Second procès pour Patrick Carrière accusé d’agressions sexuelles sur un mineur

Second procès pour Patrick Carrière accusé d’agressions sexuelles sur un mineur
Patrick Carrière © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Déclaré coupable dans un premier procès en mars 2018, la Cour d’appel du Québec avait accepté, dans une requête présentée en février dernier par Me Castonguay, d’en appeler du verdict à la suite d’erreur de droit dans le premier procès, en faveur de l’accusé.

Patrick Carrière © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

Patrick Carrière était de retour au palais de justice de Drummondville mardi dernier dans ce second procès, accusé d’avoir incité et initié à des contacts sexuels et d’agressions sexuelles sur une jeune victime de moins de 16 ans. Le précédent juge avait, dans un premier procès, condamné Patrick Carrière à 15 mois de prison.

Agressions répétées selon l’acte de dénonciation et victime

Le Vingt55 a assisté à l’enquête préliminaire et au procès, les faits reprochés se seraient déroulés entre le 1er juin et le 31 août 2015. Ainsi, Patrick Carrière aurait, lors de trois événements distincts, commis des gestes et des agressions sexuelles envers le jeune garçon âgé de moins de 16 ans au moment des faits. Masturbation, fellation, le quadragénaire aurait aussi demandé au mineur de le sodomiser. Carrière lui aurait ensuite fait une fellation selon la version présentée par l’accusé.

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L’accusé nie en bloc les allégations de la présumée victime

Patrick Carrière nie les faits, soutenant que lors d’un événement, c’est la victime qui aurait initié des gestes à caractères sexuels. Selon la version et défense présentée par l’accusé, c’est la présumée victime qui lui aurait demandé de lui appliquer de la crème analgésique près des parties génitales pour le soulager d’enflure à l’aine. ‘’Il m’a demandé de lui mettre de la crème dans « l’aine ». Je suis allé chercher la crème dans la salle de bain, quand je suis revenu dans la cuisine, il avait les culottes à terre et il faisait des petits mouvements de va et vient en cachant en partie son pénis, j’ai accepté de lui mettre de la crème car j’ai les mêmes problèmes, la même enflure, a tenté de faire valoir l’accusé. Malgré l’invitation à un échange sexuel de la présumée victime, j’ai refusé d’aller plus loin en disant ‘’voyons, arrête-moi ça’’. Voilà la version soutenue par Carrière qui nie en bloc les événements et accusations. Je me rends bien compte que je n’aurais pas dû lui mettre la crème, a fait valoir l’accusé.

Me Claudie Gilbert, procureure de la Couronne n’a visiblement pas cru la défense présentée par l’accusé.‘’Des gestes et attitudes qui ne correspondent en aucun point avec le profil et la version de la présumée victime qui avait offert une toute autre version des faits et agressions, qualifiant d’invraisemblable la version présentée par Carrière.

Le dossier a été frappé d’un interdit de divulgation par le juge afin de protéger l’identité de la victime, un jeune homme de moins de 16 ans au moment des faits reprochés.

L’honorable juge Conrad Chapdelaine qui préside ce second procès a pris en délibéré le verdict qui sera rendu le 14 février 2020 au palais de justice de Drummondville.

Patrick Carrière © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

Infos juridiques

Présomption d’innocence

Le Vingt55 rappelle que toute personne accusée au criminel a droit et bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à la décision d’un juge au terme d’un processus judiciaire complet.

Le système pénal canadien repose sur un principe fondamental: toute personne accusée d’avoir commis une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit établie hors de tout doute raisonnable devant un tribunal.

Comme une personne accusée d’un crime s’expose à de lourdes conséquences, la présomption d’innocence revêt une importance capitale. Ce droit est reconnu à l’article 11d) de la Charte canadienne des droits et libertés. La présomption d’innocence est un droit individuel qui exige que :

L’accusé n’a pas à prouver qu’il est innocent, sa culpabilité doit être établie par le poursuivant, par une preuve hors de tout doute raisonnable.

La charge de le prouver incombe à l’État, au Québec, il s’agit du Directeur des poursuites criminelles et pénales qui agit par l’entremise de ses procureurs aux poursuites criminelles et pénales.

Les poursuites criminelles doivent se dérouler conformément aux procédures légales et à l’équité.

 

Infos juridiques

Le procès

Pendant le procès, le poursuivant et l’avocat de la défense font comparaître des témoins et présentent des preuves et des arguments pour défendre leur cause. Le poursuivant est le premier à prendre la parole et est suivi de l’avocat de la défense. Même s’il y a eu une enquête préliminaire, les témoins devront quand même témoigner lors du procès et peuvent être contre-interrogés sur ce qu’ils disent pendant le procès ou ce qu’ils ont dit pendant l’enquête préliminaire. Le contre-interrogatoire est une façon de vérifier la véracité des affirmations d’un témoin.

Un accusé a le droit de garder le silence. Il n’est pas obligé de présenter des preuves pendant le procès. Si un accusé choisit de présenter des preuves, alors il peut être contre-interrogé par le poursuivant et est obligé de répondre aux questions.

Après que tous les témoins aient été entendus, le poursuivant et l’avocat de la défense présentent leurs plaidoiries finales. Si le poursuivant peut prouver la culpabilité de l’accusé hors de tout doute raisonnable en se fondant sur la preuve, l’accusé sera déclaré coupable. Si la culpabilité de l’accusé ne peut pas être prouvée hors de tout doute raisonnable, il sera acquitté ou déclaré non coupable

Éric Beaupré
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