DRUMMONDVILLE
Patricia Mailhot, présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec (FIQ-SPSMCQ) et Véronique Neth, présidente de l’APTS Mauricie–Centre-du-Québec © Entrevue Vidéo / Vingt55. Tous droits réservés.
Les manifestants, qui étaient plus de 500 se sont regroupé devant l’école Jeanne-Mance et ont ensuite manifesté à partir de ce lieu de rassemblement. Ils ont par la suite emprunté l’avenue des frères, pour se rendre devant l’édifice principal de l’hôpital Sainte-Croix où ils ont signifiés leurs mécontentements et message pour la direction du CIUSSS/MCQ.
« Loin de s’essouffler, la mobilisation des membres se poursuit. Elles sont déterminées à se faire respecter et faire entendre raison à l’employeur. Les professionnelles en soins ont des expertises bien précises et elles ne peuvent pas être interchangées sans risquer des conséquences importantes tant pour elles que pour les patients. » – Patricia Mailhot, présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec (FIQ-SPSMCQ)
« Nous risquons clairement de faire les frais d’une improvisation et de stratégies qui semblent planer à Drummondville. C’est un retour en arrière, nous étions déplacés sans préavis d’un service à l’autre, situation qui avait occasionné beaucoup de temps supplémentaire à l’époque. Les gestionnaires avaient même dû combler des postes faute de main-d’œuvre », rappelle une infirmière, qui craint de voir, cette fois, les démissions causer encore plus de tort et des bris de service.
Les infirmières disent non à la fusion des services et demandent un changement de cap et, des gestionnaires du CIUSSS/MCQ,
« Nous nous dirigeons clairement vers une diminution de la qualité des soins apportés aux usagers », affirme une autre infirmière qui a contacté le Vingt55, en début de journée samedi.
« Dans les dernières semaines, nous avons senti la fatigue et l’épuisement gagner les troupes sur chaque étage et dans chaque service. Pour plusieurs, la pression devient trop forte, le spectre d’un nouveau bris de service fait craindre le pire, même le désengagement. Nous avons des familles, des vies et nous voulons continuer d’offrir le meilleur aux usagers et aux patients. La gestion actuelle est invivable et intenable, les congés de maladie, sont de plus en plus nombreux, l’impact sur les soins et services est palpable et ceux et celles qui tentent de tenir le fort ne voient pas la lumière au bout du tunnel », ont fait valoir encore une fois les infirmières.
Pour l’occasion, Julie Bouchard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ était présente pour soutenir les professionnelles en soins.
« Il était important pour moi d’être ici pour leur dire que tout le Québec avait les yeux rivés sur leur région et que nous sommes là, à leurs côtés. Ce que l’employeur ici tente de leur imposer est inacceptable. Les conditions de travail doivent s’améliorer, pas se dégrader. Par ailleurs, ça prend la bonne professionnelle en soins à la bonne place et dans de meilleures conditions de travail. Ça s’appelle le gros bon sens et c’est exactement ce que les professionnelles en soins de la région demandent. » – Julie Bouchard, présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ
« Les fusions proposées ne sont pas des options viables et, qui plus est, risquent d’affaiblir encore plus le réseau et les services offerts aux usagers », croit une infirmière. « En rotation aux trois semaines pour remplir des tâches et fonctions qui, pour bon nombre d’entre nous, sont nouvelles ou en dehors de nos champs de compétence, c’est non seulement une perte de temps mais d’énergie. Le temps d’être en mesure d’être efficace et d’offrir des soins et services adéquats,
Rappelons que toute cette mobilisation des professionnelles en soins a pris vie quand l’employeur du CIUSSS MCQ a annoncé sa décision unilatérale de modifier leur contrat de travail. Il veut notamment en envoyer travailler dans des secteurs 24/7, même si elles n’y ont pas mis les pieds depuis des années.
Des centaines de professionnelles en soins du CIUSSS MCQ manifestent devant l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
« Dans les derniers jours, il en a ajouté une couche de plus en évoquant envisager des fusions de départements. En faisant cela, il cherche la mobilité et la flexibilité à outrance. Ce n’est rien pour calmer la colère des membres. » – Patricia Mailhot, présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec (FIQ-SPSMCQ)
Les professionnelles en soins de la région n’ont pas l’intention de se taire. Elles ont la ferme intention de poursuivre leur lutte qu’elles jugent essentielle pour elles, leurs patiente-e-s et l’avenir du réseau de la santé public en Mauricie et Centre- du-Québec. « Elles n’ont plus peur de parler et de dénoncer. Elles ne se laisseront pas intimider et museler par un employeur répressif qui utilise le Tribunal administratif du Travail pour les faire taire. Elles resteront debout et solidaires jusqu’à ce que l’employeur entende raison », de conclure conjointement les deux porte-paroles.
Des centaines de professionnelles en soins du CIUSSS MCQ manifestent devant l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.