DRUMMONDVILLE
Contrairement à ce qui a été communiqué publiquement par le cabinet de la présidente du Conseil du trésor, les représentants des organisations syndicales ont été informés cet après-midi que les travailleuses et travailleurs administratifs des cégeps seraient affectés par le gel d’embauche imposé dans les services publics.
« On a évoqué, dès la rentrée, que le pire des scénarios serait de procéder à des compressions ou à des coupes. Au collégial, on a entamé la rentrée en parlant de béton et de compressions des investissements en infrastructures. Et là, on coupe dans le personnel en prétendant encore et toujours que ça n’aura pas d’impacts. Ben voyons donc! Le gouvernement fait le choix de rejouer le même vieux film, dont on connaît pourtant la fin. Et non, ça ne finit pas bien… Tout ça en continuant de dire que la priorité, c’est l’éducation », a déclaré Éric Gingras, président de la CSQ.
« Le gouvernement ne réalise pas tout le tort qu’il est en train de causer dans le réseau collégial avec ce gel d’embauche qui a toutes les apparences de coupures de postes déguisées. Ces travailleuses et ces travailleurs sont à l’œuvre et veillent au bon fonctionnement de pratiquement tous les départements collégiaux. De la comptabilité à la gestion des bons de commande en passant par la gestion des admissions, ce sont toutes les activités des cégeps qui seront affectées et, au final, la qualité des services aux étudiants le sera aussi », a déclaré Valérie Fontaine, présidente de la FPSES-CSQ.
« Le gouvernement ne réalise pas à quel point nos collègues touchés sont essentiels. C’est tout simplement impensable de retourner à une telle austérité qui aura certainement pour effets de diminuer le soutien à la réussite et d’alourdir la tâche des autres personnels », a ajouté Youri Blanchet, président de la FEC-CSQ.
« Le personnel professionnel dit « administratif » contribue notamment, par son expertise, à la sécurité informatique, à la gestion budgétaire, aux approvisionnements, à la rénovation des immeubles, à la qualité des programmes d’études, à la gestion des ressources humaines, etc. Ces fonctions entraînent toutes des retombées sur la qualité du réseau collégial et donc sur les étudiantes et les étudiants. Faute de pouvoir embaucher de nouvelles personnes, on pourrait bien se retrouver avec une baisse importante d’effectifs, sans compter l’épuisement qui en découlera pour celles et ceux qui seront encore en poste. Les impacts seront donc majeurs pour les cégeps », a conclu Éric Cyr, président de la FPPC-CSQ.