DRUMMONDVILLE
Rémi Launière reconnu coupable d’agressions sexuelles sur une mineure © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
Les agressions reprochées se sont déroulées à Drummondville entre juin 2015 et août 2017. Launière est également accusé d’avoir incité sa jeune victime à des contacts sexuels, en plus d’un chef d’agression sexuelle.
Le Vingt55 a assisté au procès de l’accusé. C’est sur la version de l’accusé que l’honorable juge Gilles Lafrenière a rendu son verdict dans ce dossier.
Le Drummondvillois Rémi Launière, âgé de 62 ans, a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement une jeune fille d’origine colombienne alors qu’il avait établi un lien de confiance avec celle-ci.
La victime a relaté avec aplomb, malgré des faits qui remontent à quelques années, les agressions subies, rappelant entre autres les propos de l’accusé lors de l’une des agressions survenues chez celui-ci, alors qu’il avait consommé du cannabis avec la jeune adolescente venue chercher réconfort chez lui : « Ça fait du bien, ça fait longtemps que j’attendais ça, j’avais vraiment envie de toi », avait mentionné l’accusé à sa jeune victime après l’agression sexuelle survenue dans son logement.
L’accusé faisait face à six chefs d’accusation pour quatre événements dénoncés par la victime. Rémi Launière a bénéficié du doute raisonnable sur les trois premiers chefs d’accusation. « La victime témoigne avec sincérité, mais les souvenirs sont vagues et imprécis », a précisé le juge, « ce qui vaudra à l’accusé de bénéficier du doute raisonnable sur les trois premiers chefs d’accusation. »
Plusieurs autres agressions et incitations à des contacts alors que la jeune victime s’était reprise en main et tentait d’améliorer son sort.
L’honorable juge Lafrenière a cru les versions offertes par la plaignante, alors que l’accusé aurait également invité la victime à des relations sexuelles dans une chambre d’hôtel après lui avoir offert des vêtements. Divers autres événements et agressions relatés durant le procès ont été retenus par le juge Lafrenière.
« Le témoignage de la plaignante est crédible et suffisamment précis pour y accorder foi », a mentionné l’honorable juge Lafrenière lors de son verdict. « Son témoignage est crédible et il est également fiable », a précisé le juge. « En contrepartie, l’accusé a offert un témoignage généralement confus », a expliqué le juge, s’adressant à l’accusé, présent au palais de justice. « Ses hésitations et difficultés à répondre à des questions simples et ses contradictions dans son témoignage font en sorte que le tribunal ne lui accorde aucune crédibilité ni aucune fiabilité », a affirmé le juge, qui devait appuyer sa décision sur deux versions contradictoires.
Le procureur de la couronne, Me Marc-André Roy, s’est dit satisfait de la décision du juge. « La victime a été crue, celle-ci a témoigné des agressions, un verdict de culpabilité sur une preuve qui reposait sur les témoignages démontre l’importance de dénoncer et atteint par la même occasion un des principes de dénonciation, fondement important du droit », a expliqué le procureur de la couronne, appelé à commenter la décision du juge.
Le dossier a été frappé d’un interdit de divulgation de l’identité de la victime par le juge afin de protéger l’identité de la celle-ci.
Les représentations sur sentence ont été fixées au mois de mars pour la forme. La confection d’un rapport pré-sentenciel a été demandé à ce stade-ci. L’accusé demeure en liberté durant les prochaines étapes judiciaires et jusqu’au prononcé de la sentence.
Rémi Launière reconnu coupable d’agressions sexuelles sur une mineure © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.