Une araignée mexicaine vivante dans son sac de raisins à Drummondville

Une araignée mexicaine vivante dans son sac de raisins à Drummondville
Cheiracanthium inclusum © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

M. Gamelin et sa famille ont eu droit à toute une surprise quand ils ont ouvert un sac de raisins achetés dans une épicerie de Drummondville.

Araignée Cheiracanthium inclusum à Drummondville © Vidéo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

Nous avons acheté nos raisins le 13 juin dernier sans nous douter qu’il était possible de nous retrouver avec une araignée vivante à l’intérieur explique M Gamelin en entrevue au Vingt55.

Un corps étranger vivant plutôt indésirable et des dizaines d’œufs,  »à notre grande stupéfaction » a fait savoir M. Gamelin  lors de sa rencontre avec le Vingt55, afin de nous ‘’présenter’’ l’araignée vivante en question.

Nous étions surpris dans un premier temps d’y trouver une araignée vivante dans le sac, encore plus de voir une série d’œufs que l’araignée toujours vivante protégeait vigoureusement, avons-nous pu constater en présence de M. Gamelin.

‘’Nous avons aussitôt retiré le sac de la portée des enfants, bien sûr, sans savoir si l’araignée était dangereuse ou non précise le Drummondvillois.. »Il n’y a pas de chances à prendre, d’autant plus que nous avions remarqué que les produits venaient du Mexique. Nous étions surpris de constater que l’araignée, non seulement était toujours vivante, mais qu’elle avait survécu à son transport et entreposage, mais aussi au traitement fait dans nos épiceries afin de conserver les fruits et légumes. »

Expertise par le MAPAQ et l’Agence canadienne d’inspection des aliments

Inquiet des risques qu’auraient pu présenter l’araignée et par curiosité, M. Gamelin a fait expertiser le produit et l’araignée toujours vivante par le MAPAQ, qui ont également soumis le produit à l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Il aura fallu quelques semaines pour recevoir le rapport et conclusion du MAPAQ, rapport également transmis au Vingt55.

Un rapport surprenant

Selon l’expertise et conclusion du MAPAQ, il s’agit bel et bien d’une araignée répandue au Mexique, araignée qui présente bel et bien un risque de morsure douloureuse.

Selon les critères observés, le spécimen de l’échantillon appartient à l’espèce Cheiracanthium inclusum (Araneae Clubionidae)

Le rapport obtenu par le Vingt55 précise que deux espèces appartenant au genre Cheiracanthium au Canada; l’une d’elles a été introduite (C. mildei) tandis que l’autre est indigène (C. inclusum). Cette dernière espèce est commune sur tout le continent Nord-Américain, incluant le Mexique.

Bien qu’elle puisse se retrouver dans les maisons, cette araignée vit généralement à l’extérieur. Elle forme des tubes de soie où elle se cache durant la journée. Elle occupe une grande variété d’habitats, dans les cultures fruitières.

Bien que ces araignées soient principalement prédatrices, elles consomment à l’occasion le nectar de certaines fleurs.

Une fois fécondées, les femelles peuvent produire plusieurs sacs de soie contenant des dizaines d’œufs, qu’elles défendent pendant plusieurs semaines. La période de développement dure tout l’été et les juvéniles passent ensuite l’hiver à l’abri à l’intérieur de leur tube de soie, où ils pourront terminer leur développement au printemps suivant.

Une morsure douloureuse

Ces araignées jouent un rôle bénéfique pour l’agriculture. En effet, elles permettent de contrôler les populations de certains ravageurs. Cependant, dans certains cas, elles peuvent devenir une nuisance lorsqu’elles se retrouvent dans les habitations. Il peut arriver qu’elles mordent, et ces morsures peuvent provoquer des lésions douloureuses.

L’araignée présentée dans l’échantillon remis par M. Gamelin peut aussi bien provenir du Mexique que d’une autre région selon le rapport, mais comme elle a été retrouvée dans un sac contenant plusieurs dizaine d’œufs, elle provient probablement du Mexique, selon les conclusions du MAPAQ.

M. Gamelin, en bon père de famille, en tire positivement une bonne leçon, explique-t-il. Nul besoin de nuire à l’épicerie Drummondvilloise d’où il s’est procuré les raisins et araignée en question, explique M. Gamelin. En revanche, nous en tirons une excellente leçon, un rappel à la prudence avec les produits, fruits et légumes, nous allons les laver adéquatement et bien les séparer avant de les remettre aux enfants pour leurs collations.

Une aventure cocasse et invitation à la prudence que lui et sa famille souhaitaient partager avec les consommateurs et citoyens via le Vingt55.

 

Araignée Cheiracanthium inclusum à Drummondville © Crédit Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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