Crédit Vidéo Éric Beaupré / Vingt55
DRUMMONDVILLE
Camille Saint-Onge, propriétaire de Fleuriste Bergeron, a osé commander, il y a deux ans, quelques-uns de ces animaux en peluche, qui se sont envolés comme des petits pains chauds.
Il en a même offert un à sa mère qui n’avait pas l’habitude, du temps qu’elle vivait, d’aimer les poupées et les toutous.
«À ma surprise, quand elle a ouvert la boîte, elle était contente comme une enfant», raconte M. Saint-Onge.
La dame a aussitôt adopté le petit chien en peluche, qui donnait l’impression de respirer, en dormant, dès qu’on allumait la batterie.
La «vedette» de la résidence
Sa mère a pu l’amener à sa résidence de personnes âgées où il a fait fureur, autant auprès des autres résidents que le personnel. Après l’arrivée de son toutou presque vivant, elle recevait régulièrement des visiteuses qui venaient le brosser.
«C’est là que j’ai vu que ça répondait à un besoin», lance le fleuriste.
Ce dernier constate que les personnes âgées qui emménagent dans une résidence doivent vivre plusieurs deuils. Elles doivent se départir de plusieurs choses, dont leurs animaux, si elles en ont, car ceux-ci ne sont souvent pas admis.
«Il faut comprendre. Il manque de personnel pour s’occuper des humains. S’il fallait qu’ils s’occupent des chats et des chiens en plus…», expose M. Saint-Onge.
Quand sa mère est malheureusement décédée, le printemps dernier, le petit chien a été offert à une résidente qui aimait prendre soin de l’animal en peluche.
«C’était beau à voir! Elle avait des étincelles dans les yeux… Ça amenait du positif, car la dame avait de la peine d’avoir perdu son amie», partage le fils de la défunte.
Ampleur surprenante
Le fleuriste ajoute parfois ces toutous aux cérémonies funérailles, comme ce fut le cas d’une dame décédée qui avait un chat noir et blanc.
«Son chat, c’était sa vie. On a intégré à l’arrangement floraux un chat qui ressemblait au sien», dit-il.
Ces animaux de compagnie, de la marque Perfect Petzzz, viennent avec un certificat, une brosse et un tapis.
«On lui donne le nom qu’on veut et on peut le laver à la main», précise M. Saint-Onge.
Son fournisseur non plus ne revient pas de la popularité de ces produits, qui comprennent sept variétés de chats et une douzaine de races de chiens, allant du dalmatien au Saint-Bernard.
80 % des animaux en peluche seraient vendus aux aînés et 20 % aux enfants. Les personnes allergiques aux animaux y trouvent également leur compte.