OTTAWA
Martin Champoux, député de Drummond et porte-parole du Bloc Québécois en matière de Patrimoine, Culture et Communications @ Credit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
Le projet de loi bloquiste prévoit la mise en place d’un mécanisme de consultation du gouvernement du Québec ou des gouvernements des provinces avec des marchés francophones par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), avant de réglementer sur des aspects touchant la spécificité culturelle du Québec ou qui concernent des marchés francophones.
« C’est une victoire significative et nous nous réjouissons de voir les parlementaires faire cheminer notre projet de loi afin que le Québec soit officiellement consulté sur les orientations qui seront données au CRTC. Au Bloc, nous croyons que la spécificité culturelle québécoise ainsi que les réalités et paramètres qui sont propres au marché francophone doivent être considérés. Seule la création d’un tel mécanisme peut assurer ce principe », a souligné Mario Beaulieu, porteur du projet de loi.
Le projet de loi progresse ainsi à la Chambre des communes. Adopté en deuxième lecture hier avec 167 voix pour et 150 voix contre, il devra être étudié au Comité permanent du Patrimoine canadien, pour ensuite revenir en Chambre. Les députés libéraux s’y sont opposés, dont les 35 députés libéraux québécois.
« C’était une demande du gouvernement du Québec et un consensus de tous les partis politiques à l’Assemblée nationale. Le Bloc la portait et c’est là un gain non négligeable pour tous les Québécois et toutes les Québécoises. Notre culture est intimement liée à notre identité québécoise, à ce que nous sommes et à ce qui nous définit. Il est tout naturel que le Québec, qui occupe un rôle important vis-à-vis de la culture francophone, soit consulté afin qu’il puisse fixer ses priorités et garantir l’intégrité de notre spécificité culturelle et linguistique. Alors que le français poursuit son déclin, les libéraux ont une nouvelle fois manqué une occasion de donner à notre langue tous les moyens pour qu’elle puisse rayonner dans toute sa richesse. Qu’à cela ne tienne : le Bloc continuera le combat et nous nous réjouissons de voir notre projet de loi progresser ! », a conclu Martin Champoux.