Alors que le procès s’est poursuivi, Pagé se perd en explications et points de droits

Alors que le procès s’est poursuivi, Pagé se perd en explications et points de droits
| © Photos de ce texte: Sûreté du Québec.

DRUMMONDVILLE

Le procès de Félix Pagé se poursuivait le lundi 14 janvier au palais de justice de Drummondville. L’accusé, qui a choisi de se représenter seul, n’a pas présenté d’objections lors des quelques jours de procès. Si bien que le juge a dû, à quelques reprises, lui-même rappeler les intérêts et quelques points de droits et de procédures à l’accusé.

L’Honorable juge Alexandre Boucher a du faire sortir le jury à plusieurs reprises, afin de présenter et rectifier certaines déclarations faites tantôt par l’accusé, tantôt par les témoins.

Une tâche ardue et décousue pour Pagé en défense

Pagé qui se défend seul est contraint de le faire à partir de la boîte des accusés. C’est un endroit exigu où les nombreuses caisses et preuves sont déposées.

Coincé entre deux agents de détention, Pagé a paru à quelques reprises autant coincé et perdu par la joute juridique qui se déroule devant lui, que par les procédures que la lourde tâche lui incombe de faire valoir sa propre défense.

Le juge est intervenu: «Vous posez les bonnes questions mais vous vous égarez. Vous n’êtes pas à l’étape des plaidoiries», a-t-il fait valoir à quelques reprises, rappelant à Pagé l’étape et les procédures à suivre en contre-interrogatoire.

Empreintes et traces de bottes mises en preuve

En matinée lundi, le technicien en scène de crimes, Christian Cantin, technicien, a poursuivi à la barre des témoins ses explications sur les photos qu’il a prises dans la résidence de la victime et il a déposé en preuve les différentes pièces à conviction.

Empreintes digitales sur le réfrigérateur et sur un verre laissé dans la cuisine, empreintes de bottes au sol dans la maison, où Felix Pagé procédait à la démolition d’une partie de la résidence.

Bien des efforts sont mis en place autour de Pagé, afin de démontrer son implication probable dans le décès de Roland Baker.

«Les traces de pas mises en preuve sont celle de Félix Pagé. Les traces correspondent aux bottes retrouvées chez Pagé», a établi et mis en preuve l’agent Cantin.

«Il s’agit de la même paire de bottes qu’il a dû utiliser lors des travaux de démolition dans la résidence», selon ce qui est mis en preuve, «et possiblement utilisée lors du présumé meurtre de Roland Baker par Félix Pagé », sans toutefois distinguer dans le temps les deux événements à cette étape-ci du procès.

Une perceuse, retrouvée sur les lieux, soulève des questions sur son ajout en preuve, alors que celle-ci n’aurait pas été, selon Pagé, correctement reportée dans les rapports mis en preuve.

Un contre-interrogatoire fastidieux

En contre-interrogatoire, l’accusé Félix Pagé, qui se défend toujours sans l’aide d’un avocat, a soulevé des interrogations.

«Vous êtes expert. C’est ce qui vous a permis de déceler les quelques gouttes de sang retrouvées sur un mur, dans toute la demeure, alors que trois policiers ont inspecté la demeure à plusieurs reprises sans rien suspecter», a fait valoir Pagé en contre-interrogatoire.

«Effectivement, c’est mon travail et mon expérience et à titre d’expert», a expliqué l’agent Cantin alors que Pagé tentait d’établir du mieux qu’il pouvait que rien ne laissait présager qu’un meurtre sordide s’était déroulé dans la demeure de la victime.

D’ailleurs, on y effectuait des travaux de démolitions, avant que le corps démembré soit retrouvé dans le réfrigérateur du sous-sol de la résidence.

«Les empreintes trouvées sur le frigidaire ou au sol pourraient y être depuis des jours, des semaines voir des mois!», a suggéré Pagé. Ce à quoi a acquiescé l’agent Cantin.

«Vous n’avez relevé aucune empreinte sur les affaires que la personne a mis devant le frigidaire?», faisant allusion aux débris empilés devant le réfrigérateur obstruant partiellement son accès, où le corps de la victime a été a été retrouvé.

«Ni aucun autre objet à proximité?», a questionné Pagé, laissant entendre que d’autres empruntes auraient pu s’y trouver, puisque que des objets y ont été déposés devant, après le décès de la victime.

L’enquêteur Cantin a admis que «non», expliquant qu’en fait, le choix des objets à expertiser revient à l’enquêteur de la scène de crime».

Le procès se poursuit le mardi 15 janvier.

 

Éric Beaupré
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