Troisième jour de procès pour le Dr Simard accusé de contacts sexuels et d’agression sexuelle à Drummondville

Troisième jour de procès pour le Dr Simard accusé de contacts sexuels et d’agression sexuelle à Drummondville
© Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le procès du Dr Vincent Simard se poursuivait pour une troisième journée aujourd’hui, mercredi 11 septembre, au palais de justice de Drummondville

C’était la conclusion des interrogatoires et contre-interrogatoires aujourd’hui pour les deux présumées victimes du Dr Vincent Simard, accusé de contacts sexuels sur deux jeunes adolescents.

L’avocat de la défense, Me Marc-Antoine Carette, a tenté de mettre les deux présumées victimes en contradiction avec leurs témoignages et chronologies rapportées lors de leurs dépositions et lors de l’enquête préliminaire.

Me Carette a, à plusieurs reprises, tenté de faire admettre aux présumées victimes qu’ils avaient pu, à un moment ou un autre discuter entre eux, ou avec des tiers des présumées agressions. ‘’Me Carette, la dernières chose qu’une victime a le goût de faire, c’est de parler de ce qu’il a vécu. C’est humiliant et quelque chose que l’on souhaite garder pour nous, je le répète, non, en aucun temps je n’ai parlé de ça avec des proches ou l’autre victime, a clairement établi l’une des deux victimes en contre-interrogatoire, ‘’sinon que de m’enquérir auprès des enquêteurs si cette autre personne avait subi la même chose que moi, sans plus, a-t-il affirmé visiblement exaspéré.

Trois événements sont reprochés au Dr Simard par l’un des deux plaignants

Les faits reprochés se seraient passés à trois moments distincts dont une fois en présence de gens dans un spa où il aurait touché les parties intimes de l’accusé lors d’un message, un second massage, cette fois seul avec le Dr Simard, dans sa résidence alors que l’accusé aurait délibérément, selon la version de la présumée victime, descendu son pantalon à mi-fesses et posé des gestes inappropriés et déplacés, le rendant très mal à l’aise et un troisième événement, toujours selon la version soutenue par l’une des présumées victimes, où le Dr Simard aurait, lors d’une rencontre familiale, et à la suggestion d’un parent, procédé dans la salle de bain de la demeure, à un examen des testicules et du pénis du jeune adolescent sans gants.

Un portrait brossé par les deux procureurs du Dr Simard

La Couronne a, quant à elle, tout comme la Défense, brossé un portrait particulièrement familier de la relation entretenue par les présumées victimes et parents respectifs, mettant en preuve des cadeaux dispendieux, échange de textos et messageries à tout moment et toute heure du jour et de la nuit, dans une relation qui, aux dires des deux présumées victimes, était devenue malsaine au point de se rompre en 2017 en raison de l’attitude du Dr Simard.

La poursuite a présenté un troisième témoin, une femme qui est venue témoigner de la relation connue entre les présumées victimes dans ce dossier, ainsi que sa relation d’amitié et lien de confiance avec l’accusé.

Le Dr Vincent Simard témoignera vraisemblablement à son procès pour sa défense

Me Carette a laissé entendre en avant-midi que le Dr Vincent Simard témoignera dans le cadre de son procès, procès qui a été suspendu aujourd’hui et qui reprendra les 3 et 4 octobre prochains.

 

Infos juridiques

Présomption d’innocence

Le Vingt55 rappelle que toute personne accusée au criminel a droit et bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à la décision d’un juge au terme d’un processus judiciaire complet.

Le système pénal canadien repose sur un principe fondamental: toute personne accusée d’avoir commis une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit établie hors de tout doute raisonnable devant un tribunal.

Comme une personne accusée d’un crime s’expose à de lourdes conséquences, la présomption d’innocence revêt une importance capitale. Ce droit est reconnu à l’article 11d) de la Charte canadienne des droits et libertés. La présomption d’innocence est un droit individuel qui exige que :

L’accusé n’a pas à prouver qu’il est innocent, sa culpabilité doit être établie par le poursuivant, par une preuve hors de tout doute raisonnable.

La charge de le prouver incombe à l’État, au Québec, il s’agit du Directeur des poursuites criminelles et pénales qui agit par l’entremise de ses procureurs aux poursuites criminelles et pénales.

Les poursuites criminelles doivent se dérouler conformément aux procédures légales et à l’équité.

 

Infos juridiques

Le procès

Pendant le procès, le poursuivant et l’avocat de la défense font comparaître des témoins et présentent des preuves et des arguments pour défendre leur cause. Le poursuivant est le premier à prendre la parole et est suivi de l’avocat de la défense. Même s’il y a eu une enquête préliminaire, les témoins devront quand même témoigner lors du procès et peuvent être contre-interrogés sur ce qu’ils disent pendant le procès ou ce qu’ils ont dit pendant l’enquête préliminaire. Le contre-interrogatoire est une façon de vérifier la véracité des affirmations d’un témoin.

Un accusé a le droit de garder le silence. Il n’est pas obligé de présenter des preuves pendant le procès. Si un accusé choisit de présenter des preuves, alors il peut être contre-interrogé par le poursuivant et est obligé de répondre aux questions.

Après que tous les témoins aient été entendus, le poursuivant et l’avocat de la défense présentent leurs plaidoiries finales. Si le poursuivant peut prouver la culpabilité de l’accusé hors de tout doute raisonnable en se fondant sur la preuve, l’accusé sera déclaré coupable. Si la culpabilité de l’accusé ne peut pas être prouvée hors de tout doute raisonnable, il sera acquitté ou déclaré non coupable

Éric Beaupré
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