Sommet municipal sur l’itinérance : les attentes sont élevées pour la prochaine mise à jour économique du gouvernement du Québec

Sommet municipal sur l’itinérance : les attentes sont élevées pour la prochaine mise à jour économique du gouvernement du Québec
L'tinerance une situation preoccupante à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

L’événement a réuni plus de 400 acteurs jouant un rôle dans la prévention et la lutte contre l’itinérance, notamment gouvernementaux, institutionnels et communautaires. Il a permis d’échanger sur les réalités de l’itinérance et sur les pistes d’actions prioritaires et innovantes à privilégier, le tout dans une perspective municipale et inclusive. Il s’agit d’une concertation sans précédent qui a permis de mettre à l’avant-plan la nécessité d’intervenir dès maintenant pour trouver des solutions durables.

L’tinerance une situation preoccupante à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

En ce sens, les intentions annoncées ce matin par le ministre Lionel Carmant devront être accompagnées rapidement de sommes conséquentes.

Partout au Québec, les élues et élus municipaux sont au premier rang. Cela fait des mois que les municipalités tirent la sonnette d’alarme et tentent de répondre aux besoins de leur milieu. Au-delà des coûts, il est nécessaire d’investir massivement en matière de prévention et de réduction de l’itinérance pour réussir concrètement à réduire l’itinérance, au bénéfice des personnes qui vivent dans cette situation, mais aussi de la société. La prochaine mise à jour économique devra tenir compte des chiffres du dénombrement en hausse ainsi que du portrait actuel de l’itinérance et de ses effets sociaux, sociétaux et économiques sur l’ensemble des municipalités au Québec. Nous devons faire en sorte que l’itinérance soit une priorité collective, une priorité dans la redéfinition du partenariat entre le fédéral, le provincial et les municipalités. », a soutenu le président de l’UMQ et maire de Varennes, monsieur Martin Damphousse.

« Le Québec dont on rêve, c’est un Québec ambitieux. C’est un Québec qui fait de l’itinérance un enjeu national. C’est un Québec qui refuse l’itinérance. La suite des choses nous appartient et à partir de maintenant, nous avons besoin d’un plan concret et ambitieux », a conclu le président du comité itinérance de l’UMQ et maire de Québec, monsieur Bruno Marchand.

 

Le milieu municipal poursuivra sa collaboration avec les différents acteurs concernés afin que les enjeux reliés à l’itinérance soient traités dans leur globalité, dans la perspective d’un meilleur accès ainsi que de meilleurs services aux personnes vulnérables et en situation d’itinérance. Les travaux sur la clarification du rôle des municipalités seront une condition préalable et nécessaire à la réussite de toute stratégie gouvernementale de réduction et de prévention de l’itinérance.

De plus les résultats d’une étude réalisée par la firme AppEco pour l’UMQ portant sur l’état de situation et analyse d’impact des programmes de prévention et de lutte contre l’itinérance au Québec sur les municipalités.

L’étude estime que les coûts totaux annuels d’une personne en situation d’itinérance au Québec, qui vit dans la rue, s’élèvent à 72 521 $.

L’étude évalue que si nous conservons le scénario de statu quo, les municipalités devront assumer des coûts à hauteur de 450 M$ d’ici 2027.

L’étude estime qu’un scénario combinant des actions de lutte et de prévention diminuerait le nombre de personnes en situation d’itinérance de 35 %.

L’étude complète sur l’état de situation et analyse d’impact des programmes de prévention et de lutte contre l’itinérance au Québec sur les municipalités est disponible ici. de l’itinérance.

« Avec les chiffres qui nous ont été rendus publics, cette semaine, le Sommet sur l’itinérance qui se tient aujourd’hui, à Québec est plus pertinent que jamais. Je suis très heureuse d’y avoir participé, en compagnie de ma collègue porte-parole en habitation, Virginie Dufour.

Du côté du gouvernement de la CAQ, le ministre Carmant s’est contenté de faire son discours, sans jamais parler de prévention, et était absent pour le panel des organismes communautaires et l’excellente présentation sur le modèle finlandais. De son côté, la ministre de l’Habitation n’a pas daigné être présente, même si le manque de logements est devenu l’une des principales causes actuelles de l’itinérance. Quel manque de sensibilité!

Elisabeth Prass, porte-parole de l’opposition officielle en matière de lutte contre l’itinérance et députée de D’Arcy-McGee commente le dossier et la situation

Je félicite tous les intervenants présents, tant du milieu communautaire que des municipalités, pour les échanges enrichissants et instructifs. Leurs idées innovantes méritent d’être entendues. » -Elisabeth Prass, porte-parole de l’opposition officielle en matière de lutte contre l’itinérance et députée de D’Arcy-McGee

« Je remercie l’UMQ d’avoir organisé ce Sommet. À travers l’étude sur l’itinérance, il appert que la première cause est désormais le manque de logements réellement abordables. L’absence de la ministre de l’Habitation est donc déplorable dans les circonstances.

Des représentants finlandais ont présenté leur politique qui a fait de la Finlande le seul pays à avoir éradiquer presque entièrement l’itinérance, grâce à un vaste réseau de logements sociaux couplé de conseillers dont le mandat est de prévenir les évictions. La CAQ doit s’inspirer de ce modèle, réactiver AccèsLogis et investir massivement en logements sociaux. » – Virginie Dufour, porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales et d’habitation et députée de Mille-Îles

Éric Beaupré
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