Paramédics et policiers, l’équipement médical de protection individuelle suffisant pour intervenir en première ligne ?

Paramédics et policiers, l’équipement médical de protection individuelle suffisant pour intervenir en première ligne ?
Intervention Covid-19 © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le Vingt55 est descendu dans la rue, gardant les distances de sécurité, après 14 jours de confinement pour aller constater la situation sur le terrain. Des équipements de derniers recours pour nos paramédics qui interviennent en première ligne tout comme nos policiers, est-ce suffisant ?

Le Québec est ‘’en pause’’ depuis près d’un mois, réalisme qui contraste du quotidien pour les paramédics et policiers à Drummondville tout comme en province qui répondent à des centaines d’appels par jour en lien avec des pré-alertes COVID-19. Fondées ou non, les policiers et paramédics doivent répondre aux appels les exposant au Covid-19, tout comme aux risques de propager le virus ou s’infecter eux- mêmes ou leurs proches.

Un membre du personnel de paramédics confirme qu’ils sont à court d’équipement de protection. Force est de constater que les équipements de type sac de plastique de grade alimentaire font le travail, le travail de derniers recours, confirme un paramédic contacté par téléphone par le Vingt55 et questionné sur le type d’équipement utilisé, entre autres, à Drummondville.

Rejoint par téléphone, l’employé confirme que bien sûr les protocoles permettent de croire que cela suffit, nous avons peu de cas infectés du côté de nos paramédics, aucun cas à Drummondville, selon cette même source. Un cas en Abitibi aurait été mis en quarantaine alors que quelques cas le sont de façon préventive seulement.

Les équipements de protection individuelle s’amenuisent à vue d’œil pour eux aussi

Les équipements manquent sur nos tablettes, les renouvellements d’équipement de protection personnelle sont attendus mais que recevrons-nous? De l’équipement de derniers recours ou l’équipement recommandé en pareille situation ? Seul l’avenir nous le dira, a-t-il précisé.

Les équipements souhaités ? Si nous ne pouvons pas utiliser les masques de papier, est-ce que la visière sans bandeau de tissus pourrait à tout le moins être un apport de sécurité minimum pour les paramédics lors de nos interventions ? ‘’Oui possiblement que pour certains d’entre nous, l’option serait viable et sécurisante, nous ne voulons pas écouler inutilement des masques, nous pourrions en avoir besoin au plus fort de la crise.

Intervention Covid-19 © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

Le protocole d’intervention change rapidement  

Les mesures diffèrent parfois entre le milieu hospitalier et nos mesures sur le terrain, explique un autre paramédic qui a contacté le Vingt55, il n’est pas rare d’arriver à l’urgence avec un patient et de voir que leur protocole médical ou d’intervention a changé, sans que nous en ayons été avisés, a-t-il confirmé, inquiet des conséquences autant pour les paramédics, policiers que le personnel de la santé et les patients. Nous ne voulons pas être un cheval de Troie et être le véhicule du virus, fait-il valoir. Une uniformité rapide des mesures hospitalières devraient être mises en place, autant pour notre sécurité que celle des employés de l’hôpital, que pour nos patients, soutient cet employé du service de santé.

Huit cas de COVID-19 chez les policiers de la Sûreté du Québec

Du côté du Service de police de la Sûreté du Québec, huit cas ont été recensés et mis en quarantaine en lien avec le COVID-19, confirme la Sûreté du Québec au Vingt55 par téléphone. ‘’Les mesures de confinement ne changent pas pour nos policiers, quand un policier (policière) est testé positif, il est aussitôt mis en quarantaine.

Dépendants et tributaires également de l’honnêteté des citoyens

Certains citoyens qui souhaitent passer le test du COVID-19 et qui ne sont pas qualifiés par la centrale de la santé, contactent le 911 et demandent un transport médical par l’entremise des paramédics, pour s’assurer de passer le test.

‘’Certains simulent des symptômes, croyant pouvoir ainsi obtenir les dépistages plus rapidement. Cette façon de faire fausse autant nos mesures d’intervention et nous force à utiliser du matériel de protection médicale inutilement’’ explique un paramédic de la région.

’D’autres usagers ne répondent pas honnêtement aux questions posées par le service de répartiteur lors des appels et ce autant du côté des appels pour le Service de police que pour les appels médicaux; ce qui complique autant nos protocoles d’intervention respectifs que les risques auxquels les policiers et paramédics s’exposent’’ précise le paramédic en entrevue.

’Dites la vérité et prenez le temps de répondre aux questions posées par la centrale 911; il en va autant de notre sécurité que des mesures efficaces que nous prendrons pour vous comme pour nous afin de répondre aux appels efficacement et ainsi éviter le mauvais usage de nos équipements de protection individuelle et de pouvoir répondre adéquatement aux appels’’ ajoute un paramédic.

COVID-19 Des mesures ont été prises par le gouvernement pour limiter la propagation

Éric Beaupré
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