« Avec cette nouvelle approche moderne et structurée, nous offrirons des services supplémentaires inspirés des meilleures pratiques. »
– Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux.
CNW Telbec – Afin d’assurer le meilleur accès possible à des services en santé mentale, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, annonce un investissement de 35 M$ pour le démarrage d’un tout premier programme public de psychothérapie.
L’investissement permettra, entre autres, d’assurer la mise en place des trajectoires de service, le développement d’un cadre de référence, la formation du personnel ainsi que l’inscription des psychothérapeutes reconnus.
Le programme s’inspirera du programme en place en Grande-Bretagne, qui a fait ses preuves depuis une dizaine d’années. Il permettra d’offrir une gamme annuelle de services à environ 3 % de la population, soit le volume pertinent reconnu dans la littérature médicale. Cela représentera, à terme, plus de 600 000 rendez-vous, dont environ 260 000 de haute intensité pour des personnes dont la condition est plus sévère.
Selon Gaétan Barrette, ministre de la Santé et des Services sociaux, « Les troubles mentaux affectent la vie de milliers de Québécoises et de Québécois. Depuis 2014, nous avons démontré notre volonté d’améliorer la qualité de vie de ces personnes. Un nouveau Québec, c’est s’assurer du meilleur accès possible à des soins en santé mentale. C’est ce que nous faisons en déployant la première phase de ce programme public de psychothérapie. »
Faits saillants :
Cet investissement total de 35 M$ s’inscrit dans la foulée des nouvelles mesures annoncées lors de la mise à jour du Plan économique du Québec par le ministre des Finances, monsieur Carlos J. Leitão, le 21 novembre dernier, et est le résultat d’une saine gestion des finances publiques du gouvernement.
Rappelons que, depuis 2014, le Gouvernement du Québec a posé des gestes pour améliorer la santé mentale de la population, notamment :
– la publication du Plan d’action en santé mentale 2015-2020 accompagné d’un financement de 70 M$;
– un investissement de 26,5 M$ pour permettre aux personnes atteintes de troubles mentaux graves, tels que la schizophrénie, de bénéficier de services de proximité dans leur propre domicile ou leur milieu de vie en consolidant les équipes de soutien dans la communauté;
– un investissement de 30,7 M$ pour développer plus de places afin de favoriser le maintien dans la communauté des personnes atteintes de troubles mentaux;
– un investissement de 15 M$ pour rehausser les services de psychologie destinés aux jeunes en difficulté, notamment par l’ajout de 100 psychologues jeunesse dans le réseau.
Accès à la psychothérapie : une avancée importante pour la santé des Québécois
L’Ordre des psychologues du Québec accueille avec enthousiasme la décision du gouvernement québécois de mettre en place un nouveau programme public d’accès à la psychothérapie. Cette annonce démontre une réelle volonté d’accorder à la santé mentale toute l’attention qu’elle mérite, en réponse aux besoins de santé de milliers de Québécois aux prises avec des troubles mentaux.
« Cette annonce très attendue vise à réduire les iniquités dans l’accès à la psychothérapie. Toutes les personnes qui sont en détresse et dont le problème de santé mentale les empêche de bien fonctionner au quotidien devraient avoir accès à la psychothérapie au moment opportun, a déclaré la présidente de l’Ordre, la Dre Christine Grou, psychologue. On peut penser à une dépression ou à un trouble anxieux, par exemple. À l’instar des soins de santé qui sont nécessaires lorsque l’on souffre d’une maladie physique, l’accès au traitement en santé mentale constitue un service absolument essentiel. Nous accueillons donc favorablement toute mesure qui sera mise en place pour élargir l’accès à la psychothérapie. »
En 2012, le Commissaire à la santé et au bien-être recommandait au gouvernement du Québec d’offrir un accès équitable aux services de psychothérapie. Il faut savoir que l’accès à la psychothérapie est non seulement souhaitable et bénéfique en matière de santé publique, mais elle l’est tout autant au plan strictement économique pour le Québec. L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) a d’ailleurs publié en 2015 un avis confirmant l’efficacité de la psychothérapie, la durabilité de ses bienfaits, en plus des économies substantielles qu’elle permet de réaliser pour l’ensemble de la société.
« En augmentant l’accessibilité à la psychothérapie, on évite des conséquences encore plus sérieuses dans la vie des personnes souffrantes et celle de leurs proches, a ajouté la Dre Grou. En donnant accès au traitement, on prévient que la problématique s’aggrave ou se complexifie en entraînant des impacts familiaux et professionnels encore plus importants. »
Depuis plusieurs années, l’Ordre des psychologues multiplie les représentations pour une accessibilité universelle et rapide à des services psychologiques de qualité. « Nous offrons notre pleine collaboration et notre expertise au service de la mise en œuvre de ce projet », a conclu la présidente de l’Ordre.
Rappelons que depuis juin 2012, la psychothérapie est une activité encadrée par la loi. En vertu de cette loi, seuls les psychologues et les médecins, de même que les détenteurs du permis de psychothérapeute, sont autorisés à pratiquer la psychothérapie.
La principale mission de l’Ordre des psychologues du Québec est la protection du public. Pour ce faire, il s’assure de la qualité des services offerts par ses membres, favorise le développement de la profession et défend l’accessibilité aux services psychologiques.
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