Agression sexuelle sur un mineur : le nouveau procès de Danny Abel reporté en raison d’une omission du centre de détention

Agression sexuelle sur un mineur : le nouveau procès de Danny Abel reporté en raison d’une omission du centre de détention
Danny Abel lors de son premier procès, de nouveau accusé de crimes sexuels envers un garçon de moins de 16 ans © Crédit photo d'archive Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Danny Abel, reconnu coupable de crimes sexuels sur un jeune garçon âgé de moins de 16 ans en juin dernier, revenait en cours pour un nouveau procès d’agression à caractère sexuel envers un autre jeune âgé de moins de 16 ans, au moment des faits.

Le récidiviste est de nouveau accusé d’avoir, à des fins d’ordre sexuel, touché les parties intimes d’un enfant âgé de moins de 16 ans, au moment des faits. Les faits reprochés se seraient déroulés entre le 1er juin 2014 et le 27 novembre 2016.

L’accusé Danny Abel, détenu en attente de sa sentence après avoir été reconnu coupable, le 10 juin dernier, pour des gestes et des infractions similaires, devait subir un autre procès au palais de justice pour les nouvelles accusations cette semaine. Le plaignant et sa famille se sont présentés au palais de justice, tout comme l’avocate criminaliste en défense, Me Kim Dingman, ainsi que le procureur de la couronne au dossier, Me Marc-André Roy.

Le procès reporté en raison d’une omission du centre de détention

L’accusé, qui devait être présent pour son procès, est apparu en visioconférence du centre de détention de Sorel, au grand étonnement du juge, du procureur de la couronne et de son avocate.

« L’ordre et le mandat d’amener n’ont pas été respectés, tandis que sa présence était requise », s’est étonné le juge Benoit Gagnon. « Je m’explique très mal qu’un ordre et un mandat d’amener, signés par un juge, n’aient pas été respectés par les autorités carcérales », s’est indigné l’honorable juge Benoit Gagnon. « Il est important, surtout lors de la tenue d’un procès, d’apprécier la crédibilité d’un témoignage ou d’un contre-interrogatoire », a soulevé Me Kim Dingman, tout comme le procureur de la couronne, Me Marc André Roy.

« Tenir un procès dans des conditions sous-optimales m’apparaît peu efficace », a précisé l’honorable juge Gagnon, de même que les deux avocats. « Devant des chefs d’accusation importants, il n’en demeure pas moins que mon client a droit à une défense pleine et entière et que les conditions actuelles, par visioconférence, pour la tenue du procès ne sont pas optimales pour ce dernier », a plaidé l’avocate en défense.

La cour et la famille indignées des délais

Devant la nature des infractions et afin de permettre la tenue d’un procès en présence de l’accusé, le juge a accepté de reporter le procès.

« Le plaignant est présent et était prêt à témoigner, un stress et des moments éprouvants, assurément pour lui », a fait valoir le juge. « C’est également beaucoup de ressources judiciaires déployées pour rien », a tenu à rappeler le juge, qui n’arrivait pas à s’expliquer que le centre de détention ait pu faire une telle omission.

Des faits nouveaux ont également été mis à la disposition de la défense et de la couronne. Devant ces informations, le tribunal a accepté la remise du dossier pour gestion au 24 octobre prochain. En l’absence d’informations ou de faits qui pourraient faire avancer le procès, le juge a rappelé que les prochaines dates de procès disponibles pourraient aller à l’été 2023.

Danny Abel demeure détenu. Ce dernier est en attente d’une première sentence à la suite du premier procès et du verdict de culpabilité qui lui a été imposé, en juin dernier, pour des infractions d’agressions à caractère sexuel.

Éric Beaupré
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