Procès de Félix Pagé: La preuve est close

Procès de Félix Pagé: La preuve est close
La procureure de la Couronne, Me Magali Bernier. | © Photo Éric Beaupré. Tous les droits réservés.

Les plaidoiries débuteront jeudi 31 janvier après une journée préparatoire

DRUMMONDVILLE

Le procès de Félix Pagé se poursuivait le mardi 29 janvier au palais de justice de Drummondville et c’est avec son témoignage, qui était très attendu, que la journée a débuté.

Pagé a choisi de témoigner à son procès. C’est en 1 h 30 que l’accusé a tenu à expliquer sa version des faits et son emploi du temps, avant la disparition de Roland Baker,  jusqu’à son arrestation le soir du 24 mai 2017.

Il a fait un récit chronologique des événements. Pagé relate une relation «en évolution» avec la victime et plusieurs rencontres qui l’auraient mené à développer une relation de bon voisinage avec Roland Baker.

Il relate dans sa version bien préparée, ses faits et gestes et la relation avec l’homme qu’il avait rencontré après son arrivée en 2016.

Spectre d’une possible rencontre le soir de la disparition de Roland Baker

Pagé clame toujours son innocence et il met en scène une possible rencontre avec une personne que M. Baker avait prévu le soir de sa disparition.

«Roland m’a remis les clés de sa voiture pour aller chercher mon ex a l’Épiphanie. C’est la dernière fois que j’ai vu Roland vivant. Il m’a remis les clés de chez lui, m’expliquant qu’il prévoyait, selon ma compréhension, une soirée ou rencontre avec quelqu’un, un rendez-vous quelconque. Roland était soigneusement vêtu selon la version de l’accusé. Je n’ai jamais revu Roland à mon retour avec Mme Verreault à Drummondville.»

Des travaux de démolition que Pagé avait été entrepris à 5h ou 6 heures du matin dans la résidence de la victime, entente qu’il aurait convenu avec Roland Baker la veille, selon sa version.

«Il m’a remis les clés de chez lui pour que j’évalue les travaux», fait valoir l’accusé en guise d’explications pour justifier sa présence dans la maison de la victime.

« J’ai débuté les travaux pour les poursuivre durant 4 ou 5 heures», explique Pagé, expliquant les travaux de démolition entamés. La suite des choses vous la connaissez, je n’ai jamais pu compléter ces travaux.»

En contre interrogatoire

De son côté, la procureure de la Couronne Me Magali Bernier a mis la table pour ses plaidoiries.

De façon directe, Me Bernier a mis en doute la relation qu’entretenait l’accusé. Plusieurs aspects ont été mis en lumière: le passé judiciaire de l’accusé et une possible relation qu’aurais tenté de développer M. Baker avec Félix Pagé.

«Vous saviez que M Baker avait un œil sur vous», a tenté de faire admettre Me Bernier. «Oui mais non je n’ai jamais tenté d’en tirer parti, si c’est ce que vous tentez de me faire dire.» a-t-il essayé fait valoir.

«Le travail effectué à des heures anormales, est-ce dans vos habitudes de commencer des travaux de démolitions à 5 heures du matin et qui plus est, sans avoir eu l’autorisation?»

«Non a admis Pagé» après avoir été cuisiné par la Couronne sur son passé d’entrepreneur et les explications sur la démolition prématurée et inexpliquée qui a été effectuée dans la demeure de la victime.

Aucun coup d’éclat dans cette dernière journée

Bien que le témoignage de Pagé fût très attendu, l’accusé qui fait face à de graves accusations, a paru calme et bien préparé.

«La preuve est close», a statué le juge, après avoir confirmé auprès des parties qu’ils avaient terminé de présenter la défense ainsi que la présentation de leurs preuves.

Les plaidoiries débuteront jeudi 31 janvier après une journée préparatoire

«Mercredi est une journée préparatoire qui se tiendra sans les membres du jury, en vue des plaidoiries» a statué l’Honorable juge Alexandre Boucher.

Félix Pagé débutera ses plaidoiries le jeudi 31 janvier alors qu’il tentera de convaincre les six femmes et six hommes de son innocence. Il sera suivi de la Couronne qui tentera d’établir la culpabilité de Félix Pagé.

Le juge s’adressera vendredi aux membres du jury sur la suite des procédures: «Vendredi, je vais présenter aux membres du jury les directives qui leurs permettront de diriger et orienter leurs délibérés qui se tiendront dès lundi matin et, comme le veut l’usage, à huit-clos, alors qu’ils auront le sort de l’accusé entre leurs mains.

 

Éric Beaupré
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