C’est dans une ambiance de tapis rouge que Guillaume Venne, co-propriétaire des cinémas RGFM et cinéaste, a présenté son film, « Rêver ma vie », un premier long métrage, après avoir réalisé deux courts métrages, dont « Effroi » (2015), qui avait connu un succès instantané, remportant plusieurs prix lors d’un autre festival du film.

Le film de deux heures raconte l’histoire de Philippe, un père trentenaire, en couple avec Sophie, qui vit son quotidien comme tout le monde lorsqu’un matin, il subit un sévère AVC en conduisant, pour ensuite se retrouver impliqué dans un accident d’auto qui aurait pu lui être fatal. Transféré à l’hôpital, on va lui apprendre qu’il est paralysé du côté droit et ne peut plus parler correctement. À la suite de cette nouvelle réalité de réadaptation et de problèmes quotidiens, Philippe va se réfugier dans sa tête en écoutant de la musique à ses oreilles, où il va rencontrer Samuel, un ami, avec qui il vivra des aventures dans lesquelles il se sent heureux et utile. Or, Philippe devra faire face à la réalité et vivre son deuil ainsi que s’accepter comme nouvelle personne pour réussir à aller de l’avant afin de redevenir le père et le conjoint qu’il était.

Construit autour d’un sujet peu abordé au grand écran, l’accident vasculaire cérébral (AVC), le film de Guillaume Venne réussit, dans un tour de force unique, à nous faire vivre le quotidien d’un homme qui abordera sa nouvelle situation et sa nouvelle vie, entre réalité et imaginaire, où se côtoient la résilience et l’ambivalence de l’abandon et de l’acceptation de façon magistrale. Le jeu de la distribution plonge le spectateur dans un film touchant et profondément humain, où les parallèles nous font vivre des émotions d’un réalisme surprenant et touchant. L’acteur Frédéric Gagnon réussit à nous faire vivre les conséquences d’un AVC qui bouleverse la vie de son personnage. Soutenu par Danièle Belley dans le rôle de Sophie, sa conjointe, et de Samuel Thibodeau, dans le rôle de son ami Yannick, le ton et le rythme sont donnés à l’acteur principal, qui nous convainc d’une façon juste du défi vécu par sa famille, aussi touchée par un accident vasculaire cérébral. La distribution comprend Maxime de Cotret, Adam Vallée-Turcotte, Carole Chatel, Élyse Aussant, Diane-Marie Racicot, Audréanne Cabana ainsi que Jici Lauzon, qui donnent la réplique au personnage principal dans ce long métrage émouvant.

C’est au terme de la présentation que le public a sans équivoque salué le travail du réalisateur, Guillaume Venne, et de l’équipe d’acteurs et de l’équipe de production. C’est mission accomplie pour le réalisateur Guillaume Venne, qui porte à l’écran son premier long métrage qui traite, sur un ton juste et sans fausse note, d’un sujet qui touche au Québec pas moins de 20 000 personnes chaque année.

En entrevue au Vingt55, le cinéaste n’a pas hésité à mentionner l’importance du cinéma québécois. En effet, Guillaume Venne parle d’un rêve et de la réalisation d’un projet qu’il attribue à la détermination et à la volonté, mais aussi à l’équipe du film « Rêver ma vie ». Le film sera projeté dans l’ensemble des cinémas du réseau RGFM de la province.

En entrevue au Vingt55, Guillaume Venne n’a pas hésité à parler de trois projets qu’il souhaite porter au grand écran.

« Annie Hamel et une amie m’ont invité à pousser deux projets. J’ai également l’idée de porter la vie d’une personne marquante, un Québécois qui, dans l’histoire, mérite d’être mis en lumière », a-t-il confié devant le public qui en redemandait. « J’ai bien quelques projets en vue », assure Guillaume Venne, précisant ne pas vouloir mettre de côté sa carrière de cinéaste.