Maison d’hébergement : le projet du 380 Elvin n’ira pas de l’avant, à la grande satisfaction des citoyens

Maison d’hébergement : le projet du 380 Elvin n’ira pas de l’avant, à la grande satisfaction des citoyens
Le projet du 380 Elvin n’ira pas de l’avant, à la grande satisfaction des citoyens@ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le regroupement de citoyens et de familles du secteur de la rue Elvin a poussé un soupir de soulagement et de satisfaction après avoir réussi à convaincre une majorité de conseillers et conseillères que l’implantation d’un projet autorisant une habitation collective de 15 chambres au 380 de la rue Elvin n’était pas la solution la plus appropriée pour venir en aide à la clientèle visée par le projet et qui devait s’établir dans leurs quartiers.

Le projet du 380 Elvin n’ira pas de l’avant, à la grande satisfaction des citoyens.@ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

En effet, au moment d’adopter le projet, un conseiller a demandé le vote sur le projet de la maison de chambre de la rue Elvin. Les conseillers Alexandre Desbiens, Daniel Pelletier, Mario Sévigny, Catherine Lassonde et Jean-Philippe Tessier ont exprimé leurs positions et désaccords face au projet tel qu’il était présenté, en présence d’une centaine de citoyens venus s’exprimer sur le projet à l’ordre du jour pour son approbation.

Les conseillers(ères) ont dû se prononcer sur l’avenir du projet tel que présenté. Selon l’avis autant des conseillers que des citoyens, l’endroit semble mal choisi dans un premier temps, comme l’ont rappelé tour à tour les conseillers(ères) qui se sont opposés à la résolution.

En effet, Alexandre Desbiens, Daniel Pelletier, Mario Sévigny, Catherine Lassonde et Jean-Philippe Tessier ont bien pris le temps d’analyser le projet, ont-ils affirmé aux citoyens présents, rappelant que les pressions et justifications liées aux inquiétudes face à la clientèle n’étaient pas un enjeu dans leur décision de s’opposer au projet. Cependant, les conseillers ont admis que le projet avait été proposé rapidement et qu’il était plutôt l’occasion d’évaluer ce type de projet dans son ensemble. Sans mettre une croix définitive sur ce type de projet, ils ont voté majoritairement en faveur de retourner à la planche à dessins et de revoir le projet.

Les conseillers ont également rappelé, comme l’ont avancé de nombreux citoyens, que les services de proximité nécessaires à la clientèle visée étaient trop loin : l’épicerie, le centre d’emploi ou l’aide à l’emploi se trouvent en effet loin du quartier choisi, tout comme l’absence de transport en commun accessible pour eux.

De plus, l’absence de plan B et la mise en place rapide d’un tel projet n’ont pas passé la barre de l’acceptabilité sociale, comme l’a rappelé le conseiller Alexandre Desbiens ainsi que certains autres conseillers et la majorité des citoyens présents lors des différentes rencontres. Le manque de consultation et l’avancée rapide d’un tel projet ont donc soulevé la résistance et l’opposition au projet, qui a été refusé, mettant fin au projet tel que présenté, à la grande satisfaction des citoyens venus se faire entendre sur le projet.

De son côté, la mairesse Madame Stéphanie Lacoste, tout comme le conseiller Yves Grondin, n’ont pas manqué de rappeler les citoyens à l’ordre. Le conseiller Yves Grondin, dans un discours et un message destiné aux citoyens présents, a souligné : «Il y a probablement autant de raisons différentes les unes que les autres de dire non à ce projet. Une des raisons, a exprimé le conseiller Grondin, c’est votre attitude. Ça fait trois fois que la mairesse vous dit de faire attention, il y a des façons de faire lors de délibérés. Ce n’est pas le temps d’applaudir à l’un ou à l’autre», a tenté de faire valoir Yves Grondin, visiblement exaspéré par quelques citoyens qui avaient applaudi aux propos des conseillers et conseillères qui se prononçaient comme eux contre le projet. «On vous demande le respect d’être capable de l’offrir. Ça s’est passé mardi passé, ça se passe encore ce soir», a rappelé le conseiller. «Moi, je pense que les jeunes qui devraient aller rester chez vous ne méritent pas d’avoir des voisins comme vous autres, c’est la raison pour laquelle je veux dire non», a conclu le conseiller qui a marqué au final lui aussi son opposition au projet.

Les citoyens sont satisfaits d’avoir pris position et d’avoir fait entendre leurs voix et opinions. La diffusion limitée de l’information, le calendrier d’exécution proposé, la suggestion de l’utilisation d’un règlement d’exception, l’absence de facteurs favorables à l’intégration témoignent de l’intention et de l’urgence qui n’existent pas», avait expliqué Monsieur Bouchard, un résident du secteur, en entrevue au Vingt55.

Cela a visiblement permis de donner raison au regroupement qui s’opposait au projet, alors que l’ensemble des citoyens s’opposaient et qui s’interroge sur les véritables intentions et intérêts des élus qui proposaient l’avance de ce projet sans véritable consultation, comme l’ont également affirmé bon nombre de citoyens qui aujourd’hui voient un point positif. Selon un des résidents, cela aura permis de raffermir l’unité citoyenne dans la communauté et de rafraîchir les liens entre toutes les personnes la composant. Plusieurs citoyens ont d’ailleurs salué le courage des conseillers et conseillers d’avoir pris position avec autant de rigueur, tout comme les familles et citoyens du quartier, ce qui permettra selon eux de revoir le projet et de l’orienter vers des ressources et un milieu plus adapté sans nuire à la tranquillité d’un quartier.

Le projet du 380 Elvin n’ira pas de l’avant, à la grande satisfaction des citoyens.@ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Après avoir constaté et annoncé que la majorité des élus n’allaient pas de l’avant avec le projet, la mairesse a invité les citoyens à se contenir, la mairesse a également  tenu à rassurer les partenaires du projet de sa pleine et entière collaboration pour la suite des événements, constatant que, à la lumière de cette décision, que les enjeux mentionnés sont toujours présents. La mairesse de Drummondville a conclu en soulignant que la ville devra trouver une autre solution pour ses partenaires.

Une problématique et utilisation hors normes du 380 Elvin qui devra faire l’objet de vérification par la ville a la demande d’un citoyen

Pendant la période de questions, M. Vachon, un citoyen, a attiré l’attention de la mairesse et des élus sur une situation préoccupante pour lui. Il a signalé que la propriété visée par le projet ne respecte pas les normes et règlements municipaux, agissant et ayant été transformée selon les constatations du citoyen en maison de chambres pour des travailleurs depuis plusieurs années. M. Vachon demande à la municipalité d’intervenir pour régulariser cette situation. La mairesse de Drummondville a affirmé avoir pris note de la demande du citoyen tout en l’invitant favorablement à transmettre ses futures demandes par le biais du service téléphonique de la ville (311) afin d’informer la municipalité de ses requêtes.

Éric Beaupré
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