Contacts sexuels sur deux bambins – John Brisson-Émond est de retour devant le tribunal

Contacts sexuels sur deux bambins – John Brisson-Émond est de retour devant le tribunal
John Brisson-Émond a plaidé coupable à deux chefs d’accusation de contacts sexuels sur deux bébés âgés de moins de 4 ans. © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

John Brisson-Émond était de retour hier, mardi 14 decembre, au palais de justice de Drummondville. Le Vingt55 a assisté à la comparution de l’accusé, qui devait connaître la décision du juge. Ce dernier avait pris en délibéré la sentence à imposer sur deux des chefs de contacts sexuels commis sur deux bébés âgés de moins de 4 ans au moment des agressions.

John Brisson-Émond a plaidé coupable à deux chefs d’accusation de contacts sexuels sur deux bébés âgés de moins de 4 ans. © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

John Brisson-Émond a plaidé coupable, au palais de justice de Drummondville, le 23 novembre dernier, à deux chefs d’accusation de contacts sexuels sur deux bébés âgés de moins de 4 ans.

Lors de sa comparution, l’honorable juge Serge Champoux avait enregistré les plaidoyers de culpabilité à deux des chefs d’accusation, soit de contacts sexuels sur les deux très jeunes victimes, évitant ainsi un procès à la famille et aux deux jeunes enfants. Le tribunal avait aussi, dans un arrêt conditionnel, retiré les deux chefs d’agressions sexuelles sur les deux fillettes.

L’accusé a admis les faits lors de l’interrogatoire de la Sûreté du Québec

John Brisson-Émond, 29 ans, a admis avoir touché les parties intimes des deux enfants, âgés de moins de 3 ans pour la première victime et de moins de 4 ans pour la deuxième victime, au moment des faits qui ont conduit à son arrestation par les enquêteurs de la Sûreté du Québec de la MRC de Drummond.

Brisson-Émond a admis, en interrogatoire, avoir eu, lors des siestes des enfants, des « pulsions » lors des changements de couches envers les enfants, ce qui l’a mené à avoir des contacts sexuels avec les deux victimes.

La mère des enfants a noté des rougeurs au niveau des parties intimes et des changements de comportement notables de la part des enfants. De plus, la découverte d’objets artisanaux à caractère sexuel dans la chambre de l’accusé, qui était un invité, a éveillé les soupçons de la mère. C’est à la suite d’un examen médical que les doutes se sont confirmés auprès de la mère, qui a ensuite alerté les autorités.

Lors de l’interrogatoire, l’enquêtrice de la Sûreté du Québec a obtenu des aveux incriminants de l’accusé.

Des gestes intrusifs et aggravants évoqués par la procureure de la Couronne

L’abuseur sexuel évoquait des problèmes de consommation d’alcool et un contexte de confinement en raison de la COVID-19 pour expliquer ses gestes, version qui a été expliquée tout en évoquant l’impact que les gestes intrusifs, survenus lors des crimes sexuels reprochés, pourraient avoir sur les fillettes malgré leur très jeune âge.

Une suggestion commune étudiée par l’honorable Juge Serge Champoux

L’honorable juge Champoux n’a pas entériné la suggestion commune de deux ans d’emprisonnement proposée par les procureurs au dossier.

En effet, devant la nature des faits reprochés et des accusations, le juge a choisi de prendre en délibéré sa décision sur la sentence proposée et la sentence à imposer au pédophile. Aujourd’hui, l’accusé a vu le juge Champoux, ce qui a permis de préciser ses interrogations et ses questionnements sur la sentence à imposer.

John Brisson-Émond a plaidé coupable à deux chefs d’accusation de contacts sexuels sur deux bébés âgés de moins de 4 ans. © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

L’honorable juge Champoux a soulevé la gravité de s’en prendre à de très jeunes bébés

« L’accusé niait initialement les gestes et faits, il m’apparaît présenter un risque important; les aveux des agressions et gestes commis ont été obtenus par le travail de l’enquêteur », a rappelé le juge. « Il prétend n’avoir rien fait pour varier sa version, pour finalement, devant la preuve et le travail de l’enquête, admettre les faits et agressions. On parle de jeunes enfants, de très jeunes enfants », a rappelé le juge.

« Ce que j’ai devant les yeux m’inquiète, et à date, me semble démontrer la présence grave du dérangement de personnalité de l’accusé, qui représente potentiellement un danger majeur important pour ses semblables et de très jeunes enfants », a insisté l’honorable Juge Champoux. « De s’attaquer à des bébés pour des fins sexuelles me semble demander une réflexion plus poussée », a indiqué le juge Champoux.
La couronne et l’avocat de la défense suggèrent deux ans d’emprisonnement, devant des faits aussi graves, et en raison du risque que pourrait représenter l’accusé, le juge a décidé de ne pas accepter cette suggestion pour le moment. Il a également ordonné la confection d’un rapport pré-sentenciel et sexologique afin de rendre sa décision et une sentence dans ce dossier.

L’accusé demeure détenu d’ici le prononcé de la sentence

John Brisson-Émond reviendra devant les tribunaux, à la suite de la confection d’un rapport, le 11 février 2022. Celui-ci fait également face à une kyrielle de conditions et de restrictions, entre autres, des interdits de contact avec les victimes, les proches et les témoins des événements. John Brisson-Émond devrait également, selon la suggestion de la procureure de la Couronne, être enregistré au registre des délinquants sexuels à perpétuité, en plus de devoir fournir son ADN aux autorités.

John Brisson-Émond a plaidé coupable à deux chefs d’accusation de contacts sexuels sur deux bébés âgés de moins de 4 ans. © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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