Projet de loi 72 : L’ARQ déçue par l’absence de mesures contre les réservations non honorées

Projet de loi 72 : L’ARQ déçue par l’absence de mesures contre les réservations non honorées
L'ARQ déçue par l'absence de mesures contre les réservations non honorées @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Alors que l’industrie de la restauration fait face à une série de nouvelles réglementations, l’Association Restauration Québec (ARQ) exprime sa déception face à l’absence de mesures contre les réservations non honorées dans le projet de loi 72. Malgré des avancées sur le calcul des pourboires, l’ARQ estime que cette lacune législative laisse un fléau persister dans les établissements, au détriment des restaurateurs de la région comme partout en province. 

Alors que l’industrie de la restauration à Drummondville, comme dans l’ensemble de la province, est impactée par de nombreuses nouvelles réglementations à son égard depuis les derniers mois, l’Association Restauration Québec (ARQ) avait bon espoir que le ministre de la Justice, M. Simon Jolin-Barrette, saisirait l’occasion du projet de loi 72 pour y inclure des dispositions concernant la problématique des réservations non honorées. Or, ce sont plutôt des mesures visant les pourboires laissés sur TPV qui ont été priorisées, telle que l’obligation de calculer le pourboire sur le montant de la facture avant taxes, lorsque des taux suggérés sont utilisés.

Concernant ces changements, l’ARQ n’y voit pas nécessairement d’inconvénient puisque cela pourrait éventuellement se traduire par une baisse des frais engendrés par les montants de transactions sur TPV de même que sur les cotisations payées, considérant que les pourboires seront désormais calculés sur le montant avant taxes. Par contre, cette décision va surtout impacter le revenu des employés en salle, bien qu’une analyse plus profonde soit nécessaire pour connaître les conséquences sur le maintien en emploi de ceux-ci. Il est important de mentionner que l’Association a toujours cru que la transparence est de mise pour aider les clients à faire un choix éclairé au moment de laisser du pourboire.

Cependant, nous sommes dans l’incompréhension totale concernant l’absence de mesures concrètes visant les réservations non honorées dans ce projet de loi. En effet, depuis plus d’un an et demi, l’Association travaille avec acharnement auprès des autorités gouvernementales, notamment l’Office de protection du consommateur (OPC), pour faire cesser les réservations non honorées, un véritable fléau dans l’industrie, en légiférant sur la question. Une mesure qui, rappelons-le, obtient l’appui de 69 % de la population.

En choisissant de ne rien faire, le ministre de la Justice lance le message que la clientèle peut tout simplement agir comme elle le souhaite, sans conséquence aucune et sans respect pour la restauratrice ou le restaurateur. Il n’est toutefois pas trop tard et nous invitons le ministre à amender son projet de loi pour permettre la mise en place de pénalités modestes en cas de réservations non honorées. « Le véhicule législatif est là. Il est temps pour le ministre d’aider l’industrie en accordant un allègement réglementaire important qui lui permettra de mettre fin aux réservations non honorées », déclare Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’ARQ.

Il va sans dire que l’Association compte faire des représentations en commission parlementaire pour défendre ce dossier et s’assurer que les réservations non honorées deviennent ainsi un jour une simple anecdote des temps passés.

Éric Beaupré
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