague connaissance, qui me féliciterait de mes récents succès en faisant fi de mon visage bouffi parcouru de vilains spasmes et de pleurs ruisselants – et aller échouer avec fracas dans un bureau de la ville qui m’avait vue grandir. Longueuil avait été témoin de tout. Elle avait assisté à mon premier baiser dans le driveway devant la maison rose. Elle m’avait vue décolorer ma moustache et y voir là franc succès. Longueuil m’avait aussi veillée, abandonnée à cette table du McDonald’s de son triste métro, quelques minutes après m’être fait quitter par mon tout premier amour. Le grand (les grands amours, les premiers surtout, savent faire, le moment venu de choisir lieu adéquat pour rompre en toute douceur près d’un filet de poisson). Aucune ville ne me savait mieux.

Comme une grand-mère qui aime ses petits-enfants même s’ils ont dépecé le chat du voisin, Longueuil saurait me pardonner la triste épave que j’étais devenue. Le retour de l’enfant-déchet qui demande pardon d’être si désappointante. »

Un jour ma tête a plié les genoux, d’Alain Labonté et La Bête Noire (La Bête Noire)

Ce livre est beau, tant du point de vue esthétique que de l’écriture. Un bel amalgame des travaux d’Alain Labonté et du photographe surnommé La Bête Noire.

Un jour ma tête a plié les genoux raconte une histoire peu banale dans une ère où nous prenons conscience de ce qui est inacceptable dans nos relations avec les autres, de ce que nous ne devons pas (plus) accepter de subir. Il est question de découverte de soi au sein des communautés LGBTQ+, de quête d’amour, de violence conjugale et de reconstruction de soi.

De l’amour de soi avant l’amour de l’autre.

Les images de La Bête Noire sont frappantes, saisissantes, et le texte d’Alain Labonté est touchant et bouleversant. Un livre à placer sur la table à café afin d’en lire des fragments occasionnellement, ou pour permettre aux invités de le faire.

« Le titre « Un jour ma tête a plié les genoux » m’a inspiré des fragments de l’histoire d’un homme issu de la communauté LGBT qui, à l’âge adulte, sera victime de violence conjugale. Cette période sera marquée par l’anxiété et la dépression. » – Alain Labonté, dans l’avant-propos

« À priori mon art n’est pas d’ordre esthétique mais plutôt éthique. Dans notre monde où l’appétit des rapaces triomphe, je questionne le religieux, le politique et toute autre forme d’assujettissement de l’homme par l’homme. Je m’interroge également sur nos valeurs individuelles et collectives ou encore sur nos propres aliénations. » – La Bête Noire, dans l’avant-propos

Extrait

« Un jour, il y a eu toi.

Pour la première fois, mon cœur s’est abandonné.

Je t’ai ouvert la porte.

Tu es entré par toutes les fenêtres.

Puis j’ai bu dans ta main, tellement tu étais beau.

Je t’ai placé au centre de tout.

Lentement, mes lèvres sur les tiennes, j’ai bâti mes premiers châteaux de cartes.

À petit feu, ma tête s’est mise à plier les genoux. »

On peut aussi se procurer ses excellents romans d’horreur publiés à compte d’auteur par ici : https://www.facebook.com/alexayotteart

Et en terminant bien humblement, un coup de coeur d’Éric Beaupré éditeur et journaliste du Vingt55

Toujours d’actualité : Extinction de voix, plaidoyer pour la sauvegarde de l’information régionale, Privé de sens et Prendre parole de l’auteure Marie-Ève Martel

 

Le Vingt55 vous invite également à effectuer vos achats à votre librairie locale!

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