La famille de Roland Baker s’exprime au juge par écrit lors des représentations sur la peine

La famille de Roland Baker s’exprime au juge par écrit lors des représentations sur la peine
| © Photo Éric Beaupré. Tous les droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Au palais de justice de Drummondville, ce mercredi 13 février, Félix Pagé n’aura pas eu l’occasion de présenter une quelconque demande, ni de formaliser une éventuelle demande d’appel du verdict au tribunal, ni d’être représenté par un avocat, tel qu’il l’avait prévu et souhaité ce matin à l’ouverture du tribunal. La procureure de la Couronne, Me Magali Bernier, demande 18 ans sans possibilité de libération, invitant le juge Alexandre Boucher à tenir en compte la suggestion de 25 ans soumise par les douze membres du jury.

Un avocat se présente au tribunal pour la défense

Félix Pagé a finalement changé d’idée et souhaité être représenté par un avocat pour l’étape des représentations sur sentence.

Me Jean-Pierre Gagnon était présent ce mercredi à la demande de Félix Pagé et il était prêt à représenter l’accusé à sa demande.

Celui-ci demandait pouvoir disposer d’une remise au 27 février afin de préparer les représentations sur sentence. Le juge Alexandre Boucher a été catégorique à cet égard, rappelant à Pagé qu’il avait choisi de se représenter seul tout au long du procès.

«Aujourd’hui je suis prêt à vous accorder une journée de plus de délais pour cette étape.» a lancé le juge. Me Gagnon n’a donc pu obtenir le délai demandé, afin d’étudier le dossier et offrir une représentation sur sentence acceptable pour l’accusé. Il a donc finalement décliné l’option offerte par le juge, ne laissant d’autre choix à Félix Pagé de poursuivre seul sa défense.

 La couronne fait ses recommandations sur la peine

S’appuyant sur plusieurs verdicts pour des gestes similaires, la procureure de la Couronne, Me Magali Bernier, a établi à 18 ans de pénitencier avant une possible demande de libération conditionnelle, mais elle a suggéré au juge aussi de tenir en compte la suggestion des 25 ans proposés par les membres du jury lors du verdict.

La famille s’exprime par l’entremise d’une lettre de deux pages remises au Vingt55 sur les conséquences des gestes de Pagé sur leur vie

La famille a offert au Vingt55 de rendre publique la lettre présentée et lue devant Félix Pagé et les membres de la cour. Le Vingt55 vous partage le document original dont en voici quelques extraits écrits par la sœur de Roland Baker, Hélène Baker-Isaac et remise au nom de la famille:

Le 23 mai 2017, ce qu’on redoute d’entendre, mon frère Roland retrouvé chez lui tué et démembré et placé dans un frigidaire (… ) cela m’a frappé comme un coup directement en plein cœur. Impossible de retenir larmes et haine et la rage que j’avais en moi sans oublier le pourquoi de ce meurtre aussi horrible et crapuleux…. La sentence que vous donnerez à l’accusé ne sera jamais assez grande pour ce qui a été fait, maintenant une autre étape m’attend… (Lettre intégrale si incluse) 

 

Pagé demande une journée pour écrire à la famille et offrir ses représentations sur sa sentence

 Félix Pagé a demandé au juge un délai afin de pouvoir à son tour répondre à la lettre présentée par la famille. « J’aimerais avant que ma santé mentale ne me lâche et profiter du peu de lucidité qu’il me reste, pouvoir m’adresser en mes mots à la famille et au tribunal» a réclamé Félix Pagé. «Je vais par la même occasion présenter mes représentations comme il se doit.

Le juge Alexandre Boucher a accepté cette ultime requête offrant à Pagé une seule journée pour que Pagé s’accomplisse et aussi prépare et présente ses recommandations sur la peine qui seront complétées le jeudi 14 février à 9 h 30.

Ironiquement pour la victime, «l’homme au grand cœur», le jour de la Saint-Valentin.

 

Éric Beaupré
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