Spectre d’un projet éolien dans la MRC de Drummond, un regroupement citoyen et le ministre Lamontagne expriment leurs préoccupations @ Crédit photo archives Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

La MRC de Drummond, tout comme d’autres MRC du Centre-du-Québec, devra étudier les différents projets ou avenues que TES Canada envisage d’adopter pour implanter près de 140 éoliennes en Mauricie. Les municipalités et MRC du Centre-du-Québec, dont la MRC de Drummond, doivent envisager la possibilité et prendre position face à des projets similaires qui pourraient permettre l’installation d’éoliennes sur leur territoire pour répondre aux appels d’Hydro-Québec.

Un regroupement citoyen et militants mettent sur pied le Collectif pour un choix éclairé en énergie Drummond MRC

Selon Monsieur Jean Falaise de Durham-Sud, le nouveau Collectif citoyen s’inquiète du plan actuel de la MRC Drummond visant prétendument à consulter la population sur un projet de parc éolien dans notre territoire. Le budget octroyé à l’Union des municipalités du Québec (UMQ) pour accompagner les élus dans ce projet implique, à notre avis, un biais favorable en faveur de ce type de projet, explique Jean Falaise en entrevue au Vingt55. Le discours du président de l’UMQ à la COP 28 montre une approche affairiste axée sur une collaboration étroite avec des promoteurs privés, ajoute M. Falaise.

Une des préoccupations importantes du regroupement à cette étape concerne la somme de 100 000 $ votée par la MRC de Drummond. Cette somme considérable soulève la question de savoir si le montant sera dépensé et basé sur une étude d’acceptabilité sociale, et si elle représente un moyen de mieux faire passer un éventuel développement de parc éolien dans la MRC de Drummond, mentionne M. Falaise. « Le montant n’est pas apparu pour rien. Si un montant de 100 000 $ est engagé dans une telle étude, il est crucial de s’assurer que cela contribuera à évaluer les enjeux d’un tel projet, mais aussi à évaluer d’autres options écologiques ou vertes pour la région », résume M. Falaise. « Nous voulons être certains que cette somme ne soit pas engagée de manière à promouvoir ce seul projet. De plus, nous espérons qu’elle servira également à évaluer l’ensemble des projets énergétiques qui pourraient être mis en avant dans la MRC de Drummond », ajoute M. Falaise.

Pour Madame Lyne Bélanger de Drummondville, il est essentiel que la population soit consciente des nuisances générées par ces immenses machines de plus de 200 mètres. « Le paysage de notre région sera altéré de façon quasi permanente », affirme Mme Bélanger. C’est pourquoi notre Collectif a rendu public une lettre ouverte adressée à Madame la préfète, Line Fréchette, pour lui faire part de nos préoccupations.

Selon Andrée Soucy de Saint-Guillaume, nos élus devraient avoir une préoccupation importante pour la protection des terres agricoles. Le projet de parc éolien est-il véritablement compatible avec cette préoccupation ? Les prises de positions publiques de l’Union des Producteurs agricoles (UPA) répondent pourtant clairement à cette question.

Pour Richard E. Langelier de Saint-Bonaventure, le Collectif compte tenir de nombreuses activités pour informer adéquatement la population des enjeux qui touchent toutes les formes de production d’énergie renouvelable et qui exigent donc un examen sérieux des avantages mais aussi des inconvénients de ce type de développement.

En marge du dossier dans la MRC de Drummondville,  concernant le dossier d’un développement potentiel de sources d’énergie renouvelable, dont l’éolienne, le bureau du ministre, interpellé par le Vingt55 a réaffirmé la position et réponses du Ministre :

Invité à commenter le dossier par Vingt55, le ministre Lamontagne a, par l’intermédiaire de son bureau du comté de Johnson, réaffirmé que la situation citée dans le texte de Radio-Canada  intitulé « Le ministre de l’Agriculture réticent aux éoliennes sur les terres agricoles« , était conforme à ses propos.

Le ministre précisait que, selon lui, les éoliennes ne devraient pas être installées sur des terres ou zones agricoles. Il soulignait qu’il faut tout faire pour éviter les zones agricoles.

Chaque fois qu’on accepte de consacrer un hectare, 10 hectares, ou 20 hectares à une activité autre qu’agricole sur le territoire, ce n’est pas une bonne nouvelle », affirmait le ministre André Lamontagne en entrevue à Radio Canada. Il a précisé que dès que cette option est envisagée dans une MRC ou une municipalité, le processus doit être très rigoureux afin de limiter autant que possible les impacts sur la production agricole

Du côté de la MRC de Drummond, la préfète de la MRC et mairesse de Saint-Majorique-de-Grantham, Madame Lyne Fréchette, avait  expliqué le 18 janvier dernier que l’intention de la MRC de Drummond était d’être mieux accompagnée lors d’un éventuel projet ou consultation d’énergie éolienne dans la MRC.

« Nous souhaitons simplement être mieux accompagnés et en mesure de répondre de manière plus efficace aux citoyens », avait réitéré la préfète de la MRC et mairesse de Saint-Majorique-de-Grantham, Madame Fréchette, en réponse aux inquiétudes de Monsieur Langelier, affirmant que justement La MRC de Drummond ne voulait pas suivre la même direction que Nicolet et d’autres MRC.

Elle avait également mentionné le besoin d’être bien informés, bien accompagnés, et d’avoir toutes les données nécessaires pour répondre au mieux aux citoyens. Un budget de 100 000 $ a été approuvé pour le dossier des énergies renouvlable et éoliennes dans la MRC de Drummond pour 2024, avec un premier montant de 65 000 $ de cette somme allouée à l’Union des municipalités du Québec (UMQ) pour accompagner la MRC de Drummond dans sa capacité à répondre et mieux informer les citoyens, avait affirmé Mme Fréchette en entrevue au Vingt55 le 18 janvier dernier.

Le discours du président de l’UMQ à la COP 28 montre une approche affairiste axée sur une collaboration étroite avec des promoteurs privés, ajoute M. Falaise.