Procès pour meurtre non prémédité de Roland Baker, une étape importante de franchie

Procès pour meurtre non prémédité de Roland Baker, une étape importante de franchie
©Photos de ce texte Éric Beaupré. Tous les droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Une étape importante a été franchie dans le procès de Félix Pagé, accusé du meurtre non prémédité et d’outrage au cadavre de Roland Baker, retrouvé assassiné et démembré dans le réfrigérateur du sous-sol de sa résidence en mai 2017.

C’est le lundi 28 janvier que les derniers témoins et experts ont été entendus. Ils ont été présentés par l’accusé. Félix Pagé continue de se représenter seul dans ce procès qui se tient devant jury, étape qui conclut donc la présentation des témoins et experts présentés par les deux parties dans ce procès.

Un témoin expert et criminaliste à la barre des témoins et la technicienne en laboratoire

Félix Pagé a conclu sa preuve en présentant ses derniers témoins, faisant témoigner Frank Crispino, criminalistique de renom et professeur à l’UQTR pour sa défense et Roxanne Létourneau, technicienne de laboratoire, qui a expertisé en laboratoire pour la Sûreté du Québec différentes pièces à conviction déposées en preuve.

Après voir été reconnu comme expert en empreinte par le tribunal, Frank Crispino a été interrogé par Félix Pagé qui a questionné son témoin sur son opinion en tant qu’expert sur la démarche scientifique des analyses effectuées et présentées devant le jury par la Couronne.

«La méthode d’identification des empreintes digitales des enquêteurs manquait de rigueur et de transparence selon mon opinion et à la lumière des documents qui m’ont été remis, afin d’en évaluer la valeur probante devant un tribunal.», a admis le criminaliste Frank Crispino.

«Sans contester l’identification des empreintes remises, la méthode scientifique sur papier manquait de précision sur la démarche et le choix qui a motivé le policier dans sa démarche»,  a jouté M. Crispino.

En contre-interrogatoire, Me Magali Bernier a fait valoir que le policier de la Sûreté du Québec avait fait cette démarche et fourni les explications devant le tribunal.

Questionnant l’expert à savoir si, verbalement, cette méthodologie l’aurait satisfaits de ses interrogations et sur la valeur des documents présentés devant le jury, le témoin a répondu par l’affirmative. Il a toutefois soutenu que néanmoins le document lui avait semblé incomplet.

L’absence d’empreintes sur les armes du crime

Félix Pagé a rappelé à la barre des témoins pour sa défense, la technicienne en laboratoire, Roxane Létourneau. La technicienne de laboratoire a procédé à l’analyse des différents objets retrouvés chez la victime et qui auraient servi au meurtre et à démembrer Roland Baker, sauvagement battu à mort dans sa demeure.

Celle-ci a confirmé que des empreintes avait été relevées sur un verre d’eau, du ruban adhésif gris, un sac et sur la batterie de la perceuse, retrouvée dans la demeure de la victime, mais l’absence complète d’empreintes sur le bâton de baseball et la scie retrouvés sur les lieux du crime et déposés en preuve lors du procès.

Un témoignage attendu, celui de l’accusé Félix Pagé

Les membres de la famille de Roland Baker attendent avec impatience les explications et la défense que présentera l’accusé.

Félix Pagé, qui est toujours sans avocat, livrera seul son témoignage à l’ouverture du tribunal ce mardi 29 janvier 9 heures. Celui-ci a par ailleurs demandé d’ajourner la séance de lundi, afin de préparer son propre témoignage.

 

Éric Beaupré
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