Trois étudiantes du Collège Ellis s’engagent dans la prévention du suicide en développant un outil efficace d’aide et de sensibilisation

Trois étudiantes du Collège Ellis s’engagent dans la prévention du suicide en développant un outil efficace d’aide et de sensibilisation
Mayrisa Malo, Florence Labrecque, et Laurie Rajotte, finissantes du programme d'éducation spécialisée au Collège Ellis de Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré Vingt55

DRUMMONDVILLE

Trois étudiantes du Collège Ellis de Drummondville, finissantes du programme d’éducation spécialisée, ont entrepris et réalisé un projet significatif en créant un livre axé sur la prévention du suicide. Motivées par leur désir de faire une différence dans la vie des personnes touchées par cette réalité, les étudiantes ont développé un outil de référence complet et ont démontré leur engagement envers la prévention du suicide, soulignant l’importance de promouvoir la vie à travers un document clair et accessible.
https://cepsd.ca

Florence Labrecque, Laurie Rajotte et Mayrisa Malo, finissantes du programme d’éducation spécialisée au Collège Ellis de Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré Vingt55 @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

«Nous nous sommes sérieusement lancées dans la réalisation d’un projet de livre, d’un outil», expliquent Florence Labrecque, Laurie Rajotte et Mayrisa Malo. «Nous avions déjà l’idée d’apporter notre contribution au CEPS, un organisme important qui vise à promouvoir la vie», mentionnent les trois étudiantes du Collège Ellis rencontrées par le Vingt55.

«Nous avons pensé au CEPS, c’est une problématique qui nous touche de très près ou d’un peu plus loin, mais une réalité bien présente dans tous les milieux, que ce soit autour de nous, dans nos réseaux, dans nos familles respectives, nos milieux d’études ou de travail», ajoutent les trois étudiantes.

«Le suicide est une réalité à laquelle nous devons et pouvons faire face. Être confrontés, parfois soudainement, à cette réalité et la dynamique parfois prenante dans laquelle nous pouvons nous retrouver, souvent mal outillés ou impuissants, nous a préoccupées au point de vouloir trouver une solution pour y remédier’’, précisent les trois étudiantes ayant fait le constat que cette réalité et les enjeux (quoi faire, quoi dire, comment réagir et comment aider) peuvent vite devenir complexes et préoccupants, autant pour la personne qui demande de l’aide que pour celle qui devient l’aidante.

Les trois étudiantes peuvent dire mission accomplie avec la publication de ce document qui, à l’origine, était un projet étudiant. Ce projet est devenu un outil de référence concret répondant directement aux besoins du CEPS.

En effet, alors que l’organisme constate les besoins importants sur le plan de la prévention du suicide dans la MRC de Drummond et la région centricoise, un outil supplémentaire se glisse dans l’inventaire des outils des intervenantes grâce au travail de Florence Labrecque, Laurie Rajotte et Mayrisa Malo.

Créatives et originales, les étudiantes savaient où elles allaient, confie Geneviève Gauvin-Guay, intervenante du CEPS, en entrevue au Vingt55, fière de voir la concrétisation de ce projet et du livre, qui devient un outil de référence.

C’est en toute transparence et honnêteté que les trois étudiantes mentionnent qu’elles ont été, de très près,  touchées par le suicide, admettant ainsi être liées à la cause pour des raisons qui, comme pour plusieurs, les ont affectées tout aussi personnellement.

Le parcours et les motivations sont différents, mais elles ont été touchées et affectées, ayant perdu un proche ou une amie. «Ce qui nous rassemble autour de la cause, c’est l’importance de promouvoir la vie, d’offrir un outil de connaissance qui permettra à celui ou celle qui est interpellé d’aider.»

Les trois finissantes du programme d’éducation spécialisée au Collège Ellis nous expliquent le résultat de leur travail

La section «Comment accompagner une personne suicidaire», les signes précurseurs, les reconnaître, les signes de détresse chez l’autre, les phrases et gestes à éviter, mais surtout et aussi dans les outils, nous avons favorisé l’approche positive et les bons mots et gestes à poser, afin de déstigmatiser la réalité, les croyances et sur une approche qui se veut aidante et bienveillante, plus centrée sur la personne suicidaire.

