L’Hôtel 31- Banaliser la violence sexuelle faite aux femmes pour « divertir », un sujet qui fait réagir

L’Hôtel 31- Banaliser la violence sexuelle faite aux femmes pour « divertir », un sujet qui fait réagir
Village Hanté - Banaliser la violence sexuelle faite aux femmes pour « divertir » © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

On parle beaucoup de l’Hôtel 31 depuis vendredi. Comme vous le savez, plusieurs personnes ayant visité les lieux ont senti le besoin d’en dénoncer le côté dégradant pour les femmes, ce qui n’était pas le but du Village Québécois d’Antan lors de la création de cette activité. D’ailleurs,  » bravo à eux pour un réajustement rapide!  »

L’Hôtel 31- Banaliser la violence sexuelle faite aux femmes pour « divertir ». un sujet qui fait réagir © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Interpelé par le Vingt55, sur la présentation du concept de l’hôtel 31 ou la sexualité, le sadisme et la vulgarité étaient présentés comme du  »divertissement » dans le cadre du Village Hanté au Village Québec d’antan de Drummondville, Julie Ouellet, directrice du CALACS La Passerelle, n’a pas hésité à rappeler l’importance de ce qui est présenté autant sur les réseaux sociaux que dans le cadre d’un divertissement familiale thématique.

Il est important de comprendre que le problème ici ne repose pas sur le fait de parler de sexualité mais bien sur la mise en scène de scènes de sexualité avec des femmes dans un contexte de violence extrême. L’association qui se fait automatiquement en voyant ces scènes est qu’il est question de violences sexuelles. Banaliser la violence sexuelle faite aux femmes en mettant de l’avant une activité pour « divertir » les gens et générer des sensations fortes est un exemple classique de culture du viol, explique Julie Ouellet, directrice du CALACS la passerelle

L’intention derrière cette activité était de créer un malaise auprès de personnes de 18 ans et plus avisées; il est questionnant que pour y arriver, on ait choisit parmi toutes les possibilités de mettre en scènes des femmes, de la sexualité et de la violence. Certains.es diront toutefois que ce n’est pas si grave, que ce n’est pas réel, que ce n’est que pour le plaisir et surtout, que les gens étaient avertis. Ce sont tous des exemples communs d’une banalisation de la violence faite aux femmes, encore bien ancrée dans notre société, parce qu’on est tellement habitués d’en voir partout, parce qu’on est désensibilisé.es devant l’absence de consentement dans certains films et jeux et que la conscience des impacts et l’empathie pour les victimes n’est plus vraiment là d’ajouter la directrice du CALACS la passerelle.

Cette situation démontre bien l’importance de poursuivre les efforts de lutte et de sensibilisation en n’acceptant plus que certains comportements, paroles ou attitudes mettant les femmes dans de tels contextes ne soient tolérés, même sous le chapeau du divertissement précise Julie Ouellet. L’hôtel 31 et le Village Québécois d’Antan avaient comme but de créer un malaise. Je crois bien qu’Ils ont réussis. Ce n’est peut-être pas celui qu’Ils espéraient mais cela aura permis de mettre en lumière la problématique de la violence faite aux femmes et ça, c’est le plus important!

De son coté, le service des communications du Village Québécois d’Antan n’a pas répondu aux demandes d’entrevue du Vingt55.

L’Hôtel 31- Banaliser la violence sexuelle faite aux femmes pour « divertir ». un sujet qui fait réagir © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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