Accès à un médecin de famille-Le Protecteur du citoyen émet des recommandations pour réduire les délais d’attente

Accès à un médecin de famille-Le Protecteur du citoyen émet des recommandations pour réduire les délais d’attente
© Photo archives (VINGT55)

| Québec, 15 mai 2018 – CNW Telbec | Dans un rapport d’enquête réalisé à la suite de plaintes et de signalements, le Protecteur du citoyen décrit certaines failles du système mis en place en 2016 par le ministère de la Santé et des Services sociaux pour favoriser l’accès à un médecin de famille.

Ces lacunes se traduisent notamment par de longs délais d’attente et une mise en priorité parfois inadéquate des personnes.

Selon Marie Rinfret, protectrice du citoyen, « les lacunes et les limites du système peuvent expliquer que la cible ministérielle de 85 % de la population inscrite auprès d’un médecin de famille n’a pas été atteinte comme prévu le 31 décembre 2017. » Rappelons qu’à cette date, le taux d’inscription moyen pour l’ensemble des régions était de 78,3 % et que dans la région de Montréal, il n’était que de 66 %.

Priorisation des demandes en fonction de l’état clinique des personnes

Depuis 2016, l’on peut s’enregistrer au Guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF), notamment en remplissant un formulaire sur le Web. Le Protecteur du citoyen déplore que le formulaire du GAMF ne comporte aucune question sur la médication, sur l’utilisation de services spécialisés ou sur le suivi de maladies chroniques. De plus, certains diagnostics n’y sont pas mentionnés et il est impossible d’y ajouter de l’information. Cela fait en sorte que les personnes qui s’y enregistrent ne sont pas toujours priorisées comme elles le devraient.

Par ailleurs, une fois enregistrées, les personnes peuvent en principe bénéficier d’une évaluation clinique. Or, dans certaines régions, faute de personnel infirmier, cette évaluation est impossible. Cela accroît les problèmes de priorisation des demandes.

Délais d’attente entre l’attribution et l’inscription

Lorsqu’une personne est attribuée à un médecin, le processus n’est pas terminé. Le Protecteur du citoyen constate que des personnes peuvent attendre plusieurs mois avant d’obtenir un premier rendez-vous. Dans l’intervalle, elles ne sont plus disponibles pour être attribuées à un autre médecin qui pourrait être susceptible de procéder plus rapidement à leur prise en charge.

Iniquités entre les régions

Finalement, il ressort de l’enquête du Protecteur du citoyen que le partage géographique entre les territoires pour l’attribution d’un médecin de famille n’est pas optimal. En effet, le taux d’inscription est très variable, allant de 63,5 % pour le Nord-de-l’île-de-Montréal à 91,3 % pour Chaudière-Appalaches.

Le Protecteur du citoyen formule 8 recommandations au ministère de la Santé et des Services sociaux visant entre autres à ce que :

la priorisation des personnes enregistrées au GAMF reflète leur état de santé;

les personnes à qui on attribue un médecin soient réintroduites au GAMF à leur date d’enregistrement initiale si elles ne sont pas inscrites auprès de ce médecin dans un délai maximum de 60 jours;

l’attribution auprès d’un médecin de famille d’une région donnée soit permise au-delà de certaines limites géographiques.

Rappelons que le Protecteur du citoyen est une institution impartiale et indépendante ayant pour mission de veiller au respect des droits des citoyennes et citoyens dans leurs relations avec les services publics.

En matière de santé et de services sociaux, il traite les plaintes des usagers et usagères en deuxième recours, après que ceux-ci aient fait appel au commissaire aux plaintes et à la qualité des services de l’établissement visé. Dans le cas des signalements et des divulgations d’actes répréhensibles, il intervient au premier niveau.

La Rédaction
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