DRUMMONDVILLE
Des billets pour Simon Leblanc, mis en ligne sur les réseaux sociaux, et pour Taylor Swift, vendus par des particuliers, ont trouvé preneurs. Malheureusement, de nombreux drummondvillois sont tombés dans le piège et ne recevront jamais les billets achetés en ligne.
Les fraudeurs utilisent une méthode simple mais courante : ils se servent de faux comptes sur les réseaux sociaux pour vendre leurs billets de spectacle. C’est le cas d’une Drummondvilloise, Cathy, qui a acheté des billets pour Simon Leblanc. « J’ai acheté les billets suite à la parution sur une page Facebook de Drummondville.
La dame qui les vendait me semblait honnête et avait un profil actif depuis longtemps, selon ce que j’ai pu constater. Quelques échanges, une excuse plausible pour la revente des billets, et la promesse de la transmission des billets électroniques. Une fois le virement de 86,00 $ fait… plus rien.
J’ai contacté la Sûreté du Québec, » mentionne Cathy, qui nous confirme que, selon la Sûreté du Québec, c’est un modus operandi bien connu et qu’il ne faut pas fonder trop d’espoir pour revoir le vendeur ni les billets. « La Sûreté du Québec n’enquête pas vraiment, » mentionne Cathy en entrevue au Vingt55, « au mieux, ils colligent les informations et nous invitent à contacter le Centre antifraude du Canada qui, eux aussi, colligent les informations mais ne font pas d’enquête. Selon les réponses obtenues, le nombre de fraudes de ce type dans la MRC de Drummond et dans la province est exponentiel. »
Pour Isabelle, l’arnaque lui a fait perdre 100$; ‘’Ils usurpent l’identité des gens sur Facebook et créent de faux comptes. Ils demandent 100$ par paire de billets et ensuite mentionnent qu’ils ne sont pas en mesure d’envoyer que 2 billets, explique cette autre Drummondvilloise. Ils nous demandent ensuite d’envoyer un autre 100$ pour les 4 billets, mentionne Isabelle. Elle a rapidement flairé l’arnaque, c’est là que j’ai compris. Quand j’ai demandé un remboursement, il m’a bloqué et depuis, aucun retour, confirme-t-elle.
Les fraudeurs ont le champ libre; les réseaux sociaux n’offrent aucune protection, et surtout aucune garantie.
C’est un acte de foi acheter en ligne, s’entendent à dire les personnes qui ont été ainsi fraudées et qui ont contacté autant les autorités que le Vingt55. « Tout un chacun peut impunément créer un faux compte pour arnaquer les gens, » déplore Cathy, qui souhaitait offrir les billets à sa famille.
Des billets pour Taylor Swift ont également été achetés en ligne, avec plus de 800,00 $ perdus pour deux Drummondvillois qui ont contacté le Vingt55.
Pour Maryse, une grand-maman revendait les billets offerts à sa petite-fille qui, finalement, n’aimait pas la chanteuse, a expliqué la grand-maman contactée en ligne. Même situation explique la Drummondvilloise détroussé de 800.00$ : promesse de transfert des billets électroniques, et la grand-maman disparaît avec l’argent. Déplore Maryse, qui dans son cas avait acheté deux billets à 400 $ l’unité pour le spectacle de Taylor Swift.
Elle avait quelques personnes en commun avec mon réseau explique la Drummondvilloise qui a contacté le Vingt55: ; En m’appuyant là-dessus, j’ai eu un peu plus confiance pour conclure la transaction et effectuer le virement, d’ajouter Maryse.
« Imaginez mon découragement, c’était pour le premier spectacle de ma fille. Malheureusement, sa déception est aussi grande que la mienne, et les autorités nous confirment que malgré une prise de plainte, ni les billets ni l’argent ne seront récupérés. Les fraudeurs, avec leurs mille visages et identités, continuent d’agir impunément puisque Facebook et les sites comme Blackmarket Drummondville ou Marketplace offrent peu de sécurité en ligne, » constate la Drummondvilloise.
Il est dommage que Facebook n’offre aucune vérification sérieuse pour les abonnements ni m’aide d’aide concrète aux autorités pour leur permettre de retracer les fraudeurs. En 2024, il devrait y avoir une réglementation afin d’éviter de laisser le champ libre aux fraudeurs de toute sorte. Ils deviennent complices par leur aveuglement volontaire en affirmant la Drummondvilloise.
De leur côté, les autorités confirment en effet que le modus operandi est bien connu. Il s’agit d’une fraude, d’une vente entre particuliers, donc du domaine civil. Une plainte peut être enregistrée, mais les fraudeurs disparaissent à la même vitesse que les billets et l’argent.
Il faut comprendre que les salles de spectacle, comme la Maison des Arts ou toute autre salle de spectacle, ne peuvent être tenues responsables des achats liés à la revente de billets.
Facebook est devenu le nouveau terrain de jeu des ‘scalpeurs’ revendeurs et fraudeurs qui renouvellent chaque jour leur arnaque, profitant de chaque faiblesse offerte par les réseaux sociaux.
Les autorités recommandent, tout comme les salles de spectacle, de s’assurer de faire l’achat sur des sites sécurisés ou de vérifier le propriétaire légitime des billets, voire de le rencontrer en personne. Les transactions en ligne sont malheureusement difficilement traçables, et les virements effectués par transfert demeurent également très difficiles à récupérer. Les institutions financières ont leurs propres politiques à cet effet, confirment les autorités.