DRUMMONDVILLE
Le drummondvillois Marc Gignac accusé d’infractions de nature sexuelle au palais de justice de Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
La comparution initiale de l’accusé a permis d’apprendre que les crimes et faits reprochés seraient survenus au cours des années 1992 à 1998 auprès d’adolescentes. Professeur d’anglais au secondaire, Marc Gignac était donc en situation d’autorité ou de confiance envers ces jeunes filles au moment des faits reprochés.
Plusieurs changements d’avocats et des engagements brisés viennent à bout de la patience du tribunal et des plaignantes.
Me Jasmin Laperle, nouvel avocat au dossier, a été mandaté pour représenter les intérêts de l’accusé. De l’avis de celui-ci, l’ancien avocat a mal géré le dossier. Suite à des problèmes de santé importants, Me Rénald Beaudry a dû abandonner le dossier alors que son client avait pris l’engament d’enregistrer des plaidoyers de culpabilité à plusieurs des chefs d’accusation qui pesaient contre lui.
Le drummondvillois Marc Gignac lors de son arrestation à Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
Des changements et demandes qui viennent à bout de l’honorable juge Ménard et des plaignantes.
« Je n’ai plus confiance » a lancé la magistrate. « Vous aviez pris des engagements de plaider coupable et ce à plusieurs reprises. Vous étiez informé des enjeux et conséquences. Vous revenez avec des excuses et des explications qui retardent une fois de plus vos engagements. »
Me Laperle voit un enjeu important à ces plaidoyers qui pourraient entraîner des conséquences importantes pour son client. Il a déclaré qu’il n’enregistrerait pas de plaidoyer de culpabilité dans d’autres dossiers tant que le procès n’aura pas eu lieu, procès prévu en décembre 2023.
Visiblement en désaccord et exaspérée de voir le dossier tourner en rond, l’honorable juge Ménard, tout comme la procureure de la couronne Me Vicky Smith, a rappelé que les engagements pris autant par l’accusé que par le tribunal envers les plaignantes était capital. Il est primordial également d’en tenir compte dans les décisions et engagements pris.
La magistrate n’a pas hésité à retirer le dossier du tribunal spécialisé afin de faire bouger les choses. Ce dossier traîne depuis trop longtemps a-t-elle ajouté précisant le haut niveau d’anxiété et d’inquiétude que ces revirements faisaient vivre aux plaignantes qui souhaitent voir l’accusé reconnaître ses torts comme il s’était engagé à le faire.
Les parties ont donc convenu de devancer la date et de revenir devant le tribunal le 23 janvier prochain. Le nouvel avocat aura alors eu le temps de prendre connaissance des informations manquantes et demandées afin de prendre position dans ce dossier. Pour sa part, l’accusé demeure en liberté le temps des procédures judiciaires.