Fin du procès pour Danny Abel, accusé d’agression sexuelle sur un mineur

Fin du procès pour Danny Abel, accusé d’agression sexuelle sur un mineur
Fin du procès pour Danny Abel © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

C’était la fin du procès de Danny Abel, au palais de justice de Drummondville. L’accusé, arrêté le 14 avril 2021 par l’équipe d’enquête de la Sûreté du Québec de la MRC Nicolet-Yamaska, fait face à de multiples accusations en matière d’infractions sexuelles et d’agressions sexuelles.

Procès pour Danny Abel © Crédit vidéo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Le résident de Sainte-Perpétue est accusé d’avoir eu des contacts sexuels envers une personne âgée de moins de 16 ans et d’avoir rendu accessible du matériel pornographique et sexuellement explicite à une personne âgée de moins de 16 ans. Il fait également face à de nombreux autres chefs d’accusation en lien avec des agressions sexuelles.

Le Vingt55 a assisté au procès de l’accusé, où la présumée victime, un jeune homme, dont l’identité et le lien avec l’accusé sont gardés confidentiels en raison d’une ordonnance du tribunal, a raconté les nombreux sévices sexuels dont il aurait été victime aux mains de l’accusé, Danny Abel.

C’était donc au tour de la défense de présenter son argumentaire. Un premier témoin, une femme, est venu parler de sa relation avec l’accusé, indiquant qu’en aucun temps elle n’avait soupçonné Abel des gestes dont il est accusé. La couronne a cependant précisé que ce témoin a mis fin à une relation importante avec l’accusé à la suite du dépôt des accusations.

L’accusé a témoigné dans le cadre de son procès

Abel a été longuement interrogé sur les infractions et les agressions sexuelles qui lui étaient reprochées. Son avocate, Me Kim Dingman, a, à de nombreuses reprises, questionné l’accusé sur les agressions reprochées, agressions réfutées et niées par l’accusé, qui a fait valoir qu’il avait entretenu une relation importante avec la victime, sans privilège et sans lui avoir accordé plus d’importance qu’il n’aurait dû, rappelant ses compétences professionnelles et ses études en psychologie. L’accusé a également réfuté avoir entretenu autre chose qu’une relation normale avec la présumée victime.

Lors de son témoignage, l’accusé a calmement exprimé et relaté des versions contradictoires et opposées à l’ensemble des faits et gestes reprochés. Il a notamment expliqué que, selon lui, les accusations et divers événements mentionnés par la présumée victime sont le fruit de l’imagination d’un jeune homme déçu et fâché envers lui.

La défense a également mis en lumière quelques contradictions dans la version de la présumée victime, soulignant que les contradictions mineraient la crédibilité du témoignage du jeune homme.

Contre-interrogé par la couronne, Abel a maintenu sa version et son calme

La procureure de la couronne, Me Magali Bernier, a, lors de son contre-interrogatoire, souligné dans un premier temps que l’accusé n’avait pas complété sa formation de psychologue, que la version de la présumée victime avait permis, de façon précise, d’établir les très nombreuses agressions qu’il aurait subies et que les quelques contradictions périphériques sur des détails ne minaient en rien la chronologie et les faits reprochés. Abel a répondu de façon efficace et posée, niant toujours les faits allégués et offrant, une fois de plus, des explications pour chaque moment ou circonstance entourant les faits reprochés. Il a également indiqué qu’au moment où s’est terminée la relation avec la présumée victime, il avait fait parvenir au jeune homme des échanges de courriels dans lesquels il relatait qu’il l’aimait très fort, s’ennuyait et lui envoyait des câlins. Ces propos, selon la couronne, ne concordent pas avec le portrait qu’il tentait de dresser de sa relation avec le jeune homme qui a porté les accusations l’ayant conduit devant les tribunaux.

En conclusion, la couronne a exprimé que le témoignage du plaignant était crédible et fiable, tandis que la version de l’accusé était frivole, peu crédible et peu convaincante, en se basant sur le fait que plusieurs aspects du récit de l’accusé demeuraient sans réponse.

L’honorable juge Conrad Chapdelaine a pris la décision en délibéré et a informé les procureures au dossier et l’accusé qu’il rendrait son verdict le 31 mars prochain.

Fin du procès pour Danny Abel © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Info Juridique Vingt55

Le Vingt55 rappelle que toute personne accusée au criminel a droit et bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à la décision d’un juge 

Le système pénal canadien repose sur un principe fondamental : toute personne accusée d’avoir commis une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit établie hors de tout doute raisonnable devant un tribunal.

Comme une personne accusée d’un crime s’expose à de lourdes conséquences, la présomption d’innocence revêt une importance capitale. Ce droit est reconnu à l’article 11d) de la Charte canadienne des droits et libertés. La présomption d’innocence est un droit individuel qui exige que :

L’accusé n’a pas à prouver qu’il est innocent, sa culpabilité doit être établie par le poursuivant, par une preuve hors de tout doute raisonnable.

La charge de le prouver incombe à l’État, au Québec, il s’agit du Directeur des poursuites criminelles et pénales qui agit par l’entremise de ses procureurs aux poursuites criminelles et pénales.

Les poursuites criminelles doivent se dérouler conformément aux procédures légales et à l’équité.

Éric Beaupré
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