Montréal – Adrien Pouliot, chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), appuie Alexandra Drolet et Valérie Tremblay, deux mamans qui offrent des services de garde (SDG) privés en milieu familial, dans le mémoire qu’elles ont déposé à la Commission des relations avec les citoyens.
© Photos : PCQ
Le mémoire dénonce les effets pervers potentiels du projet de loi 143 intitulé « Loi visant à améliorer la qualité éducative et à favoriser le développement harmonieux des services de garde éducatifs à l’enfance ».
« Les SDG privés en milieu familial sont menacés de fermeture par le projet de loi car celui-ci forcerait une réduction du nombre d’enfants d’au moins 33%, voire même 50% ou 66% – acculant ces mamans entrepreneures autonomes à la faillite », a déclaré M. Pouliot. « Ce sont des milliers d’enfants qui seront jetés sur le pavé, de parents précipités dans une crise majeure, des familles brisées et de rêves anéantis ».
Selon M. Pouliot, ces fermetures feraient l’affaire des syndicats d’éducatrices de CPE qui perdent des plumes aux mains du privé depuis les dernières années et qui en perdront encore plus avec la maternelle à quatre ans. Or, les SDG privés en milieu offrent un meilleur environnement pour les enfants que les CPE car ils ont un roulement de personnel beaucoup plus bas (les mamans ne prennent pas congé et ne font pas la grève!), ce qui leur permet d’offrir une figure d’attachement plus stable que le modèle syndiqué dicté dans les CPE.
De plus, le milieu familial permet plus de flexibilité pour s’adapter à chaque enfant. La croyance qu’il n’y a qu’une façon de faire et que la façon de faire dictée par certains « experts » est la bonne est fausse. Chaque enfant se développe à son rythme.Suivre le moule, le carcan rigide imposé dans les CPE fait fi de l’individualité de chaque petit qui vient passer la journée en garderie.
Mme Drolet se questionne sur le pourquoi de cette quête à vouloir imposer une réduction du nombre d’enfants gardés de 6 à 4 alors que ce ratio peut aller à 8 enfants par éducatrice selon les catégories d’âge en CPE. Les garderies en milieu scolaire ont des ratios d’un pour 20, 30 et même 40. Les camps de jour n’ont pas de ratios.
« Et en vertu de quelle logique veut-on supposément protéger certains enfants (ceux qui dépassent la limite de quatre) mais pas d’autres (ceux en-dessous de la limite de quatre)? », a demandé Mme Valérie Tremblay, co-auteure du mémoire avec Mme Drolet.
Enfin, la nouvelle loi forcerait les parents à utiliser le guichet unique imposé par le ministre.
« Si un SDG décide d’être reconnu, un logiciel gouvernemental décidera dorénavant de quelle maman gardera vos enfants. De plus, les parents qui veulent que leur deuxième enfant soit accueilli par la même éducatrice en milieu familial que leur premier enfant perdront ce choix. Les parents seraient terriblement déçus car je ne pourrais plus prendre les fratries. Je me verrais ainsi dans l’obligation de refuser les frères et sœurs » a déclaré Mme Drolet dans le mémoire.
Mmes Drolet et Tremblay et M. Pouliot demandent donc au ministre de ne pas changer le ratio d’éducatrice par enfant dans les SDG privés en milieu familial et de ne pas leur imposer le guichet unique.
Le mémoire de Mmes Drolet et Tremblay et les annexes (photos et témoignages de parents et d’éducatrices) sont disponibles ici.