DRUMMONDVILLE
Le plan proposé dans cette étude est clair, rigoureux, inspiré des meilleures pratiques mondiales et adapté à nos réalités québécoises. En plus, les montages financiers tiennent la route. Difficile de demander mieux! » se réjouit Micheline Germain, présidente de l’AREQ (CSQ).
En Mauricie et Centre-du-Québec, ce sont 1 254 personnes en attente d’un premier service de soutien à domicile.
La transition vers des services de soins à domicile est devenue essentielle au Québec, particulièrement en prévision du vieillissement démographique. D’ici 2031, un quart des Québécois seront âgés de 65 ans ou plus, et cette proportion pourrait grimper à près du tiers d’ici 2061. Dans ce contexte, des sondages réalisés en octobre dernier auprès des 60 000 membres de l’AREQ révèlent que le maintien à domicile figure parmi les principales préoccupations des répondants, aux côtés de la santé, de l’éducation et de l’environnement.
Près de la moitié des membres sondés (45 %) se définissent comme proches aidants pour un ou plusieurs membres de leur entourage, et une grande majorité (72 %) offre du soutien en matière de transport pour des consultations médicales, consacrant en moyenne 5 heures et 47 minutes par semaine à cette aide.
« Sans cette aide, il serait impossible de maintenir ou d’améliorer la qualité de vie à domicile des personnes qui en ont besoin. Le système de santé actuel est si précaire qu’il repose en grande partie sur les proches aidants, mais ceux-ci n’ont que peu de soutien. Il sera impossible de tenir longtemps ainsi. C’est pourquoi les solutions présentées dans l’étude de l’IRIS doivent être mises en place rapidement », déclare madame Germain.
La situation actuelle en matière de soutien à domicile, telle que documentée par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), place le Québec parmi les provinces les moins investies dans ce domaine. En 2021-2022, le Québec se situait au 11e rang parmi les 13 provinces et territoires canadiens, avec un investissement de seulement 259 $ par habitant, un chiffre en deçà des standards nationaux.
« Difficile de croire que les services à domicile sont une priorité du gouvernement, alors que même le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest investissent davantage que le Québec. Nous sommes 11e sur les 13 provinces et territoires du pays. En 2021-2022, ce sont seulement 259 $ qui ont été investis par habitant. Ça doit rapidement changer, car le défi démographique est réel, et le statu quo nous mènera dans un gouffre financier, sans pouvoir répondre adéquatement aux besoins des aînés », s’indigne Micheline Germain.