L’initiative d’une infirmière de l’Hôpital Sainte-Croix permet de mieux adapter l’accompagnement aux victimes d’agressions sexuelles

L’initiative d’une infirmière de l’Hôpital Sainte-Croix permet de mieux adapter l’accompagnement aux victimes d’agressions sexuelles
L’initiative de Line St-Laurent, permet de mieux venir en aide aux victimes d’agressions sexuelles © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Une infirmière de Drummondville permet une innovation importante afin de mieux accompagner les victimes qui sont dirigées vers l’urgence de l’Hôpital Sainte-Croix après avoir subi une agression sexuelle. Une salle d’accompagnement et d’examen médico-légal pourra, grâce à l’initiative de Line St-Laurent, mieux recevoir les victimes dans un environnement mieux adapté et, surtout, plus adéquat.

L’initiative de Line St-Laurent, permet de mieux venir en aide aux victimes d’agressions sexuelles © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

C’est une initiative spontanée proposée par l’infirmière de l’urgence Sainte-Croix, Line St-Laurent, qui amènera un changement majeur afin de mieux accompagner et recevoir les victimes qui doivent subir des prélèvements et des examens à la suite d’une agression sexuelle.

C’est après avoir constaté que les victimes étaient reçues dans un endroit peu adapté, et surtout étroit, où la proximité et l’espace manquaient autant pour les victimes que les intervenants, que Line St-Laurent a proposé une suggestion qui ne passera pas inaperçue.

« Une victime qui vient d’être agressée et qui s’est retrouvée dans une proximité non désirée lors d’une agression se retrouvait, encore une fois, pour les prélèvements et examens médico-légaux, dans un endroit où la proximité était contraignante », explique Line St-Laurent, en entrevue au Vingt55. Il est facile d’imaginer une victime, un proche, un membre de la famille, une infirmière, un policier ou policière, un enquêteur et une intervenante se relayer dans un local et un corridor visiblement trop petits pour cette rencontre et le prélèvement, nécessaire pour documenter une agression.

« L’idée m’est venue le matin, un peu après 9 h », explique fièrement Line St-Laurent, « et à 16 h, la salle avait été trouvée, aménagée et prête à recevoir toutes les victimes, une infirmière et un proche dans un endroit beaucoup mieux adapté et qui permet non seulement de mieux recevoir une victime, mais celui ou celle qui l’accompagne sans brimer l’intimité de la victime », explique l’infirmière et instigatrice du projet, qui a vu son idée prendre forme en moins de temps qu’il n’en a fallu pour la proposer grâce à l’approbation de Michel Béland, Chef de service à l’urgence de l’Hôpital Sainte-Croix.

« Je n’ai pas été difficile à convaincre », admet Michel Béland. « Le besoin était criant et l’idée arrivait au bon moment, et proposée par la bonne personne, en plus! Line est connue pour être une personne dévouée et à l’écoute de nos patients à l’urgence de l’Hôpital Sainte-Croix. Pour l’équipe, la priorité, c’est le bien-être des patients », ajoute le chef d’équipe, qui a également souligné une fois de plus l’initiative de Line St-Laurent, le travail d’équipe, qui a permis de relocaliser la salle en quelques heures et de la rendre fonctionnelle et efficace dans la même journée.

Une initiative et une mise en œuvre saluées par le CALACS, par les enquêteurs et responsables des crimes sexuels de Drummondville de la Sûreté du Québec, ainsi que le CIUSSS MCQ.

« Il est rassurant de voir qu’à titre de CENTRE DÉSIGNÉ en cas d’agressions sexuelles, l’Hôpital Sainte-Croix de Drummondville reconnaît l’importance de l’accueil offert aux femmes qui viennent de vivre une agression sexuelle. Lorsque ces femmes décident de venir faire la trousse médico-légale à la suite d’un tel événement, elles sont dans un état de très grande fragilité et ont un besoin important d’être accueillies avec douceur et empathie, d’être rassurées et de sentir qu’elles ne sont pas un poids pour le personnel de l’hôpital », explique Julie Ouellet, Directrice du CALACS La Passerelle.

« Le fait de pouvoir s’installer et d’attendre dans un endroit privé, sécuritaire et idéalement chaleureux peut faire une grande différence pour elles. Merci beaucoup à Madame Line St-Laurent d’avoir pris l’initiative de faire ce changement si important, cela témoigne d’une belle compréhension des besoins des femmes qui viennent de vivre un événement aussi traumatique! » d’ajouter Julie Ouellet.

« Le CIUSSS MCQ est soucieux de l’accueil, du soutien émotionnel et des services que son équipe offre aux victimes de violences sexuelles. Nos intervenants psychosociaux faisant partie de l’équipe médicosociale se centrent sur les besoins de la victime. Cet espace confidentiel (le nouveau local aménagé) permettra de mieux accompagner les victimes. Cela s’inscrit directement dans la vision des tribunaux spécialisés qui se déploieront dans la MRC de Drummond. Ceux-ci visent à bonifier l’accompagnement des personnes victimes et ainsi mieux les soutenir et répondre à leurs besoins à travers le continuum de services. Le centre désigné pour les victimes d’agression sexuelle du CIUSSS MCQ est une des portes d’entrée pour les victimes. Elles peuvent aussi appeler le CALACS ou le CAVAC pour obtenir de l’aide. Il ne faut surtout pas hésiter à demander de l’aide rapidement si vous êtes victime d’une agression sexuelle. ». Julie Barabé, Directrice adjointe – Services sociaux généraux et dépendance par intérim à la Direction du programme santé mentale et dépendance

Éric Beaupré
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