Vouloir mourir à la suite d’une agression sexuelle …Oser en parler, la chronique du CALACS La Passerelle

Vouloir mourir à la suite d’une agression sexuelle …Oser en parler, la chronique du CALACS La Passerelle
© Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Nous sommes en pleine semaine nationale de prévention du suicide et le thème est : ose parler du suicide. Eh bien, OSER EN PARLER est le but de cette chronique alors oui, parlons-en de cette problématique importante qui touchent beaucoup de victimes d’agressions à caractère sexuel!

La détresse psychologique et les idées suicidaires font souvent malheureusement partie des conséquences d’agressions à caractère sexuel vécues par les femmes et les hommes, et ce, qu’elles aient eu lieu à l’enfance, l’adolescence ou l’âge adulte. Les conséquences sont si nombreuses qu’il serait ardu d’en dresser une liste exhaustive; elles prennent toutes sortes de formes dépendamment de facteurs tels que la personnalité de la victime, son âge, le contexte, le soutien reçu et évidemment, l’agression elle-même. Il faut en retenir qu’être victime d’une agression sexuelle est souvent quelque chose de si difficile à vivre, les conséquences étant parfois si importantes, que le suicide devient alors une option.

LES CONSÉQUENCES :

Quels genres de conséquences vous demandez-vous? Est-ce vraiment si grave? Chez certaines personnes oui, chez d’autres moins. Il est pratiquement impossible de prévoir comment un geste ou une parole de nature sexuelle affectera quelqu’un.e mais il ne faut jamais en banaliser l’impact, même si ça vous apparaît plutôt inoffensif; trop de facteurs viennent interférer et complexifier ces situations pour en tirer ce genre de conclusions. D’ailleurs, l’importance pour les victimes d’être entendues et crues lorsqu’elles dévoilent une agression est reconnue comme un des éléments particulièrement AIDANT pour la suite des choses.

Voici quelques-unes des nombreuses conséquences vécues par les victimes d’agressions sexuelles pour vous aider à mieux comprendre leur réalité et la détresse qui peut s’installer:

ENFANTS

Retards de développement – Symptômes dépressifs – Colère, agressivité – Anxiété – Sentiment de culpabilité – Isolement social – Comportements sexuels problématiques – faible estime de soi – symptômes de stress post-traumatique – Etc.

ADOLESCENT.E.S

Symptômes dépressifs – Anxiété, peur, méfiance – Comportements autodestructeurs – Faible estime de soi – Idéations suicidaires et tentatives de suicide – Troubles alimentaires – Isolement social – Problèmes relationnels avec la famille – symptômes de stress post-traumatiques – Etc.

ADULTES

Détresse psychologique, Idéations suicidaires, tentatives de suicide – Abus de drogues et d’alcool – Difficultés relationnelles avec leurs enfants – Anxiété – Habitudes de vie à risque (tabagisme, usage d’alcool et de drogue) – Symptômes de stress post-traumatique – Moins bonne santé physique – Problèmes sexuels – Problèmes de santé mentale – Etc.

VOUS CRAIGNEZ QU’UN.E DE VOS PROCHES SOIT SUICIDAIRE?

Considérant que la détresse et les idées suicidaires sont souvent présentes chez les victimes d’agressions sexuelles, il faut s’en préoccuper. Sachez qu’il existe des ressources pour répondre à vos questions et vous soutenir dans cette situation. C’est important de ne pas rester seul.e.

Voici quelques éléments pour vous aider :

Vous sentez le besoin de vérifier les idées suicidaires de quelqu’un.e? Choisissez la bonne personne (quelqu’un en qui il/elle a confiance et qui est à l’aise de parler de suicide) et le bon moment (privé, tranquille) pour ouvrir la discussion. Partagez votre inquiétude, évitez de poser mille questions et surtout, ÉCOUTEZ. Pas de conseils non sollicités ou de jugements, votre présence bienveillante et votre écoute sont plus importants.

Poser la question, même si ce n’est pas facile. Par exemple : je vois que c’est difficile pour toi en ce moment, penses-tu au suicide parfois? Ou : j’entends ce que tu me dis, je sens que ça ne va pas, aurais-tu des idées suicidaires? Il faut poser la question clairement pour avoir une réponse claire. Laissez le temps à la personne de vous répondre.

La réponse est NON. Tant mieux mais ça ne s’arrête pas là. Que pouvez-vous faire pour l’aider dans ce qu’il/elle vit en ce moment. Trouvez des ressources. Demeurez vigilant.e.

La réponse est OUI! On reste calme, on remercie la personne de sa confiance et on la rassure qu’elle ne sera pas seule pour la suite des choses durant cette période difficile. Ensuite on explore ensemble les options d’aide pour elle. *IMPORTANT : Il faut s’assurer de mettre en place un filet de sécurité pour la personne suicidaire mais il faut aussi vous assurez d’avoir du soutien pour VOUS!

Voici quelques ressources :

Téléphone : Centre d’écoute et de prévention suicide Drummond : 819 477-8855

Texto : 535353

Clavardage, information et outils : www.suicide.ca

OSONS PARLER DE SUICIDE AVEC NOS AMI.E.S, NOS FAMILLES, NOS COLLÈGUES. C’EST ENSEMBLE, QU’ON FERA LA DIFFÉRENCE!

Julie Ouellet

Julie Ouellet
CHRONIQUEUSE
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