Noyade sur un terrain de camping, une surveillance accrue suggérée afin d’éviter les noyades, fait valoir le Coroner Garneau

Noyade sur un terrain de camping, une surveillance accrue suggérée afin d’éviter les noyades, fait valoir le Coroner Garneau
Noyade Camping © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

Saint-Cyrille-de-Wendover

Le rapport et investigation du Coroner Garneau en lien avec le décès d’une sexagénaire dans une piscine publique du Camping D.S.A. de Saint-Cyrille-de-Wendover révèle qu’une meilleure surveillance des piscines publiques permettrait une meilleure prévention des cas de noyade.

Ce rapport arrive quelques semaines avant le début de la saison estivale où bon nombre de baigneurs profiteront des piscines et plages publiques de terrains de campings de la province.

En effet, c’est ce que révèle le rapport et investigation du Coroner Garneau en lien avec une noyade accidentelle survenue le 21 juillet 2019 au camping naturiste DSA de Saint Cyrille de Wendover.

Dans le document obtenu par le Vingt55, le Coroner Garneau rappelle dans son rapport d’investigation les événements qui ont conduit au décès de Mme Ginette Boutin 69 ans.

Le  21 juillet 2019, à 11 h 14, un appel est entré au service d’urgence 9-1-1, à l’effet qu’une femme avait été trouvée inanimée dans l’une des piscines du camping naturiste.de Saint-Cyrille-de-Wendover

Une employée s’est chargée de retirer la victime de l’eau où la profondeur de la piscine est d’environ 1 mètre, rapidement des manœuvres de réanimation ont été entreprises par un membre du personnel de l’emplacement utilisant également un appareil défibrillateur automatisé (DEA) mis à la disposition de la clientèle.

Malgré plusieurs tentatives pour réanimer autant à proximité de la piscine que lors de son transport et son arrivée au centre hospitalier Sainte-Croix de Drummondville, le décès de Mme Boutin a été constaté par le médecin de garde à la salle d’urgence à 12 h 19 à l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville.

Selon des témoins rencontrés sur place lors de l’enquête par le Vingt55 en 2019, la dame de 69 ans nageait visiblement seule. Selon les premiers constats, elle a été retrouvée inanimée dans le fond de la piscine publique par un campeur.

Le Coroner Yvon Garneau @ Crédit photo Eric Beaupré / Vignt55

L’investigation du Coroner Yvon Garneau permet d’apprendre qu’il s’agit d’une noyage accidentelle

‘’Une autopsie a été faite, et dans son rapport, le pathologiste a décrit un œdème pulmonaire bilatéral modéré avec de l’eau dans les voies respiratoires supérieures’’, précise le coroner Garneau. Une composante de noyade est en lien avec une probabilité d’un malaise l’ayant précédée, suggère le médecin spécialiste qui confirme par ailleurs l’absence de lésion au cuir chevelu ou au crâne. Cette dernière observation élimine qu’un impact à la tête ait pu causer la suite des événements. Aucune autre lésion contributive au décès n’a été observée.

Des analyses toxicologiques ont été pratiquées au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale à Montréal. L’alcoolémie était négative et les analyses toxicologiques n’ont trouvé aucun médicament en concentration toxique.

L’enquête policière ne révèle aucun élément criminel ou suspect

L’enquête policière ne révèle aucun élément criminel ou suspect et ne permet pas de savoir si Mme Boutin a fait une ou plusieurs longueurs mais néanmoins, le pathologiste suggère que Mme Boutin ait pu avoir un malaise dont il ne peut toutefois pas en préciser la nature. Il n’écarte pas pour autant la composante de noyade car il confirme dans son examen qu’une certaine quantité d’eau a été ingérée dans les voies respiratoires supérieures avec œdème pulmonaire secondaire. Plus encore, le Coroner Garneau a vérifié ces observations autopsiques avec un médecin habilité à le faire et ce dernier est d’avis que la cause la plus probable du décès investigué est une noyade. Il s’agit d’une mort traumatique et, comme rien ne permet de croire que cette noyade est un acte volontaire, il s’agit d’une noyade accidentelle, conclut-il.

Des mesures de sécurité accrues suggérées sur les piscines et lieux de baignades publiques

Le coroner précise et confirme au Vingt55 que oui, des mesures d’urgence étaient prévues. Un appareil DEA se trouvait à proximité des lieux de la noyade soit dans le bâtiment situé le plus près des lieux. Une personne formée à l’utiliser en cas de besoin était présente et c’est elle qui a accouru auprès de la victime afin de la retirer de l’eau.

Ainsi, au lendemain, de cet accident, un représentant de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) a fait les rencontres nécessaires afin d’éclaircir la situation qui méritait d’être revue et corrigée de toute urgence. Cette intervention de l’inspecteur de la RBQ a permis d’émettre un avis de correction et d’avoir sur place le personnel qualifié requis pour assurer la surveillance des baigneurs en tout temps.

En résumé et conclusion du rapport d’enquête du Coroner Garneau  

Le DEA fait partie de cette dernière ainsi que d’autres techniques que peuvent dispenser les sauveteurs ou surveillants formés en soins d’urgence aquatiques. Je suis d’avis, après avoir pris connaissance des différents témoignages à l’enquête, de même que des documents produits (au sujet des permis d’exploitation de piscine), que la première intervention dite avancée de réanimation qu’a reçue Mme Boutin est survenue autour de 10 minutes et même plus après l’arrêt cardiorespiratoire.

Le coroner conclut dans son enquête que Mme Ginette Boutin est décédée par noyade en eau peu profonde dans une piscine dont la surveillance était faible, et qu’il s’agit d’un décès accidentel.

 ‘’Ce qui fait une différence dans la survie d’une personne à la suite d’un arrêt cardiorespiratoire comme celui de Mme Boutin, c’est la précocité de l’intervention de base en réanimation’’ a précisé le Coroner Garneau,’Avec ce tragique événement qui a interpellé beaucoup de gens dans la communauté, une prise de conscience a vite été ressentie. De plus, les organismes intéressés et compétents en matière de sécurité aquatique sont intervenus très rapidement, dès le lendemain et ont pris les moyens pour que des correctifs soient mis en place dans un délai très court.

Le Coroner Garneau est d’avis que la protection de la vie humaine est atteinte et s’élève à un haut niveau de priorité chez les responsables de l’emplacement de camping DSA et qu’aucune recommandation ou action supplémentaire dans les circonstances.

COVID-19 mesures ont été prises par le gouvernement pour limiter la propagation

Éric Beaupré
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