La deuxième partie, le bien-être de l’accompagnement, il est important de se situer, de se poser les bonnes questions pour aider efficacement tout en respectant autant nos limites et capacités.

La personne que tu accompagnes ne va pas bien, mais une fois ce constat fait, il faut se demander si nous sommes la bonne personne, comment l’accompagner, et aussi reconnaître et accepter que si nous estimons ne pas être en mesure d’aider, notre engagement envers cette personne se poursuit et se traduit en relayant, invitant ou dirigeant la personne vers les bonnes ressources ou l’aide qu’elle jugera appropriée, une étape d’aide tout aussi importante», d’affirmer les étudiantes, qui rappellent qu’aider, c’est aussi relatif si nos limites ou capacités sont un enjeu. C’est ce que présente la deuxième partie du document, de préciser les étudiantes.

«La conclusion du livre et outil de référence comporte une section complète et détaillée sur les ressources», ajoute l’étudiante. «Les ressources liées à la prévention du suicide, autant pour la personne qui a besoin d’aide que pour une personne qui accompagne une personne, y trouvera toutes les ressources disponibles. Dans cette section, clavardage, texto, santé mentale, toxicomanie, itinérance. Le suicide est multifactoriel», rappellent les étudiantes ayant élaboré le document et le livre de ressources, qui sera ainsi mis à la disposition de la clientèle du CEPS et des intervenants comme outil de référence et d’aide, bien sûr lors d’accompagnement ou de formations.

Geneviève Gauvin-Guay intervenante du CEPS, Florence Labrecque, Laurie Rajotte et Mayrisa Malo, finissantes du programme d’éducation spécialisée au Collège Ellis de Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré Vingt55

Une initiative significative qui a rapidement trouvé preneur auprès du CEPS comme outil de référence

Le projet a tout de suite trouvé écho et preneur auprès du CEPS, mentionne d’ailleurs Geneviève Gauvin-Guay, intervenante du CEPS, en entrevue au Vingt55. «Une initiative qui correspondait en tous points à nos besoins et à ceux de notre clientèle et de nos partenaires», mentionne l’intervenante du CEPS, qui précise que son rôle a été très discret dans la réalisation. «Elles savaient où elles allaient et ce qu’elles voulaient, de par leurs expériences de vie respectives, mais surtout de leurs compétences acquises au Collège Ellis», d’ajouter l’intervenante du CEPS.

«Les futures intervenantes ont démontré un savoir-faire et des connaissances significatives qui les ont guidées tout au long du projet. Je n’ai pratiquement eu qu’à les accompagner et à approuver chaque étape», ajoute-t-elle. «À la fin du projet, un outil de consultation et un document clair, concis et complet a été ajouté à nos outils et documents», mentionne Geneviève Gauvin-Guay, qui salue non seulement l’initiative des trois étudiantes, mais aussi le projet dans son ensemble. «Elles ont compris l’enjeu et surtout la façon efficace de promouvoir la vie à travers un document et outil de référence complet qui nous servira et qui sera également disponible en ligne ou ici, auprès de nos intervenantes.»

C’est donc mission accomplie pour des étudiantes qui ont à cœur l’engagement à la prévention du suicide, mais surtout à promouvoir la vie.

«Notre projet nous rejoignait dans notre volonté de faire une différence pour les gens, que ce soit une personne fragilisée ou en détresse, avec des idées suicidaires, ou une personne qui se trouve du jour au lendemain en soutien à une personne ayant des idées suicidaires et qui souhaite accompagner correctement et avec les bons outils et bonnes références, comme ceux de notre projet. Le livre prend la forme d’un document simple à consulter, à lire et à comprendre et offre en quelques coups d’œil rapides l’ensemble des gestes, actions et ressources à déployer et à mettre en place afin d’apporter la bonne aide de la bonne façon avec les ressources disponibles rapidement et efficacement», de conclure les trois étudiantes.

Éric Beaupré
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