Prostitution juvénile et leurre informatique : Retour devant le tribunal de Coté, Picotte et Rouleau

Prostitution juvénile et leurre informatique : Retour devant le tribunal de Coté, Picotte et Rouleau
Prostitution juvénile et leurre informatique, les avocats étaient de retour devant le tribunal. @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Les trois derniers co-accusés dans les dossiers de prostitution juvénile et de leurre informatique, menés lors d’une frappe policière visant des clients qui sollicitaient des prostituées mineures sur des sites de rencontre avant de leur donner rendez-vous dans un hôtel de Drummondville, étaient de retour au palais de justice de Drummondville

Prostitution juvénile et leurre informatique, retour devant le tribunal de Coté, Picotte et Rouleau @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Le Vingt55 a une fois de plus suivi cette importante étape ou les trois derniers co-accusés qui ont reconnu leur culpabilité pour avoir sollicité les services d’une prostituée mineure en octobre 2019 et qui était de retour devant l’honorable juge Marie Josée et du procureur de la Couronne, Me Keven Mailhot au palais de justice de Drummondville.

L’homme d’affaires André Côté, le préventionniste du Service des incendies Frédéric Picotte, et Sylvain Rouleau, ancien enseignant à Drummondville, ont une fois de plus préféré comparaître par visioconférence, alors que les avocats ont convenu d’une date pour les représentations sur la sentence.

En effet, le Ving55 a assisté aux nouvelles comparutions des accusés qui ont reconnu leur culpabilité pour les infractions de leurre, après avoir été arrêtés le 3 octobre 2019 dans un hôtel de Drummondville lors d’une opération menée par les enquêteurs de la Sûreté du Québec en lien avec le leurre informatique et l’obtention de services sexuels d’une personne de moins de 18 ans.

André Côté, Sébastien Blais, Fréderic Picotte, Sylvain Rouleau, Éric Daigle, Michaël Jolin, Serge Jr Noël et Mikaël Mislak, avaient répondu à une annonce en lien avec les services d’une prostituée s’identifiant comme étant d’âge mineure via un site de rencontres. Une fois rendus sur place et en présence de la présumée jeune adolescente, les suspects avaient été arrêtés dans le cadre d’une opération menée par les policiers de la Sûreté du Québec

Au total, huit des neuf individus arrêtés dans le cadre de cette opération policière ont plaidé coupables et ont reçu leur sentence. Le neuvième accusé ne s’est pas présenté à son procès et avais été immédiatement mis sous mandat. L’honorable juge Marie-Josée Ménard s’est assurée auprès de chacun que leur plaidoyer était libre et volontaire, enregistré sans pression ni promesse.

Un message clair de l’honorable juge Marie-Josée Ménard envers les accusés

« Les policiers mènent ce genre d’opération lorsque la problématique, en l’occurrence la prostitution impliquant des mineures, se pose dans une région ou un secteur », a déclaré la juge lors de l’enregistrement du plaidoyer de culpabilité. « Le but de ce genre d’opération est de mettre fin aux agressions et aux abus sexuels envers les enfants et les mineurs », a-t-elle ajouté, s’adressant aux accusés.

La société et les policiers souhaitent protéger les jeunes filles mineures vulnérables et sans protection qui sont entraînées dans des réseaux de proxénètes, a souligné la juge d’un ton ferme envers tous les accusés de cette opération policière. « Il faut dénoncer ce genre de comportement », a-t-elle ajouté. La Cour d’appel a récemment rappelé que même en l’absence de mineurs, l’objectif de telles opérations demeure le même : mettre un frein aux réseaux de proxénètes et faire réfléchir ceux qui seraient tentés d’avoir recours à des mineures dans le cadre de services de prostitution.

Comme le Vingt55 l’a observé lors des sentences dans d’autres affaires liées à cette opération, les accusés ayant plaidé coupable ont déjà reçu et purgé leur peine, en plus de se voir imposer des conditions de remise en liberté.

En effet, des peines de six mois ont été prononcées dans l’ensemble des autres dossiers liés à l’opération, et les autres co-accusés ont vu leur nom inscrit au registre des délinquants sexuels pour une période de 10 ans. De plus, la somme de 100 $ remise à la présumée jeune femme de 16 ans a également été confisquée par la juge.

Me Kevin Mailhot procureur de la couronne en entrevue au Vingt55 © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

Le retour en cours est prévu pour 2024, où les accusés connaîtront à leur tour leurs sentences.

Les avocats des accusés avaient soumis un avis d’inconstitutionnalité de la peine au DPCP avant le plaidoyer de culpabilité, argumentant qu’une peine d’emprisonnement de six mois avec sursis aurait permis aux accusés de purger leur peine à l’extérieur de la prison.

Des peines d’emprisonnement de six mois ont déjà été imposées dans les dossiers de William OsadchukSerge Jr Noël et  Éric Daigle , en plus de la sentence d’emprisonnement, William Osadchuk avait aussi écopé de deux (2) ans de probation et devra fournir un échantillon d’ADN.

La juge qui devra statuer et imposer les sentences n’est nullement liée aux recommandations des procureurs, a rappelé en entrevue au Vingt55 le procureur de la couronne Me Keven Maillot à la sortie du tribunal. Les représentations sur la sentence des avocats de la défense ont donc été fixées aux 2 et 3 mai prochain confirme Me Maillot

Les trois derniers accusés connaîtront le sort et la sentence que leur réserve l’honorable juge Marie-Josée Ménard dans cette affaire qui a été inscrite au rôle en octobre 2019

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Éric Beaupré
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